Jo BONGER
Née Johanna Gézina BONGER
Epouse puis veuve de Théodore VAN GOGH
Epouse puis veuve de Johan Cohen Gosschalk
Née le 4 octobre 1862 à 2h à Amsterdam Pays-Bas
Selon Astrodatabank
Décédé le 2 septembre 1925 à Amsterdam Pays-Bas
Portrait de Johanna Cohen Gosschalk, née Bonger, en 1905,
par son second mari, Johan Cohen
Il semble bien plus fort que Théo !
Sans succès, les toiles de Vincent s’entassent chez Théo et Jo
Jo veut faire connaître au monde l’œuvre de Vincent
A ses frais, elle organise en 1905 la grande exposition avec 457 toiles
Elle réunit les sépultures des deux frères
Un parcours de vie comme un sacrifice sublime
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Il semble bien plus fort que Théo !
Étonnant destin que celui de cette femme sans qui l’œuvre de Vincent Van Gogh serait totalement méconnue.
Sans succès de son vivant, il devient un peintre glorieux après sa mort grâce à Johanna, épouse de son petit-frère Théo.
Ce n’est qu’au printemps 1890 qu’elle rencontre enfin Vincent venu en visite à Paris. Johanna vient d’accoucher le 31 janvier 1890 d’un petit garçon qu’elle accepte de prénommer Vincent.
Van Gogh, alors interné à St-Rémy-de-Provence, peint L’Amandier en fleurs pour son neveu.
Jo et Vincent se sont très peu rencontrés mais leurs destins semblent liés par un fil invisible qui échappe, là encore, à la volonté humaine.
En quelques mois de l’année 1890, jusqu’au 29 juillet jour du décès de Vincent Van Gogh des suites de son suicide, Jo est surprise par la vitalité de son beau-frère. Elle écrit dans son journal : Il semble bien plus fort que Théo !
Sans succès, les toiles de Vincent s’entassent chez Théo et Jo
Avec sa fratrie, née d’un père assureur calviniste hollandais, Johanna connaît une éducation cultivée, musicale mais austère.
Devenue professeure d’anglais, elle se marie le 17 avril 1889 avec Théodore Van Gogh et part s’installer chez lui à Paris où il commence à se faire un nom dans le métier de marchand d’art.
Là, dans le milieu des peintres tels que Pissaro, Toulouse-Lautrec, Gauguin, il tente sans succès de vendre les tableaux de son frère dont la santé mentale se dégrade.
En effet, suite à une série de disputes avec Gauguin, Vincent s’est coupé l’oreille et peint avec frénésie quasiment une toile par jour tandis que ses œuvres s’entassent dans le petit appartement parisien de son frère.
En mai 1890, Théo organise le départ de son frère de l’asile de St-Rémy-de-Provence et son séjour à Auvers-sur-Oise près de Paris sous la garde du Dr Gachet.
En juillet 1890, Vincent revenu voir Théo et sa famille à Paris apprend que son frère envisage de quitter le métier de marchand d’art. Vincent craint que Théo ne puisse plus le soutenir. Quelques semaines plus tard, il se tire une balle dans la poitrine.
Jo veut faire connaître au monde l’œuvre de Vincent
Dévasté par le drame, Théo tombe gravement malade et rentre aux Pays-Bas où il décède à 33 ans de la syphilis en janvier 1891.
Voilà Johanna veuve avec un bébé, héritière de plus de 400 toiles et plusieurs centaines de dessins dont personne ne veut. Alors qu’on lui conseille de s’en débarrasser, elle décide au contraire de faire connaître au monde entier l’œuvre de Vincent Van Gogh.
Rentrée aux Pays-Bas avec son fils, Johanna ouvre à Bussum une pension de famille où elle accroche aux murs les œuvres du peintre disparu et commence à classer la correspondance entre les deux frères. Des centaines de lettres décrivent le processus créatif de l’artiste.
