Illustratrice et costumière, voici une artiste-peintre brillante et oubliée.

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Valentine HUGO
Née Valentine Marie Augustine GROSS

née le 16 mars 1887 à 16h à Boulogne-sur-Mer 62 Pas-de-Calais
Selon acte n°284 – AD62 en ligne – 5 MIR 160/30 – vue 359/875

 Décédée le 16 mars 1968 à 9h à Paris 16e
Selon acte n°440 – Archives Paris en ligne – 16D 227 – vue 26/31

 

 

Sortie des Beaux-Arts de Paris et proche des grands artistes de son temps

Liée aux Surréalistes vers 1926

Une fin de vie solitaire et désargentée

Métamorphoser le visible par l’art…

 

 

Sortie des Beaux-Arts de Paris et proche des grands artistes de son temps

Son patronyme illustre lui vient de son mariage avec Jean, arrière-petit-fils de Victor Hugo.

Artiste-peintre, elle vit près des plus grands du 20e siècle, de Pablo Picasso à André Breton, de Marcel Proust à Erik Satie, d’André Gide à Maurice Ravel et bien d’autres…

Cocteau l’appelait mon beau cygne, et Paul Éluard, avec qui elle a eu une liaison, disait avoir passé avec cette amie fidèle des jours innombrables, délicieux ou pathétiques.

Le plus souvent ignorée des dictionnaires d’art, elle laisse des œuvres aujourd’hui prisées et ses portraits de peintres surréalistes atteignent des records dans le marché de l’art.

Fille d’un musicien alsacien professeur de piano, et sortie des Beaux-Arts de Paris en 1910, elle illustre les œuvres d’écrivains tels que René Char, Paul Éluard, René Crevel

 


Portrait de Paul Éluard par Valentine Hugo

 

Liée aux Surréalistes vers 1926

Mariés en 1919, Valentine et Jean Hugo tiennent salon dans leur appartement parisien du Palais-Royal.

Ensemble ils créent les costumes du ballet des Mariés de la Tour Eiffel, tiré d’un livret de Jean Cocteau. En 1924, Valentine est encore costumière pour Jean Cocteau pour la pièce Roméo et Juliette.

C’est vers 1926 qu’elle se lie aux surréalistes dont le théoricien André Breton la fascine mais ce dernier la qualifie de « copurchic » (extrême élégance) et lui témoigne une relative froideur.

Divorcée de Jean Hugo, elle connaît une période moralement difficile aggravée par la crise financière 1929 qui provoque l’effondrement du marché de l’art.

En 1933, elle participe au Salon des Surindépendants à Paris puis à New York en 1936 à l’exposition Fantastic art, Dada, Surrealism.

 

 

Une fin de vie solitaire et désargentée

Affectée par le suicide de René Crevel et par le départ de membres du surréalisme, à son tour, elle se détourne de ce groupe en 1937.

Dans son appartement parisien près de la place Victor Hugo, elle termine sa vie seule et démunie, contrainte de vendre livres et tableaux de valeur en 1963.

Elle décède le jour de son 81e anniversaire.

 


Portrait d’Arthur Rimbaud par Valentine Hugo

 

 

Métamorphoser le visible par l’art…

Métamorphoser le visible par l’art inspire au plus haut point, son pinceau de peintre et son crayon d’illustratrice.

 Naturellement ouverte sur le monde, la communauté des surréalistes attire particulièrement cette conquérante de la matière
(Poissons – Neptune/Pluton MC et amas Bélier). 

 Chez elle, les idées fusent, nourries aussi grâce à son imagination idéaliste
(Bélier + Lune/Sagittaire).

 La minutie exigeante de l’ascendant Vierge est restituée dans ses œuvres souvent très détaillées.

 Portée par un patronyme célèbre, elle œuvre à son tour pour la postérité et nourrit l’héritage artistique collectif (maison VIII valorisée).

 

Que ce modeste propos sorte un peu de l’oubli cette brillante artiste !

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

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