Charles CROS
Hortensius Emile Charles CROS né le 1er octobre 1842 à 8h du matin à Fabrezan Aude 10
Selon acte n°21 – AD10 en ligne – 100 NUM/5 E 132/16 – vue 159
Décédé le 9 août 1888 à 16h à Paris 6e
Selon acte n°1494 – Archives de Paris en ligne – V4 E 5953 – vue 27/31
La littérature et les sciences passionnent cet autodidacte
Il imagine le premier phonographe, avant l’américain Thomas Edison ?
Cet original se fait artiste doublé d’un scientifique à la fine intuition |
La littérature et les sciences passionnent cet autodidacte
Né d’un père docteur de l’Université de France et de la Faculté de droit de Paris, il mène des études d’autodidacte qui le conduisent à s’intéresser aux langues orientales (sanskrit et hébreu), puis aux sciences mécaniques et physiques.
Pendant un temps de 1860 à 1863, ce passionné de littérature et de sciences est professeur de chimie à l’Institut parisien des sourds-muets, avant de se consacrer à la recherche scientifique.
En parallèle de son œuvre littéraire de poète, ses travaux scientifiques le conduiront à présenter en 1867 un prototype de télégraphe automatique puis en 1869, à décrire un procédé trichrome de photographie des couleurs.
Entre 1869 et 1872, en compagnie de ses deux frères Antoine et Henry, il fréquente la bohème littéraire et participe à des groupes informels de poètes comme les Vilains Bonhommes et le Cercle des poètes Zutiques, les Hydropathes... ainsi que le salon de Nina de Villars qui sera sa maîtresse jusqu’en 1877.
Son œuvre de poète, qualifiée de brillante, sera plus tard, source d’inspiration du surréalisme, mais à l’époque, elle est largement ignorée.
Il imagine le premier phonographe, avant l’américain Thomas Edison ?
En 1877, il adresse à l’Académie des sciences un mémoire décrivant le principe de la reproduction des sons, qu’il nomme paléophone. Son document suggère que les vibrations sonores peuvent être gravées dans du métal à l'aide d'un crayon rattaché à une membrane vibrante, et que, par la suite, en faisant glisser un stylet rattaché à une membrane sur cette gravure on parviendrait à reproduire le son initial.
Mais l’idée est sans doute dans l’air puisque par-delà l’Atlantique et dans le même temps Thomas Edison met au point le premier phonographe.
Son ami l’écrivain-journaliste Alphonse Allais, dans un de ses textes publiés dans la revue Le Chat Noir (créée par Rodolphe Salis), prétend avoir vu et entendu les sons restitués par un phonographe construit par Charles Cros bien avant le modèle d’Edison.
Pendant le conflit franco-prussien de 1870, Charles Cros sert la Commune de Paris comme aide-major.
En hommage à ses travaux, son nom est retenu pour désigner l’association française fondée en 1947 par un groupe de critiques et de spécialistes du disque, qui attribue chaque année des distinctions sous le nom de Prix du Disque de l’Académie Charles-Cros.
Un musée lui est consacré dans sa ville natale.
Cet original se fait artiste doublé d’un scientifique à la fine intuition
Par la Balance et le Scorpion associés, Charles Cros est tout à la fois un artiste imaginatif et un scientifique aussi curieux qu’ingénieux, avec un état d’esprit épris d’originalité et d’anticonformisme un poil provocateur.
Son esprit pratique donne sa pleine mesure par son talent d’artisan minutieux et audacieux qui expérimente avec une fine intuition avant-gardiste.
Il pressent vite l’amélioration technique précise à apporter pour faire naître une sorte de magie et de merveilleux. C’est le cas quand il propose ses travaux pour le phonographe, la photographie couleurs et le télégraphe.
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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