Entre sa lecture d’ouvrages sur l’histoire de l’art et ses rencontres avec les critiques, Johanna parvient à convaincre l’un d’eux Jan Veth de lire quelques lettres. Il en vient à apprécier l’œuvre du peintre. Avec son soutien, elle ouvre en 1892 la 1ère exposition de Vincent Van Gogh. D’autres suivront, organisées en partie à ses frais.
A ses frais, elle organise en 1905 la grande exposition avec 457 toiles
Parlant français, anglais, allemand, Jo se crée des liens avec les patrons de musées et de galeries et bientôt le monde de l’art paraît prêt à accueillir l’œuvre de son beau-frère.
Remariée en 1901 avec le peintre Johan Cohen Gosschalk, elle adhère à une association féministe et au parti travailliste néerlandais.
Installée à Amsterdam avec sa famille, elle y organise à ses frais la 1ère grande exposition des œuvres de Vincent Van Gogh en 1905. Jo se charge de louer la salle, imprimer les affiches et son fils Vincent rédige les invitations.
C’est la plus grande jamais réalisée avec 457 œuvres et 2 000 visiteurs.
Les critiques viennent de toute l’Europe. Les prix de vente s’envolent. La cote de l’artiste grimpe. Munich, Berlin, Essen, Cologne… accueillent à leur tour les peintures de l’artiste mort anonyme et qui n’imaginait pas avoir la gloire d’exposer à New York dès 1913.
Portrait de Johanna Bonger par Isaac Israëls (1925) au Musée van Gogh.
Elle réunit les sépultures des deux frères
Jo à nouveau veuve depuis 1912, part en 1916 rejoindre son fils à New York où pendant 3 ans elle se met à traduire en anglais la correspondance des deux frères.
Mais avant son départ outre-Atlantique, elle réalise son dernier grand projet : réunir les sépultures des deux frères. Elle fait exhumer le corps de Théo pour l’enterrer aux côtés de Vincent à Auvers-sur-Oise.
A sa mort en 1925, Jo possède 220 toiles qu’elle lègue à son fils. Cette collection deviendra la Fondation Vincent Van Gogh exposée à Amsterdam depuis 1973.
Entre 1891 et 1925, Jo Bonger vend plus de 200 toiles du maître mais conserve certaines qui lui sont chères dont deux des Tournesols. Elle consent à en vendre une au National Gallery de Londres quelques mois avant son décès avec ce mot : C’est un déchirement mais c’est pour la gloire de Vincent !
Tournesols dans un vase, 1888, huile sur toile (93 × 73 cm), Londres, National Gallery
Johanna fait partie de ces femmes de l’ombre artisans de la gloire de tant de grands personnages de l’histoire.
Retrouvez Jo Bonger sur youtube :
https://www.youtube.com/watch?v=rhwv1iXTxWI&ab_channel=FRANCE2
Un parcours de vie comme un sacrifice sublime
Quel parcours de vie semé d’embûches ! A-t-on envie de dire à la lecture du thème astral de Johanna.
Mais aussi quelle solidité puissante habite cette femme à l’âme artiste et avant-gardiste !
Elle est parée pour affronter l’adversité de la vie et la sublimer aussi comme un héritage universel à partager.
Le suicide de son beau-frère, son veuvage avec un enfant, sa détermination à promouvoir l’œuvre de Vincent le prouvent.
Ainsi que sa belle idée de réunir les sépultures des deux frères.
Le commerce de l’art correspond à son profil.
Héritière possessive d’un patrimoine artistique sans valeur au départ, elle choisit de le porter à la lumière du monde.
Œuvrer pour « la gloire de Vincent » devient son chemin de vie.
(Amas en II dont maître Asc. et maître du Soleil en aspects difficiles)
Se débrouiller seule en toute indépendance est son lot.
Pas question pour elle de compter sur la chance ou la facilité.
(Lune/Verseau trigone à Uranus/Gémeaux)
Honneur à Jo Bonger qui a porté à la lumière du monde le génie de Van Gogh !
Elle semble née pour cela.
Merci à Renée pour ce signalement
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