Historien, écrivain et voyageur, fils du savant André Marie Ampère

 

Jean-Jacques AMPERE

né le 12 août 1800 à 9 heures du matin (24 thermidor an VIII de la République)
à Lyon 69

décédé le 27 mars 1864 à Pau

 

Fils du physicien et mathématicien André Marie AMPERE

Historien, écrivain et voyageur, spécialiste du Moyen-âge, quand il professe au Collège de France : c’est paraît-il, un spectacle émouvant de voir le père en quittant sa chaire glorieuse, venir assister modestement ou plutôt fièrement, à toutes les leçons de son fils. Le père a pour son fils une touchante admiration.

Prenant son indépendance à 20 ans, Jean-Jacques se met à voyager et donc à s’éloigner de son père de plus en plus longtemps. Quelle inquiétude chronique pour le papa de voir son poussin prendre son envol !

Le savant Ampère rêve pour son fils d’une carrière de poète dramatique quand ce dernier n’aime qu’étudier la philosophie et voyager.

Ami et amoureux platonique de Madame Récamier, et entraînée par elle, Jean-Jacques part en Italie et abandonne tout pour aller vivre un an à l’étranger, au grand désarroi de son père. Le physicien vit chichement et contracte même des dettes notamment pour l’achat d’appareils de physique. De son côté, son fils, amoureux des voyages, grignote tranquillement ses rentes, héritées de sa propre mère, en Italie. Puis, il parcourt les routes germaniques où il est l’hôte de Goethe puis c’est la Scandinavie et l’Egypte, au grand dam de ce père qui voudrait le voir marié et plus près de lui.

Jean-Jacques est cependant un fils dévoué mais comme son père, distrait, passionné, violent dans les colères. Se plaignant que la vie est agitée et désordonnée auprès de son père, mais quand il sera libre de s’organiser, il ne parviendra guère à éviter les mêmes défauts, sauf en vivant à la remorque de quelqu’un ou chez quelqu’un.

Ainsi, Ampère se sent souvent abandonné par ce fils qui le considère comme un grand enfant dont il faut supporter les travers par respect, en s’efforçant « de ne pas oublier qu’il avait du génie ».

Jean-Jacques ne devient dévot à la mémoire de son père que lorsque le savant décède et que sa gloire devient une partie de son propre patrimoine.

Après avoir professé à l’Athénée de Marseille en 1830, Jean-Jacques  est suppléant de Fauriel à l’Ecole Normale, en cours de littérature étrangère, puis grâce à quelques appuis prépondérants dont celui de Mme Récamier, il obtient une chaire au Collège de France.

 

Il est conservateur à la Bibliothèque Mazarine, membre de l’Académie des Sciences et Belles Lettres et de l’Académie française (1848).

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)


Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

haut de page