Blaise PASCAL

 Né le 19 juin 1623 à Clermont (actuel : Clermont-Ferrand) 63 Puy-de-Dôme
(Heure de naissance inconnue)
Selon acte de baptême - Baptisé le 27 juin 1623
AD63 – paroisse St-Pierre – 3 E 500 464 - 1620, 23 septembre - 1626, 16 août. - 1620-1626 – vue 47/95

 Décédé le 19 août 1662 à Paris

De la pression atmosphérique, aux premiers bus urbains…

Le Pascal est l’unité de pression (Pa), adopté en 1971 par la 14^e Conférence générale des poids et mesures, sous le nom de ce génie inventeur de la presse hydraulique et… de la seringue.

Dans un temps où science et église sont liées, Pascal n’ose guère affirmer l’absurdité de « l’horreur du vide ». Lui vient alors l’idée d’en faire l’expérience sur la plus haute montagne proche de chez lui : le Puy de Dôme où il fait transporter par son beau-frère un tube de Torricelli.

Ce 19 septembre 1648, curés et savants sont aussi sur le terrain.

Le niveau de mercure baisse dans le tube à mesure qu’on s’élève et grâce au tube-témoin en ville, la preuve est faite de l’inexistence du vide et aussi de la pesanteur de l’air.

Dès lors Pascal affirme que la nature n’a aucune répugnance pour le vide… et rédige les traités sur la pesanteur de l’air.

On lui attribue aussi l’invention de la brouette, de la vinaigrette et du haquet (véhicule hippomobile pour le transport de tonneaux).

Avec 4 autres gentilshommes, il développe le concept de carrosses à cinq sols, ancêtre de l’autobus urbain et 1^ère expérience au monde de transport en commun en ville. Cinq lignes relient plusieurs quartiers de Paris à partir du 18 mars 1662.

Grâce à ses connaissances en hydrostatique, il participe au drainage des marais poitevins.

Vinaigrette de 1770 (inspirée des petites voitures des vinaigriers)

Inventeur à 18 ans, de la 1ère machine à calculer

Pour aider son père collecteur d’impôt, ce jeune prodige, âgé de 18 ans, invente l’ancêtre de la calculette.

Cette petite merveille capable d’effectuer les 4 opérations, 1^ère machine à calculer connue dans l’histoire, le rend aussitôt célèbre.

Facile à utiliser, la Pascaline, brevetée et améliorée par son auteur, est un échec commercial en raison de son prix trop élevé. Un exemplaire est visible à Paris, au Conservatoire des Arts et Métiers.

Parmi ses notables contributions aux mathématiques, citons son fameux traité en 1654 sur le triangle arithmétique qui se prête à de nombreux usages. Sa théorie des probabilités sera d’une grande utilité pour le futur des statistiques.

Une pascaline, signée par Pascal en 1652, au musée des Arts et Métiers à Paris

Dès 12 ans, il explore seul la géométrie

Blaise Pascal dès 12 ans, travaille seul la géométrie et explore l’œuvre d’Euclide, mathématicien de la Grèce antique fondateur de cette discipline en Occident.

Orphelin de mère à 3 ans, avec ses deux sœurs, Blaise est éduqué par son père, homme de grande culture. Étienne Pascal remarquant les dons prodigieux de son fils le fait admettre, malgré son jeune âge, aux réunions de savants de l’abbé Mersenne auxquelles lui-même participe.

Ainsi, nombre de mathématiciens sont dans l’entourage de Blaise qui se passionne pour tous les registres des mathématiques sauf l’algèbre. C’est pour lui, non seulement un exercice jubilatoire mais aussi une ouverture pour penser autre chose.

Ainsi, passer de la science à la philosophie est quasiment naturel pour cet « explorateur insatiable ». Puis aller de la philosophie à la religion permet ce calcul d’espérance qui lui apporte des réponses que la philosophie ne peut pas trouver.

Blaise Pascal au musée du Louvre – marbre d’Augustin Pajou 1785

Des mondanités aux réflexions mystiques

Venu au monde un siècle après Copernic, Galilée… et contemporain d’un Newton inventeur du télescope, Blaise Pascal vit le bouleversement de la représentation du cosmos.

