Le Pastis, c’est lui !
Le circuit automobile du Castelet, c’est lui !
Mécène, homme politique et homme-orchestre, il a fait de son nom une marque !

télécharger cet article

 

Paul RICARD

Né le 9 juillet 1909 à 10h à Marseille 13 Bouches-du-Rhône
Selon données Didier Geslain

 Décédé le 7 novembre 1997 à Signes Var 83

 


https://gw.geneanet.org/wikifrat?lang=fr&n=ricard&oc=1&p=paul

 

Ricard, le vrai pastis de Marseille

Le pastis Ricard part de Marseille conquérir la France et le monde

Apprenti bouilleur de cru à 17 ans, avec son frère…

Quand l’alcool est prohibé, il fait de la riziculture et de l’élevage…

Du pastis au rugby, de la tauromachie à l’achat d’îles et au circuit Paul-Ricard…

Un alchimiste populaire à la conquête du monde

 

 

Ricard, le vrai pastis de Marseille

Au comptoir d’un bar, commander « un Ricard » évoque juste l’apéritif anisé.

Qui songe encore à Paul Ricard, le créateur du Pastis du même nom ?

Ce Marseillais inventif et communicant a fait de son nom une marque et donner à sa ville un emblème.

Ricard, le vrai pastis de Marseille, ce slogan lancé en 1932 en dit long sur son irrésistible inventeur. C’est la première fois que le mot pastis apparaît sur l’étiquette d’un apéritif anisé.

Le succès méridional est immédiat.

Il faut dire que Paul Ricard abonde à tout. De la conception de sa recette originale unique jusqu’au démarchage. Face à la rude concurrence locale, il fait le tour des bistrots et des cafés de la ville pour se faire une clientèle.

Il vend son pastis en bouteille d’un litre dont on peut tirer cinquante verres.

En un mois, il écoule 250.000 bouteilles.

 

Le pastis Ricard part de Marseille conquérir la France et le monde

Quelques années plus tard, on retrouve notre intrépide Marseillais aux portes de Lyon pour y lancer : le vrai pastis de Marseille. Avec ce slogan, c’est tout l’accent de la canebière qui résonne dans la capitale des Gaules !

Nous sommes en 1936 et c’est sa première grande campagne publicitaire. Pour les Lyonnais, il y va de sa recette méridionale :

Buvez le pastis à la marseillaise, à petites doses, avec cinq volumes d’eau.

Comme l’État autorise en 1938 de porter la teneur d’alcool du pastaga à 45°, la saveur du pastis s’en trouve renforcée.

L’année suivante à grand renfort de publicité, le mistral Ricard souffle sur Paris et se fait sentir bientôt en Espagne, Italie, Afrique du Nord.

Le coup de génie de Paul Ricard est d’avoir lié son pastis à Marseille et la Provence avant de le faire goûter à Lyon, dans la capitale et à l’étranger. Grâce à son marketing et son large réseau de vente, il devient ainsi le 1er vendeur de Pastis au détriment de Pernod, son précurseur en matière d’apéritif anisé.

Quelques décennies s’écouleront avant que ne soit fondée en décembre 1975, l’entreprise Pernod-Ricard, groupe spécialisé dans la fabrication et la distribution de vins et spiritueux, qui deviendra 2e groupe mondial de boissons alcoolisées.

 


Il fait de son nom une marque – source : Wikipédia

 

Apprenti bouilleur de cru à 17 ans, avec son frère…

Enfant, Paul Ricard, né d’une ascendance de boulangers et de négociants, veut être peintre et vise l’entrée à l’École des beaux-arts de Marseille. Son père marchand de vins refuse, mais il a besoin de son fils pour l’aider dans ses tournées après le lycée.

C’est l’époque où l’absinthe - réputée rendre fou et criminel - devient interdite. Aussi les consommateurs se contentent de liqueurs anisées à 40° dont le célèbre Pernod autorisé depuis 1922.

En Provence, on appelle Pastis le mélange de plantes aromatiques avec les alcools traditionnels à base d’anis.

Paul Ricard a 12 ans quand un ancien boulanger devenu bouilleur de cru, Mr Espanet, lui confie le secret de sa recette de pastis à 60°.

Ayant quitté le lycée à 17 ans, ce chimiste en herbe, essaie avec son frère Pierre de fabriquer son propre pastis et d’en faire le plus apprécié des consommateurs.

Dans un petit laboratoire de fortune installé chez lui avec un alambic, il passe son temps à faire des mélanges, tester les arômes de plantes provençales… pour finalement élaborer une recette, mélange d’anis étoilé et d’anis vert teinté d’une pointe de réglisse. Malgré l’interdiction légale, il fait le tour des cafés de son quartier Ste-Marthe pour faire tester son pastis, non sans en découdre avec police et douane.

