Julien Eugène Émile DEWOITINE
né le 26 septembre 1892 à 23h à Crépy-en Laonnois 02 Aisne
Selon acte n°59 – AD02 en ligne – 5 Mi 0056- 1890-1892 – vue 130/148
Décédé le 5 juillet 1979 à Toulouse Haute-Garonne 31
Émile Dewoitine en 1975
Né avec les débuts de l’aviation
A 28 ans, il crée sa propre société aéronautique à Toulouse.
De l’avion de guerre, au vol à voile…
Obligé de s’expatrier pendant la Guerre de 39-45
Un génie du déplacement dans l’air ! |
Né avec les débuts de l’aviation
Émile Dewoitine a 11 ans quand la 1ère machine volante motorisée des frères Wright prend l’air. Cette aviation naissante le captive déjà. Il va y consacrer sa vie, d’abord comme mécanicien avec en poche le brevet n°5.
Devenu avionneur de premier plan, cet ingénieur supervise la production de plus de 50 modèles d’avions différents jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Expatrié en Argentine, il y conçoit le 1er avion à réaction argentin en 1946.
Formé à l’école Bréguet après ses études secondaires, à 18 ans il reçoit son baptême de l’air dans les écoles d’aviation militaires.
Sapeur-aérostier puis mécanicien avion à l’École Blériot d’Étampes, il participe sur biplans Farman à des raids en Algérie et Tunisie.
Volontaire pour l’Armée d’Orient lors de la Première Guerre mondiale, sur le front russe il dirige la construction de bombardiers notamment à Odessa.
A 28 ans, il crée sa propre société aéronautique à Toulouse.
En octobre 1917, la Révolution russe le fait rentrer en France.
Affecté chez Latécoère à Toulouse, il est chargé de mettre en place les lignes de production de Salmson dont le 1er appareil vole en mai 1918. Plus de 600 avions seront produits avant l’arrêt de production en décembre 1918.
Démobilisé en 1919, Émile Dewoitine tout juste âgé de 28 ans crée avec Marc Birkigt sa propre société aéronautique à Toulouse en 1920.
Le chasseur monoplace D1 qu’il met au point séduit l’Armée qui lui en commande 30.
Dewoitine, fin limier, embauche comme pilote d’essai le futur souverain de la voltige aérienne : Marcel Doret qui bat en 1924 avec le D1, 3 records mondiaux.
Au passage, Dewoitine étudie aussi un D32 bis dont le moteur est accouplé à un turbocompresseur signé Rateau, inventeur jusqu’au bout des ongles.
Assemblage du fuselage d’un Dewoitine D333 en 1934 fait entièrement en duralumin.
De l’avion de guerre, au vol à voile…
Outre les avions de guerre, Dewoitine s’intéresse aux avions de transport de passagers mais aussi au vol à voile. Parmi les planeurs Dewoitine réputés pour leurs performances, le P3 tient l’air pendant 8h et 36 mn.
Premier à construire un avion monocoque à partir de 1930, il travaille sur le chasseur monoplan pour l’Armée de l’Air qui rivalisera avec l’aviation de la Luftwaffe lors de la bataille de France en 1940.
En 1931, le Trait d’Union D33, 1er avion français à parcourir 10 000km (en circuit fermé), sans ravitaillement, sort des usines Dewoitine.
Piloté par Doret, l’appareil engrange 7 records internationaux de distance, de durée et de vitesse, en mars 1931.
Homme obstiné, habité par la passion de l’aéronautique, Dewoitine surmonte bien des obstacles. Tenace et intransigeant, il est surnommé Mimile bras-de-fer.
Dewoitine D520 au Musée de l’Air et de l’Espace
Obligé de s’expatrier pendant la Guerre de 39-45
Son chasseur monoplace D520 est si prometteur que 2 300 appareils sont commandés en urgence. Mais la production désorganisée par les mesures antérieures prises par le Front populaire ne permet de livrer que 435 avions avant l’armistice de juin 1940.
Dewoitine rejoint alors les États-Unis pour fabriquer des avions de chasse notamment avec Henry Ford. Rappelé en France par le Régime de Vichy, il est interné, jugé puis acquitté et libéré mais contraint de collaborer avec le constructeur allemand Arado.
Dans son bureau d’études parisien qui compte jusqu’à 200 personnes en 1943, Dewoitine travaille sur les avions d’entraînement et de transport, refusant tout travail sur des modèles militaires.
Craignant d’être inquiété à la Libération pour « intelligence avec l’ennemi », il s’expatrie en Argentine via l’Espagne en 1944.
Après un séjour en Patagonie où il exploite un élevage de 8 000 moutons, il s’installe en Suisse puis à Toulouse.
Condamné puis acquitté en 1953, il ne parvient pas à reprendre une activité aéronautique.
Sources documentaires :
- Dictionnaire universel de l’aviation de Bernard Marck – éditions Taillandier
- Mémorial de l’aéronautique - Qui était qui ? de Marcel Catillon – Nouvelles éditions latines
- Les Français du ciel – dictionnaire historique dirigé par Lucien Robineau – éditions Le Cherche Midi
- https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Dewoitine
Un génie du déplacement dans l’air !
Cet ingénieur a su donner corps à son imagination passionnée et dédiée à la mécanique des déplacements
(ascendant Cancer et Lune au Sagittaire en V).
Se dépasser sans cesse pour mieux se déplacer dans l’air est la conviction intime de cet ingénieux qui sait faire exister ses rêves avec rigueur et minutie
(Asc Cancer sextil à Mercure/Vierge).
Né en même temps que les 1ères machines volantes, cet homme de l’air se sent une passion d’artisan pour créer à la pointe de la technique d’avant-garde.
(3 signes d’air et Soleil-Saturne trigone Mars-Verseau).
Il a la marque des serviteurs d’Icare par l’influence de la Balance incomparable pour équilibrer les ailes d’un avion et se déplacer dans le haut de l’air.
Son âme de chef a inspiré son surnom « Mimile Bras-de-fer » qui agit toujours avec sang-froid et détermination
(Soleil-Balance et Vénus Lion en II en trigone à Jupiter-Bélier).
Avec lui, c’est une usine à projets soutenus par une créativité qui tourne à plein régime comme ses puissants avions au brillant palmarès
(maisons V et XI).
Extraordinaire parcours pour ce brillant « serviteur d’Icare » aux prises avec son temps !
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
En astrologie, d'où vient le goût de voler ? Pour en savoir plus : https://www.janinetissot.com/2019/11/12/les-pionniers-de-laviation/
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