Son nom, donné à l’unité internationale d’intensité électrique,
est inscrit sur tous les compteurs d’électricité

 

André-Marie AMPERE

né le  20 janvier 1775 à Lyon, paroisse Saint Nizier
heure absente sur acte de baptême n°93

décédé le 10 juin 1836 à Marseille 13 Bouches-du-Rhône

 

 

Enfant brillant, formé en autodidacte

Dès son enfance, il montre une telle soif d’apprendre qu’il réalise de longs calculs avec des cailloux et des miettes de biscuits avant de connaître les chiffres. Et c’est, fasciné par les illustrations d’un livre d’histoire naturelle, qu’il apprend à lire. Son père commence à lui enseigner le latin mais comprend vite les dons de son fils pour les mathématiques.

André-Marie ne fréquente pas l’école mais reçoit l’enseignement de l’abbé Deburon et des cours de physique donnés par le professeur Mollet. Sa formation est celle d’un autodidacte.

 

En 1793, la furie révolutionnaire lui enlève le père admiré

C’est la tourmente révolutionnaire et André-Marie Ampère est affligé par la mort de son père, qu’il admire pour son libéralisme, son sens civique et sa grande culture. Ce dernier, Jean-Jacques Ampère, négociant en soie retiré des affaires et, bien que royaliste et catholique, est enthousiasmé par les idées de liberté d’égalité et de fraternité et voit, avec allégresse, la prise de la Bastille. Il accepte alors la fonction de juge de paix à Lyon. Mais lorsque la Convention envoie une répression féroce pour dompter Lyon, il prend position contre les excès révolutionnaires. Jeté en prison et vite condamné, il est exécuté sur la place des Terreaux le 25 novembre 1793.


La maison d'enfance d'Ampère à Poleymieux (Rhône)
aujourd'hui Musée-Ampère.

 

Malheureux en amour, mais chercheur scientifique passionné

En 1796, il rencontre Julie Carron dont il tombe immédiatement amoureux, et qu’il épouse en 1799. Elle lui donne un fils qu'il appellera Jean-Jacques mais décède en 1803. Ne possédant aucune fortune personnelle, il doit accepter des postes de professeur pour gagner de quoi faire vivre sa famille tout en continuant ses recherches scientifiques.

Julie AMPERE
(née Catherine Antoinette CARRON dite Julie)

née le 12 septembre 1773 à Lyon (paroisse St Vincent) heure absente

Epouse du savant André Marie AMPERE

 

Ayant perdu son épouse adorée, il part s’installer à Paris où ses fonctions de professeur et d’inspecteur de l’université lui assure désormais une situation matérielle.

Pendant plusieurs années, il étudie notamment, le problème de l’application de la théorie des probabilités à la théorie du jeu. Il présente un mémoire sur ce sujet, en janvier 1803. A la suite de cela et, sur recommandation des astronomes Lalande et Delambre, il est nommé, en avril 1803, professeur de mathématique au lycée de Lyon.

En 1806, il épouse en secondes noces, Jeanne-Françoise Potot. Cette pimbêche prétentieuse, sans âme et d’un égoïsme monstrueux le rend extrêmement malheureux et même se désintéresse totalement de leur fille Albine. Le couple se sépare.

Au décès de sa mère, Ampère demeure seul avec ses deux enfants et sa plus jeune sœur. C’est sa sœur et sa tante qui s’occuperont de ses enfants.

 

Passeport pour l'intérieur délivré le 7 octobre 1807 à André Ampère

Nous sommes alors sous l'Empire. La circulation des voyageurs est contrôlée. Ampère, chassé en juin par sa femme de l'hôtel de son beau-père, doit en outre prendre soin de sa fille Albine, âgée de 3 mois, dont sa mère refus de s'occuper. Il s'installe 22, rue Cassette, et vient à Poleymieux chercher son fils qui vient d'avoir 7 ans, c’est sa mère, sa soeur et sa tante, qui s'occuperont des deux enfants. Noter la taille d'Ampère : 1,77 m.

 

En 1827, il énonce la théorie de l’électromagnétisme

De 1807 à 1815, il se livre à d’importants travaux de chimie, en lien notamment avec ceux de Gay-Lussac.

A partir de 1820, il étudie la relation entre magnétisme et électricité. Il découvre que la direction dans laquelle se déplace l’aiguille d’une boussole dépend de la direction du courant électrique qui circule à proximité. La loi d’Ampère la plus connue est celle de l’électrodynamique. Elle décrit les forces que deux conducteurs parallèles  parcourus par des courants électriques exercent l’un sur l’autre.

André-Marie Ampère est titulaire de la chaire de physique générale et expérimentale au Collège de France.

Malade de pneumonie et affaibli, il décède à Marseille le 10 juin 1836 lors d’une tournée d’inspection dans le midi de la France.


Statue d'André-Marie Ampère,
place Ampère sur la Presqu'île à Lyon

 

Ampère, un grand génie de l’humanité… et un incorrigible distrait…

Il n’a tiré aucun profit pour lui-même de ses travaux et de ses inventions et il est mort pauvre. Mais il laisse une œuvre considérable dans les domaines mathématique, chimique et botanique. Ce physicien invente le galvanomètre, le premier télégraphe électrique, et avec Arago l’électroaimant. Grâce à Ampère les termes de « courant électrique » et de « tension électrique » sont connus.

L’esprit enthousiaste et imaginatif, toujours préoccupé par quelque problème important, le grand savant est souvent victime de son incorrigible distraction. Un jour, alors qu’il enseigne à l’Ecole polytechnique à Paris, Ampère prend le chiffon qui sert à essuyer le tableau noir pour son mouchoir, se barbouille de craie tout le visage et continue sa démonstration au milieu du rire de ses élèves.

Lorsque ce mathématicien-physicien marche dans la rue, perdu dans ses rêves, il oublie souvent  où il doit se rendre. Il lui arrive plus d’une fois, lorsqu’il est à la recherche de la solution d’un problème difficile, de tirer un morceau de craie de sa poche et de se mettre à écrire sur un fiacre. C’est en quelque sorte un tableau noir qui se présente à lui dans l’instant. Alors Ampère poursuit ses calculs sans se soucier des sourires des passants.


Ampère, professeur de mathématiques au lycée de Lyon
Ce croquis, réalisé par un de ses élèves pendant l'année scolaire 1803-1804,
a été donné au Musée Ampère par le sénateur Justin Godart

 

 

Ce savant humaniste est considéré comme le « Newton » de l’électricité,
il fait partie des plus illustres dans l’histoire de l’esprit humain.

Le nom de ce génie universel de grande renommée est inscrit sur la frise du 1er étage de la Tour Eiffel, choisi par Eiffel, parmi les savants français qui ont fait avancer les connaissances de 1789 à 1889.

 

Perfectionner moi-même et les hommes,
voilà l’idée que j’ai toujours devant les yeux et fixée dans mon esprit.

(Phrase issue de la correspondance d’André-Marie Ampère)


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)


Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

haut de page