 

Quand l’alcool est prohibé, il fait de la riziculture et de l’élevage…

Avec la Seconde Guerre mondiale et le Régime de Vichy pour qui le pastis fait partie des interdits, Paul Ricard rebondit dans la culture du riz et l’élevage en Camargue, au domaine de Méjanes où il emploie son personnel qui évite ainsi le STO (Service de Travail Obligatoire pour l’effort de guerre en Allemagne).

Ce touche-à-tout de génie qui ne peut plus faire d’alcool, se lance dans l’eau minérale et exploite la source du Pestrin qu’il acquiert en Ardèche. Il produit même des jus de fruits qu’il distille pour faire une essence destinée aux véhicules de la Résistance. Et à ses proches, il aime répéter : J’emmerde le maréchal Pétain.

Après-guerre, son voyage aux États-Unis lui fait découvrir la recette du succès des firmes américaines, dont le sponsoring.

Aussi en pionnier, notre bouillant Ricard lance son entreprise dans le parrainage. Et dès 1948, la caravane du Tour de France voit rouler des véhicules insolites qui arborent le jaune et le bleu de sa marque.

 

 

Du pastis au rugby, de la tauromachie à l’achat d’îles et au circuit Paul-Ricard…

Au cours de son incroyable vie d’entrepreneur tous azimuts, Paul Ricard touche à tout avec passion et succès.

Novateur dans tous ses engagements, il place son entreprise à la pointe du progrès social avec participation aux bénéfices, intéressement, protection sociale, épargne-retraite, esprit d’équipe… Ce que certains qualifient de paternalisme est pourtant envié par nombre d’autres salariés.

Du pastis à l’ovalie, il n’y a qu’un pas quand il fonde en 1946 à Marseille un club de rugby à XIII tout en bleu et jaune.

Puis il se pique de prendre un peu le large avec l’île de Bendor qu’il achète en 1950 pour des fêtes varoises où sont conviées des célébrités tels que Dali, Fernandel, Raimu, Joséphine Baker

En 1955, il fonce sur la tauromachie et fait construire sur son domaine de Méjanes des arènes de plus de 4 000 places !

C’est en 1958, qu’il se plonge dans le monde de la mer avec l’achat de l’île des Embiez pour y fonder l’Observatoire de la mer où collaborera Alain Bombard.

En 1960, celui qui enfant voulait faire les beaux-arts donne libre cours à son âme de mécène en créant la Fondation Paul Ricard, pour révéler et promouvoir de jeunes talents de la littérature et de la peinture.

Le Vatican se souvient peut-être encore de la procession qu’il organise avec éclat en 1961 avec tambourinaires, chevaux et Arlésiennes costumées pour faire bénir son pastis par le pape Jean XXIII.

En effet, avec Paul Ricard, rien n’est laissé au hasard, tout est pensé pour la mise en scène et la propagande au service des intérêts de son entreprise.

Enfin, pour que ses affaires s’envolent vite et bien, en 1962 il fait construire un aérodrome au Castellet qui sera proche du mythique Circuit Paul-Ricard dédié aux sports mécaniques et inauguré en 1970.

S’il passe la main pour ses affaires en 1968, il reste cependant actif comme maire de la commune de Signes de 1972 à 1980.

 


La caravane de la soif en 1956 à Paris – livraison de pastis Ricard à dos de chameau
en pleine « Crise de Suez » et pénurie de pétrole.

 

 

Un alchimiste populaire à la conquête du monde

 Irrésistible conquérant aux idées neuves et foisonnantes, cet Hermès prodigieux, semble capable de transformer le plomb en or.

 L’aperçu du parcours de vie de Paul Ricard donne quasiment le tournis, tant il s’attaque à tout avec une énergie démiurgique.

 Stimulé par les défis audacieux, il semble pouvoir tenir le monde dans ses mains.

 Sous l’emprise d’un Pluton alchimiste, ce Cancérien sent très vite qu’il peut créer un pastis très populaire qui le rendra mondialement célèbre et… milliardaire.

 Dans sa tête tout va très vite.

Il est une usine à idées où l’imaginaire, la vivacité sont au pouvoir.

L’influence du Cancer lui donne de faire exister ses rêves, en précurseur infatigable.

En outre, l’ascendant Vierge en fait un organisateur-né et pour de vastes projets.

Fin calculateur comme il se doit, pour une Vierge commerçante, il sait être proche des petites gens.

 Réceptif à tout et populaire, ce « magicien de foire » sait mettre en scène ses réussites jusque dans le détail.

 (Asc. Vierge avec Mercure collé à Pluton en X au Gémeaux ; Soleil-Neptune en Cancer avec Lune-Bélier conjointe à Mars en VII ; Uranus-Capricorne en IV en aspect avec Asc. et Mars ; Jupiter-Vierge conjoint à  l’Asc. en XII)

 

Salut à cet entrepreneur hors normes qui a traversé son siècle avec panache !

 

 


Logiciel Auréas Astro PC Paris

 


Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

haut de page