Son nom devenu commun désigne un canot pneumatique de survie autogonflable et insubmersible qui équipe les navires du monde entier.
Il est « naufragé volontaire » pendant 65 jours en 1952.

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Alain BOMBARD

Né le 27 octobre 1924 à 9h30 à Paris 5e
Selon acte n°1343 via Didier Geslain

 Décédé le 19 juillet 2005 à Toulon

 

 

 

Se retrouver seul sur les flots, sans rien à l’horizon à travers l’Atlantique…

Grâce à une bourse d’études, il se consacre à la recherche…

Quand la mer se déchaîne, il écope avec sa chaussure ou son chapeau…

Naufragé volontaire connaît un succès mondial…

Une action d’éclat pour que survive l’humain dans le monde marin

 

 

Se retrouver seul sur les flots, sans rien à l’horizon à travers l’Atlantique…

Engagé sur la mer en solitaire à l’âge de 28 ans puis à 57 ans en politique, le nom de ce médecin biologiste et chercheur devenu député européen de 1981 à 1994, s’inscrit dans l’histoire de la navigation.

Se retrouver seul sur les flots, sans rien à l’horizon, au bon vouloir des vents et du courant : c’est le défi que se donne Alain Bombard à bord d’un canot pneumatique en 1952 pendant 65 jours à travers l’Atlantique Nord.

Convaincu que les naufragés « meurent de terreur et de désespoir » et non de faim ou de soif, il veut le prouver.

Il fonde sa thèse sur les naufrages tels que celui du Titanic où certaines personnes sont mortes ou devenues folles alors qu’elles avaient trouvé refuge dans les canots de sauvetage, alors qu’aucun des enfants qui s’étaient trouvé avec eux n’avait péri et cela du fait que les enfants sont moins sujets au désespoir et à la panique.

Son aventure rend évidents de nombreux points pratiques pour faciliter la survie des naufragés : « la victoire du mou contre le dur », les canots pneumatiques contre les chaloupes traditionnelles.

Son expérience fera école.

En effet, le bombard désigne désormais un canot pneumatique de survie autogonflable et insubmersible qui équipera les navires du monde entier et sauvera de nombreuses vies à travers le monde.

Persuadé qu’on peut survivre après un naufrage, avec un minimum de nourriture, avec le plancton riche en vitamine C et surtout d’eau qu’elle vienne de la pluie, des poissons ou d’eau de mer, il veut le prouver et le démontrer sur lui-même.

 

Grâce à une bourse d’études, il se consacre à la recherche…

Élevé dans une éducation protestante auprès d’un père ingénieur, il décroche un diplôme de médecin biologiste après des études à Paris, St-Brieuc et Amiens.

Des vacances d’hiver en Bretagne lui permettent de découvrir et pratiquer la navigation dans la baie de l’Arcouest où il a comme moniteur de voile Frédéric Joliot-Curie.

Lors de sa formation de médecin, on lui amène les corps de marins morts suite au naufrage de leur chalutier. Pour lui c’est le déclic ! Ce drame va changer sa vie en destin.

Dès lors, il s’ingénie à trouver des solutions pour augmenter les chances de survie en cas de naufrage et en réduire le nombre de morts. Dès 1951, il s’intéresse à la résistance à la faim, la soif et la fatigue et pour cela traverse la Manche à la nage enduit de graisse pour éviter l’hypothermie.

Sa passion pour la recherche s’impose si bien qu’il quitte son poste à l’Hôpital de Boulogne et grâce à une bourse d’études d’un mécène, il décroche un poste de chercheur avec l’accès à un laboratoire de l’Institut océanographique de Monaco.

Dès lors il réunit une vaste bibliographie sur les naufrages, les techniques de pêche, les vents, analysant la composition de l’eau ainsi que le comportement de naufragés, étudiant de plus près les canots gonflables.

 

Quand la mer se déchaîne, il écope avec sa chaussure ou son chapeau…

Munis de l’autorisation officielle de naviguer en haute mer, Alain Bombard et Jack Palmer un marin anglais prennent place le 25 mai 1952 à bord de L’Hérétique, un canot pneumatique de 4.65m de long, gréé d’une voile, équipé d’un sextant et d’un filet à plancton.

Après 18 jours d’errance, ils touchent terre aux Îles Baléares et se font remorquer jusqu’à Tanger.

Alors que son compagnon abandonne, Bombard décide de reprendre seul la mer le 13 août 1952.

Entretemps, il a réussi à convaincre ses mécènes et commanditaires hésitants et a pris le temps d’aller voir sa fille qui vient de naître à Paris.

Le voilà sur les flots livré au bon vouloir des éléments avec au menu, eau de mer et jus de poissons tandis que la pluie met 3 semaines à arriver. Quand la mer se déchaîne, il écope avec sa chaussure ou son chapeau. Par chance, il croise l’Arakaka, un cargo qui lui donne un repas et corrige son erreur de navigation.

Mais pas question d’abandonner car ce serait donner raison à ses détracteurs.

Après trois semaines très dures, il finit par toucher terre à La Barbade en Mer des Caraïbes, le 23 décembre 1952 après 65 jours de mer. Anémié et amaigri de 25 kilos, il doit être hospitalisé dans un état déplorable.

 

 

Naufragé volontaire connaît un succès mondial…

De retour en France, sa popularité est grande même si ses détracteurs le soupçonnent d’avoir triché.

La publication en 1953 de son ouvrage Naufragé volontaire rencontre un succès mondial ainsi que son auteur. Mais Bombard a aussi ses détracteurs et notamment Hannes Lindermann, un médecin navigateur allemand qui suppose que le héros a embarqué une réserve d’eau et qu’il a été ravitaillé secrètement en pleine mer.

Par la suite, Alain Bombard s’illustre dans des conférences Connaissances du Monde ainsi que dans l’écologie et la protection de la mer.

Sa rencontre avec Paul Ricard le tire d’une période où il connaît dépression, tentative de suicide et gros soucis financiers. En effet, cet industriel finance un Observatoire de la Mer en Méditerranée à travers la fondation océanographique Ricard.

De 1967 à 1985, Bombard est délégué général du laboratoire de biologie marine de cet Observatoire de la mer.

Le titre de Gloire du Sport lui est décerné en 2000.

 

Une action d’éclat pour que survive l’humain dans le monde marin

Risquer la mort pour sauver des vies.

Se faire naufragé volontaire pour expérimenter la survie en mer.

 Voilà l’action spectaculaire à visée mondiale d’Alain Bombard parti explorer les mystères de la mer pour que survive l’humain.

 Son tempérament illustre superbement l’alchimie astrologique d’un Sagittaire, ample metteur en scène allié à un Scorpion ingénieux, scientifique, familier du monde aquatique.

Les signes d’eau le prédisposent pour la médecine spécialisée en biologie et pour le monde marin.

 Tutoyer la mort pour mieux la vaincre convient à ce Scorpion borderline et curieux qui tient à prouver par le vécu qu’il a raison.

 Spectaculaire enjeu que celui de Bombard parti explorer par le vécu les limites mortelles pour réussir à maintenir la vie et le faire savoir au monde.

 Le canot Bombard nous est laissé en héritage de cette vie dédiée à l’humain et à la mer.

 (Ascendant Sagittaire avec Jupiter conjoint à l’asc. ; Amas Soleil-Mercure-Saturne au Scorpion en XI trigone à Mars-Poissons en III ; Uranus-Poissons trigone Pluton-Cancer ; 6 planètes en signes d’eau ; …)

 

Hommage à ce « Naufragé volontaire »,

il a fait de sa vie un destin dédié à l’humain et à la mer

 

 


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