Pilote emblématique de l’esprit de l’Aéropostale, héros de la Cordillère des Andes…

 

Henri Jules Constant GUILLAUMET

né le 29 mai 1902 à midi à Bouy Marne

décédé le 27 novembre 1940 en vol entre Marignane et Tunis

Très vite, Henri Guillaumet se révéla pilote complet et sûr, l’un des plus sûrs que j’ai connus au cours de ma carrière. Et aussi des plus modestes.
Voici ce que dit de lui, Didier Daurat, directeur d’exploitation des lignes à l’Aéropostale.

Dès 6 ans, il assiste à un raid d’Henri Farman qui relie Mourmelon à Reims. Mais le vol décisif pour sa carrière se fait en 1916 avec un officier en reconnaissance à bord d’un avion « Voisin ». Après un apprentissage à l’école d’Istres, il obtient son brevet de pilote en 1921.

Et c’est en 1926 qu’il est engagé comme pilote de ligne par Didier Daurat à l’Aéropostale.

 

Authentique pionnier et serviteur de l’Aéropostale, il franchit 396 fois la Cordillère des Andes avec « la régularité d’un facteur rural » selon l’expression de Didier Daurat

Après l’Espagne, le Maroc et Dakar, il part pour l’Amérique du Sud où avec Jean Mermoz, il assure le service Buenos-Aires-Mendoza jusqu’à Santiago.

C’est au cours de sa 92e traversée des Andes qu’il est contraint par le mauvais temps de poser son avion en pleine montagne près de la Laguna Diamante. Il se sauve miraculeusement après 7 jours de marche héroïque dans la montagne. C’est alors qu’il aurait confié à Saint-Exupéry (Terre des Hommes) :

Ce que j’ai fait, je te le jure, aucune bête ne l’aurait fait.

 

Un aviateur exemplaire au palmarès unique pour l’époque !

Après avoir franchi 396 fois les Andes, il est appelé à piloter les hydravions transatlantiques.

Ainsi, il traverse 84 fois l’Atlantique Sud, 12 fois l’Atlantique Nord.
A son  actif, il a quelques 9 980 heures de vol. Aujourd’hui cela n’est pas extraordinaire, mais il faut comprendre qu’à l’époque chaque vol est quasiment une épopée, où ce pilote conserve toujours humilité, sagesse, simplicité et professionnalisme.
Il nous livre ainsi une vraie leçon d’humanité.

C’est la guerre et il est abattu aux commandes de son quadrimoteur Farman le 27 novembre 1940, par un chasseur italien. Son dernier message est : sommes mitraillés… Avion en feu SOS

 

Henri Guillaumet


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

En astrologie, d'où vient le goût de voler ? Pour en savoir plus : https://www.janinetissot.com/2019/11/12/les-pionniers-de-laviation/


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