Hector GUIMARD
Né le 10 mars 1867 à 22 heures à Lyon 3e
(source : D. Geslain PFA n° 31)
décédé 20 mai 1942 à New York USA
A l’aube du 20e siècle, il impose le « modern style » et connaît une gloire fulgurante
Le 19 juillet 1900, c’est l’inauguration « modeste » du métropolitain parisien, construit sous la responsabilité de Fulgence Bienvenüe. On y commente notamment, le style des constructions ornant l’accès à ce nouveau moyen de transport. L’un des parisiens trouve que cela ressemble plutôt à un parapluie retourné par l’orage .
L’auteur en est Hector Guimard. Il est alors, l’architecte le plus en vogue de Paris et la « coqueluche » des parisiennes. Refusant le répertoire ornemental traditionnel et dédaignant la symétrie, il impose un style Art nouveau (modern style).
La construction du Castel Béranger, lui donne une notoriété immédiate et de nombreuses commandes.
Il mêle, avec fantaisie, pierre, brique, fer, céramique pour créer, jusque dans ses moindres détails, un décor floral et végétal tout en courbures et en ondulations.
(marquise de l’édicule Dauphine 1900 et vitrail du Castel Béranger 1898)
Plusieurs de ses réalisations peuvent être vues rue La Fontaine dans le 16e arrondissement de Paris. En cadeau de noce à sa riche épouse américaine, il construit, en 1909 l’hôtel Guimard où son art culmine dans une vision totalitaire. Il y conçoit des pièces ovoïdes qui imposent des meubles uniques.
Génial touche-à-tout, il est précurseur dans la standardisation industrielle pour diffuser à grande échelle le nouvel art. C’est ainsi qu’il connaît la réussite, malgré les scandales, par ses entrées de métro parisien comportant des constructions modulables où triomphe l’ornement structurel de Viollet-le-Duc.
Planche 35 d’un catalogue Guimard de la fonderie de Saint-Dizier. Curieusement, le 0 est à l’envers.
Après le feu d’artifice de la gloire, vient l’oubli pour Hector Guimard
Artiste imaginatif, novateur et créateur démonstratif, il finit cependant par lasser. Dès 1904, le métro ne veut plus de lui. Le monde se détourne de cet homme qui agace par ses contradictions, son vocabulaire très personnel et aussi par le coût de ses créations inaccessibles au plus grand nombre.
Exilé à New York avec son épouse juive, par crainte de la guerre, il meurt en 1942, complètement oublié.
Station Palais Royal 1900
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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