Dessinateur prodige et costumier du music hall, à 16 ans il devient le protégé et le confident de Mistinguett qui doit une grande part de sa renommée à ce créateur de grand talent.

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Charles GESMAR
Né Charles GEISMAR dit…

 Le 21 mai 1900 à 6h du matin à Nancy Meurthe-et-Moselle 54
Selon acte n°1015 – AD54 en ligne – 2 E 277 – vue 58/205

 Décédé le 27 février 1928 à 6h15 à Paris 8e
Selon acte n° 455 – Archives de Paris en ligne – vue 17/31

 

 

Un grand créateur d’affiches et de décors des années 1920, vite oublié !

Une revue avec plus d’or sur les costumes, et moins de tissu sur les girls…

Succès international, mais l’argent lui brûle les doigts…  et il s’adonne à l’opium l

Une production foisonnante en une décennie de vie…

Gesmar et Mistinguett deux êtres faits pour se rencontrer et créer ensemble !

 

 

Un grand créateur d’affiches et de décors des années 1920, vite oublié !

Brillante météore dans le monde de l’affiche, il révolutionne le dessin pour le music-hall des années 1920.

Un talent fou ! Une vie trop brève ! Et le voilà oublié dans l’ombre des coulisses du spectacle.

Son talent de dessinateur costumier contribue au succès de la reine des années folles, Mistinguett qui s’attache à ce jeune homme aux doigts de fée. On le copie, on lui vole ses idées, mais… je m’en fous, j’ai d’autres idées… répond-t-il à Mistinguett !

Sa passion c’est le dessin, si bien que dès l’âge de 11 ans, il suit des cours d’arts appliqués, sculpture et dessin. Il n’a que 15 ans quand il commence à vivre de son art.

A-t-il hérité de son père, négociant en tissus, le goût de s’intéresser aux vêtements et dessiner les costumes de scène d’abord pour l’actrice vedette Spinelly dès 1915 ? Pendant un temps, il remplace auprès d’elle son costumier préféré Paul Poiret.

 

Illustration de la couverture du programme d’un spectacle au Moulin Rouge (vers 1925).

 

Une revue avec plus d’or sur les costumes, et moins de tissu sur les girls…

Puis, c’est la rencontre avec la célèbre Mistinguett alors âgée de 41 ans. Entre eux, c’est fusionnel. Il habite sur son palier et l’appelle  « Maman ».

Quand elle embarque pour sa tournée Innocent Eyes aux Etats-Unis en novembre 1923, il est du voyage. Les costumes de toute la revue, nés de l’inspiration foisonnante et novatrice de ce prodige du dessin, font écrire dans Le Time du 2 juin 1924 : une revue avec plus d’or sur les costumes, et moins de tissu sur les girls…

Paillettes, strass, projecteurs, lumières, luxe, plumes, soieries, couleurs vives fascinent Charles Gesmar qui sait comme personne mettre en valeur la féminité et la grâce des actrices.


Mistinguett Moulin Rouge (1926), lithographie en couleur.

 

Succès international, mais l’argent lui brûle les doigts…  et il s’adonne à l’opium l

Chargé de dessiner costumes et décors pour le Moulin Rouge qui rouvre après 10 ans de fermeture, Gesmar fait merveille et contribue à redonner prestige au plus célèbre cabaret du monde fondé par Joseph Oller et Charles Zidler en 1889.

En cet âge d’or du music-hall, il dessine nombre d’affiches pour d’autres vedettes de l’époque dont Maurice Chevalier, Raimu, Gina Palerme

Bientôt lui arrivent des commandes de costumes et décors pour les théâtres de Berlin et de Vienne en 1925. Dès lors, il gagne beaucoup d’argent mais d’après Mistinguett, « il le dépensait à une vitesse effrayante. La vue de la monnaie le rendait fou (…). Les taxis, il les payait avec des billets de cent francs, jamais moins. Il ne connaissait pas la valeur de l’argent… On avait l’impression que l’argent le brûlait, qu’il voulait s’en défaire, avant d’être marqué pour la vie ».

Bientôt, il s’adonne à l’opium en vogue à l’époque.

Une pneumonie foudroyante emporte Gesmar à l’âge de 27 ans.

 

Une production foisonnante en une décennie de vie…

En une décennie, cet artiste prodige laisse une étonnante production dans la lignée des grands artistes :

- 12 000 dessins et costumes

- 30 couvertures de programmes

- 55 affiches

 

On retrouve aussi ses illustrations dans des hebdomadaires satiriques comme La Baïonnette et Fantasio, ou le magazine La Vie Parisienne…


Elvire Popesco – affiche 1925

 

 

Gesmar et Mistinguett deux êtres faits pour se rencontrer et créer ensemble !

Quoi de plus naturel pour ce jeune homme, très marqué par le Cancer, d’appeler « Maman » la célèbre Mistinguett !

De ce signe féminoïde, il hérite une imagination débordante et visionnaire pour concevoir ce qui ne s’est encore jamais fait.

Le Taureau  donne à ce créateur original une ardeur infatigable pour produire avec facilité d’innombrables costumes et décors qui valorisent la femme au cœur de la vie festive et jouissive du music-hall.

Stimulé par la complexité des tâches, il excelle à créer à l’arrière-plan ce qui est nécessaire pour la scène publique du spectacle. On peut l’appeler « ingénieux travailleur de coulisses ».

Est-ce aussi pour cette raison que l’histoire a vite oublié son nom ?

Cet artiste à l’âme féminoïde et au génie inventif semble né pour mettre en valeur les femmes actrices de la scène du music-hall, par sa créativité intarissable, originale et inédite.

Une belle complémentarité de caractère existe entre Gesmar Taureau et Mistinguett Scorpion. De plus, l’un et l’autre sont marqués par l’axe Vierge-Poissons. Cet ensemble explique le côté fusionnel de leur entente.

Ces deux êtres faits pour se rencontrer stimulent mutuellement leur créativité.

L’un pour dessiner ce qui valorise les femmes du music-hall et l’autre pour mettre en lumière ces créations.

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

En astrologie, quel est le profil du dessinateur ?

Pour en savoir plus :

https://www.janinetissot.com/2021/02/18/les-dessinateurs/

 

 


Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

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