Jean-François CAIL
Né CAIL François Jean le 8 février 1804
(18e jour de Pluviose an XII de la République)
à 20 h à Chef-Boutonne 79 Deux-Sèvres,
selon acte de naissance AD79
décédé le 22 mai 1871 à Ruffec (Les Plants) Charente 16
Chassé de l’école par manque d’argent, il invente la râpe à pomme de terre
A Paris, d’ouvrier chaudronnier, il devient directeur chez Derosne
Premier fournisseur mondial pour le matériel de sucrerie
et 2e constructeur français de locomotives à vapeur
Ce créatif précurseur est taillé pour être un autodidacte. |
Chassé de l’école par manque d’argent, il invente la râpe à pomme de terre
Troisième enfant d’une fratrie de huit, il est fils d’un charron qui tient aussi l’office de sacristain. Pour autant, les modestes moyens de la famille ne suffisent pas à payer l’instituteur. Aussi, Jean-François, bien qu’élève très brillant doit quitter l’école à neuf ans et les premiers sous qu’il gagne vont servir à rembourser cette dette.
Son ingéniosité fait déjà merveille puisqu’âgé d’une dizaine d’années, il invente une râpe en tôle pour transformer en farine la pomme de terre, dont l’utilisation est encore nouvelle. Il vend son invention sur les marchés de sa ville natale où il devient apprenti chaudronnier à douze ans.
Son apprentissage fini, il part de 1818 à 1824, faire son « Tour de France », selon l’usage de l’époque, pour parfaire sa pratique et ses connaissances. Via Luçon, Niort, Orléans, son périple formateur l’amène à Paris.
A Paris, d’ouvrier chaudronnier, il devient directeur chez Derosne
Imaginons la formidable expérience acquise par ce jeune homme de vingt ans qui débarque dans la capitale après avoir bourlingué pendant six ans. Là encore, il va prouver ses dons exceptionnels.
Recommandé par son frère Jacques, il est embauché le 1er avril 1824, comme simple ouvrier chaudronnier à façon chez Derosne chimiste et fabricant d’appareils de distillation, notamment pour raffiner le sucre.
Son talent fait merveille puisqu’il devient contremaître puis chef d’atelier avant d’en devenir directeur et enfin associé à Derosne en 1836. Jean-François Cail a alors 32 ans.
Dix ans plus tard, au décès de Derosne, le petit inventeur de la râpe à pomme de terre devient dirigeant de l’entreprise qui compte alors 4.000 salariés et construit aussi les fameuses locomotives Crampton. Dès lors, Cail diversifie la production dans la construction de ponts et de voies ferrées. Par exemple, le Pont d’Arcole à Paris, sort de ses ateliers en 1855, ainsi que le pont de Moulins sur l’Allier.
A ce titre, il est un concurrent de l’entreprise de Gustave Eiffel qui fera inscrire son nom parmi les 72 savants qui ornent la frise du 1er étage de sa Tour inaugurée en 1889.
Premier fournisseur mondial pour le matériel de sucrerie
et 2e constructeur français de locomotives à vapeur
A partir de 1849, la société Cail se spécialise dans la construction de locomotives à grande vitesse dites « Crampton ».
Intéressé par la construction métallique et mécanique, il réalise des essais d’agriculture industrielle et construit des usines de traitement de canne à sucre à Cuba.
Cet autodidacte devenu l’un des plus importants constructeurs mécaniciens est aussi le premier fournisseur mondial pour le matériel de sucrerie, le deuxième constructeur français de locomotives à vapeur et l’un des pionniers dans le domaine agricole.
Par sa réussite, Jean-François Cail devient l’un des hommes les plus en vue de son époque et se trouve à la tête d’une grande fortune.
Après son décès en 1871, la société Cail est réformée à plusieurs reprises pour finalement fusionner en 1958 avec Fives-Lille.
Sources documentaires :
https://www.appl-lachaise.net/appl/article.php3?id_article=819
« L’architecture du fer » France XIXe siècle de Bertrand Lemoine, collection Milieux. B.M. de St-Etienne
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Fran%C3%A7ois_Cail
Ce créatif précurseur est taillé pour être un autodidacte.
Ce créatif ingénieux a une âme de précurseur indépendant pour avancer hors des sentiers battus et tracer en premier le chemin.
Faire ce qui ne s’est encore jamais fait, convient à son son goût pour les sciences et le travail du métal.
Son esprit rigoureux l’inspire dès l’enfance puisqu’avec l’invention de la râpe à pomme de terre, il rembourse la dette de ses études auprès de l’instituteur.
Aussi pragmatique que perfectionniste, ce visionnaire leader dans l’âme est avide de connaissances nouvelles et sait s’adapter aux besoins de son temps dans divers domaines où il imprime son génie avant-gardiste.
Pétri des valeurs de Saturne et d’Uranus, il est taillé pour être un autodidacte avide d’affirmer ses compétences et qui sent ce qui est bon pour le devenir humain.
En un parcours exemplaire, il va de la plus modeste condition jusqu’au sommet de la réussite industrielle.
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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