Il est hanté par la question de situer l’homme entre l’infiniment grand et l’infiniment petit. Sorte de ludion entre ces deux abîmes, il se raccroche à la lumière surnaturelle divine qui dépasse la seule nature.

Influencé par sa sœur Jacqueline qui entre en religion à l’abbaye de Port-Royal peu après le décès de son père, Blaise se rapproche des jansénistes.

Durant ses visites à Port-Royal en 1654, Jacqueline le tance sur sa frivolité et prie pour qu’il change de vie. Blaise lui avoue son mépris pour les affaires du monde mais sans être attiré par Dieu.

C’est l’époque où pour tromper son ennui existentiel, il mène grand train de vie et s’étourdit dans les frivolités d’une vie parisienne mondaine (1648-1654). Il passe son temps en compagnie de beaux esprits, de femmes et de joueurs. Avec ces derniers, il a l’occasion aussi de travailler sur les probabilités.

Lors de ses travaux en Auvergne, il courtise assidûment une dame de grande beauté qu’il nomme Sapho de la campagne.

C’est l’occasion pour lui de méditer sur le mariage qu’il décrira plus tard comme la plus basse des conditions de la vie permises à un chrétien.

Blaise Pascal bientôt béatifié par le pape François ?

Les conceptions philosophicoreligieuses de Pascal sont rassemblées dans les ouvrages Les Provinciales (1656-1657) et Les Pensées (1670), traité de spiritualité où il défend le christianisme.

Ce génie qui avoue avoir eu une extase mystique le 23 novembre 1854 dit sa foi dans une sagesse supérieure à la sagesse humaine. Ses dernières années troublées par la maladie lui font demander à Dieu, le bon usage des maladies.

Celui que Chateaubriand qualifie d’effrayant génie conservera sa vie durant un esprit curieux et ingénieux malgré ses nombreuses souffrances physiques.

A 360 ans de nous, Blaise Pascal illustre avec modernité la raison désabusée qui interpelle les certitudes et organise la panique de l’intelligence humaine au point que certains disent : Avec Pascal, on ne sait jamais où on habite !

Que Dieu ne m’abandonne jamais ! auraient été ses dernières paroles avant de mourir à 39 ans.

En juillet 2017, le pape François évoque une possible procédure en béatification de Blaise Pascal.

Quelques pensées de Pascal :

L’homme est un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant.

 Penser fait la grandeur de l’homme.

 La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique.

 Dans une grande âme, tout est grand.

 Quand on aime, il semble que l’on ait une toute autre âme que quand on n'aime pas !

 Dieu. Les uns craignent de le perdre, les autres craignent de le trouver.

 Les belles actions cachées sont les plus estimables.

 Douter de Dieu, c’est y croire.

 Incompréhensible que Dieu soit, et incompréhensible qu’il ne soit pas.

Sources documentaires :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blaise_Pascal
https://www.futura-sciences.com/sciences/personnalites/physique-blaise-pascal-1794/
https://gw.geneanet.org/garric?lang=fr&n=pascal&oc=0&p=blaise
Dictionnaire Robert2 édition 1994

Ce génie explore son époque avec la raison et le cœur

Le thème astral de Blaise Pascal privé d’heure de naissance peut suggérer néanmoins quelques indices.

Entre le vif Gémeaux et l’imaginatif Cancer, son esprit est porté d’une part, vers le dialogue intellectuel qui passe toutes choses par la lucidité et d’autre part  vers un champ émotionnel universellement réceptif.
(Soleil/Gémeaux – Mercure/Cancer et Lune/Poissons)

Cela lui fait écrire : Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point !

Tandis que son inventivité, en permanence stimulée, dicte à ce visionnaire la 1^ère calculette, le 1^er bus parisien, l’expérience du Puy de Dôme, l’assèchement des marais poitevins…
(Uranus et saturne en Lion sextil à Neptune)

 Combatif et déterminé, ce cancérien sait faire exister ses rêves avec pragmatisme.
(Mars/Capricorne trigone Pluton/Taureau 

 En une courte vie, cet explorateur toujours inassouvi arpente son époque avec le cœur et la raison.

(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

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