Souverain incontesté de la voltige aérienne, il détient 18 records du monde.
Grâce à sa maîtrise exceptionnelle du pilotage, ce pilote d’essai met au point 43 prototypes d’appareils différents.

 

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Marcel DORET

Né Louis Marcel Germain DORET le 3 mai 1896 à 13h à Paris 18e
Selon acte n°2276 – Archives de Paris en ligne – V 4 E 10341 – vue 20/31

 Décédé le 31 mai 1955 Le Vernet 31 Haute-Garonne

 

 

« Chez Marcel Doret, l’homme égalait le pilote »

Chef pilote d’essai chez Dewoitine pour un demi-siècle d’amitié

As de la cascade aérienne, et pilote de planeur, champion du monde de voltige en 1939.

Un acrobate qui a les pieds sur terre et sait cultiver l’amitié

 

 

« Chez Marcel Doret, l’homme égalait le pilote »

Roi de l’acrobatie aérienne, Marcel Doret est sacré champion du monde de la spécialité en août 1930 aux États-Unis. Il acquiert une grande popularité sur les deux rives de l’Atlantique à bord de son avion à rayures argent et or.

En réalité, cet ancien apprenti mécanicien aux exceptionnels talents de cascadeur aérien y compris en planeur, se révèle un pilote complet, de ligne, de raid, et d’essai.

En meeting, ses duels avec d’autres virtuoses de l’air attirent des foules immenses.

Apprécié pour son professionnalisme et ses qualités humaines, son ami pilote de planeur, Georges Barbot résume sa personnalité : « Chez Marcel Doret, l’homme égalait le pilote », une rareté dans un milieu où règne une impitoyable rivalité.

A 18 ans, engagé volontaire comme artilleur dès le début de la Grande Guerre, il combat à Verdun.

En 1918, il demande son transfert dans l’aviation où après une brève formation et moins de 2 heures de vol en double commande, il décroche le brevet de pilote militaire la même année.

Dès lors, il se forme notamment à l’École de chasse et d’acrobatie de Pau.

 


Avion de chasse Dewoitine D27 - Wikipédia

 

Chef pilote d’essai chez Dewoitine pour un demi-siècle d’amitié

Devenu ouvrier chez Renault à la fin de la guerre, il nourrit sa passion du pilotage lors de meetings aériens où il est remarqué par le constructeur toulousain Émile Dewoitine qui l’embauche comme pilote d’essai.

Ainsi, à partir de juin 1923, entre le pilote et le constructeur se tisse une longue amitié qui couvrira plus d’un demi-siècle de progrès aéronautiques. Et Doret est le pilote emblématique de la firme.

En effet de 1923 à 1949, Doret teste tous les avions Dewoitine comme chef pilote d’essai. Grâce à sa remarquable maîtrise du pilotage, il met au point 43 prototypes d’appareils très différents.

Et en parallèle, Doret démontre sa maestria lors de meetings aériens où s’affrontent les as de l’aviation, notamment celui de Berlin en octobre 1927 où Doret est sacré Roi de l’air et son nom est acclamé par plus de 100 000 personnes. Pour ce challenge, la palme du meilleur pilote revient à celui qui s’impose même avec la machine de ses adversaires (échange d’avions).

Marcel Doret excelle aussi en voltige aérienne et son Dewoitine D.27 aux ailes striées de rouge devient légendaire.

Quand il s’agit d’avions de lignes, Doret, amené à les convoyer dans des pays lointains, devient l’un des premiers pilotes de ligne.


Marcel Doret "Roi de l'Air"

 

As de la cascade aérienne, et pilote de planeur, champion du monde de voltige en 1939.

Les années 1930 signent l’époque des grands raids aériens internationaux qui sont autant d’occasions pour Doret de tenter des records dont le raid Paris-Tokyo qu’il essaie plusieurs fois, sans y parvenir.

Le 25 avril 1937, lors de la fête de l’aviation à Vincennes, Doret impressionne tant par sa virtuosité dans le concours d’acrobatie aérienne qu’il est élu par le public pour la Coupe avec 11 489 bulletins contre 6402 pour son plus proche concurrent.

La même année, devenu pilote de planeur, il remporte des championnats de voltige dont la 1ère coupe mondiale d’acrobatie en planeur le 29 mai 1939.

Avec la Seconde Guerre mondiale, Marcel Doret commande le 1er groupe de chasse FFI dit Groupe Doret.

Ensuite Doret qui totalise plus de 6 000 heures de vol, confirme ses dons d’acrobate de l’air lors de démonstrations et meetings aériens.

Son dernier succès est le 12 janvier 1955, avant qu’un cancer ne l’emporte le 31 août de la même année, après avoir publié un livre de souvenirs : Trait d’union avec le ciel.

 

Sources documentaires :
Dictionnaire universel de l’Aviation de Bernard Marck – Taillandier
Wikipédia

 


Portrait de Doret – source Wikipédia

 

Un acrobate qui a les pieds sur terre et sait cultiver l’amitié

Pour être un bon acrobate, il n’est rien de mieux que d’avoir bien les pieds sur terre. C’est le cas de Marcel Doret qui est enraciné à la fois dans la terre du Taureau et dans celle de la Vierge.

Avec une solide énergie de bâtisseur de l’air, le voilà doué d’un bon sens pratique allié à la précision du geste.

Naviguer dans l’air sans perdre ses repères terriens, voilà bien la force de ce pilote exceptionnel. Faire la démonstration publique de ses talents convient à cet esprit gagneur qui apprécie challenges et manifestations populaires.

Habité par un sang-froid inné, il met du génie dans ses actions et chacune de ses manœuvres de pilotage sont menées avec grande aisance, ingéniosité, et maîtrise. (Saturne/Uranus Scorpion).

Rien n’arrête ce débrouillard pour faire vivre sa passion enracinée dans l’air.

A l’avant-garde de son temps, il est un « essayeur » fin et redoutable à qui rien n’échappe et qui détecte tout avec curiosité et intuition.

Tout au long de son activité, il sait cultiver l’amitié et les valeurs humaines avec ses camarades – notamment avec le constructeur Dewoitine -.

Bravo à Marcel Doret, acrobate du ciel. Il vient de nous faire prendre l’air dans l’enthousiasme populaire des meetings aériens du milieu du 20e siècle.

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

En astrologie, d'où vient le goût de voler ?

Pour en savoir plus :

https://www.janinetissot.com/2019/11/12/les-pionniers-de-laviation/

 

Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

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