Il est le premier à embouteiller et exporter l’eau minérale, et « l’inventeur » d’une eau de réputation internationale…

 

Saturnin BADOIT dit Auguste Saturnin BADOIT

né le 4 août 1796 (17 thermidor de l’an IV) « vers les huit heures du soir »
à Saint Germain Laval Loire 42 selon acte de naissance

décédé le 21 février 1858 à Montpellier Hérault 34
à 17 heures (cinq heures du soir) selon acte n°320

Du commerce de la soie au commerce de l’eau minérale…

A 153 m de profondeur sur la commune de Saint Galmier, existe une eau minérale naturelle traversant un sol granitique qui l’enrichit en gaz carbonique et la rend pétillante. Les sources sont celles d’une ancienne station thermale romaine.


En 1778, un médecin du Roy Louis XVI, Richard Marin de Laprade,  signale les vertus apéritives, digestives et diurétiques de l’eau de Saint Galmier.

En fin des années 1830, « prendre les eaux » est en vogue et le thermalisme ainsi que la vente de l’eau connaissent un fort engouement dans la région lyonnaise. La demande est telle, qu’il faut créer de nouvelles fontaines et trouver des entrepreneurs. Auguste Badoit, alors voyageur en soierie, obtient, le 1er mai 1837, le fermage des eaux de Saint Galmier.

 

Son esprit précurseur et son génie de la réclame amènent une brillante réussite

Dès lors, Auguste Saturnin Badoit comprend que pour se développer, il faut des moyens nouveaux. Pragmatique et novateur, il a, le premier, l’idée d’embouteiller et d’exporter l’eau minérale qui jusque là est consommée par les seuls curistes, venus faire une saison dans cette station thermale.

Le succès est immédiat et pour satisfaire la demande croissante, il multiplie les dépositaires (pharmaciens, limonadiers, épiciers, hôteliers …). Son réseau s’élargit aux régions  lyonnaise, méridionale et parisienne.

« C’est le Bon Dieu qui créa les eaux de Saint Galmier, mais c’est M. Badoit qui les a pour ainsi dire découvertes », peut-on lire dans une notice de 1856

Entrepreneur inventif, Auguste Saturnin Badoit a aussi le génie de la publicité. Il fait connaître l’eau de Saint Galmier, non seulement en France, mais aussi à l’étranger. Il diffuse des annonces dans les plus grands journaux et fait réaliser des tableaux de l’établissement de Saint Galmier à accrocher aux murs des restaurants.

Après 1844, la découverte de nouvelles sources provoque bien des conflits entre leurs inventeurs, mais Badoit garde finalement le monopole de l’exploitation.

Vingt ans plus tard, à son décès en 1858, la source vend 1 500 000 bouteilles par an. A l’époque, aucune autre source n’atteint ce chiffre. Alors, 6 bâtiments totalisent 3 000 m2 de superficie : deux  maisons pour les dépôts, une maison d’habitation pour les ouvriers, un hôtel de 2 étages…

C’est  en 1897, que l’eau de Badoit est reconnue d’intérêt public par l’Académie de médecine.

Vendue en pharmacies jusqu’en 1954, elle intègre alors la grande distribution. Dès lors, les ventes progressent au point d’atteindre, en 2007, 300 millions de bouteilles vendues dans le monde entier.

Sa notoriété demeure soutenue grâce à des campagnes publicitaires dans un style adapté aux époques

La publicité de Badoit demeure constante et évolue avec les époques.

Ainsi, en 1950, pour se démarquer de la concurrence, elle devient « l’eau des bien-portants ».

Puis dans les années soixante, elle adopte un ton humoristique et fait intervenir des célébrités : Jeanne Moreau, Brigitte Bardot, la musique de Charles Trenet (« Y a d’la joie dans Badoit »)...

Dans les années 90, on voit apparaître le slogan : « peut-on imaginer un repas sans Badoit ? », associé à la notion de « digestion légère ».

Ainsi la publicité de Badoit ne cesse de « pétiller », comme son eau depuis l’origine de la marque.

  

Sources :  sites Internet et « Galerie des portraits ligériens » - Association généalogique de la Loire – 2007

 

 
(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)


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