Une violoniste prodige de renommée internationale.
Militante pour accorder une place aux femmes dans les orchestres.

télécharger cet article

 

Émilie Camille URSO

Née le 13 juin 1840 à 0h15 à Nantes - 5e canton - Loire-Atlantique
(Déclarée le 13 juin à 11h du matin : "née ce jour à minuit un quart du matin")
Selon acte n°175 – Archives municipales de Nantes en ligne – 1 E 668 – 1840 – vues 36 et 37/61

 Décédée le 20 janvier 1902 à New York USA

 

 

 

Femmes musiciennes : indésirables au Conservatoire de musique !

En ce milieu du 19e siècle, pratiquer la musique est affaire d’hommes.

L’insistance de son père lui ouvre l’entrée au Conservatoire

Il y a tellement d’excellents talents parmi les femmes (...) qui n’ont besoin que d’une opportunité pour être entendues."  Camille Urso 

Une vie innovante au son du violon

 

Femmes musiciennes : indésirables au Conservatoire de musique !

Camille, âgée de 8 ans, et son père débarquent à Paris au printemps 1849, l’objectif étant de faire entrer la fillette au Conservatoire de musique.

Elle a beau être virtuose de violon remarquée dans sa ville de Nantes, cela ne suffit pas à lui ouvrir les portes du prestigieux établissement. Officiellement mixte, il n’admet que très rarement des filles mêmes surdouées comme Camille.

 

En ce milieu du 19e siècle, pratiquer la musique est affaire d’hommes.

Certes des jeunes femmes de bonne famille sont encouragées à jouer d’un instrument, mais seulement comme agrément de salon. Et pas de n’importe quel instrument !

Flûte et violon considérés comme « masculins » sont réservés aux hommes, car il faut gonfler les joues ou prendre des postures jugées indécentes pour les dames.

Née Nantaise sous le sceau de la musique et du chant entre un père sicilien d’origine, professeur de musique et une mère choriste de souche portugaise, Camille rêve depuis l’âge de 5 ans d’apprendre à jouer du violon.

Grâce à ses parents, elle est présentée à Félix Simon, premier violon de l’orchestre de Nantes. Après un an de labeur, d’exercices, de répétitions et d’entraînement à manier l’instrument, les talents de la jeune musicienne épatent tant son maître que celui-ci s’en ouvre au président du Conservatoire de musique de Paris.

Inscrire une fille dans un conservatoire : pour le directeur, c’est inconcevable !

 


Camille Urso vers 1870

 

L’insistance de son père lui ouvre l’entrée au Conservatoire

Mais il en faut plus pour décourager Camille et surtout… son père qui se démène sans relâche pendant plusieurs mois pour obtenir que la petite violoniste puisse se présenter à l’examen d’entrée du Conservatoire.

De guerre lasse, le directeur consent à la présenter au prochain jury d’admission mais hors de question qu’elle soit inscrite dans l’établissement.

En ce jour de 1851, 70 garçons et une fille se présentent devant le jury composé des sommités de la musique dont le compositeur Rossini, autour du directeur Auber qui impose à Camille de jouer une partition redoutée des étudiants.

Loin d’être intimidée, la jeune prodige passe toutes les difficultés sans problème.

C’est un triomphe ! Le jury est époustouflé !

Et la jeune candidate est acceptée à l’unanimité comme élève au Conservatoire de Paris.

Dès lors et après sa formation notamment auprès du compositeur Jules Massenet, se profile une longue et brillante carrière internationale.

 


Affiche de la Compagnie des Concerts Camilla Urso

 

Il y a tellement d’excellents talents parmi les femmes (...)
qui n’ont besoin que d’une opportunité pour être entendues." 
Camille Urso 

À 14 ans, elle participe à une tournée de concerts en France, en Suisse et en Allemagne.

Trois ans plus tard, elle part à la conquête des États-Unis où elle devient une star prodige.

Sa tournée américaine et canadienne est un triomphe et au passage, devenue pop-star, elle épouse un pianiste anglais, Georges Taylor, qui décèdera quelques années plus tard.

Revenue en France, elle reprend son travail au Conservatoire de Paris.

À 22 ans, repartie Outre-Atlantique, elle s’y remarie et participe à d’autres tournées américaines et en Afrique du Sud. Dès 1879, elle est pionnière des tournées musicales en Océanie via l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

Outre sa brillante carrière de violoniste, elle milite pour le droit des musiciennes afin qu’elles soient engagées dans les orchestres quel que soit leur instrument.

À l’image de son père, elle donne des coups de pouce à celles qui en ont besoin.

Fixée à New-York en 1895, elle y décède à l’âge de 62 ans.

 

Sources documentaires :
https://newsletters.artips.fr/musique/Urso_Violon/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Camille_Urso
https://www.editions-infimes.fr/wp-content/uploads/2022/11/JE-SUIS-NEE-AU-SON-DU-VIOLON-biographie-Camille-Urso-Editions-INFIMES-pages-1-11.pdf

 

 

Une vie innovante au son du violon

Son génie de la musique passe par l’air des Gémeaux si véloce et habile à diffuser les sons.
(4 planètes en Gémeaux dont Soleil et Mercure)

 Innover, transformer, sont dans les cordes de cette Prométhée musicienne.

 Franchir difficultés et frontières pour ouvrir des voies pionnières et faire ce qui ne s’est jamais fait, tel est le chemin de vie de cette femme d’avant-garde équipée pour « révolutionner » en douceur et en souplesse l’ordre établi. Son entrée au Conservatoire, aussi laborieuse que glorieuse, l’illustre.

 Avec ses antennes du ciel bien étirées dès la naissance et guidée par une subtile intuition, elle porte une part de génie qu’elle fait partager à l’humanité mélomane.
(Ascendant Poissons où s’est piqué Uranus en carré à l’amas Gémeaux en III ;
Neptune maître Asc. au Verseau en XII et Jupiter au Scorpion en IX)

 Camille, marquée par l’axe nomade du zodiaque qu’est l’itinéraire entre l’air des Gémeaux et le feu du Sagittaire, est née pour faire vibrer son art musical en voyageant à travers le monde (axe IV-X).

C’est ainsi qu’elle est une des premières à mener une carrière internationale.

 

Hommage à Camille Urso,

violoniste géniale,

pionnière des musiciennes !

 

 

Merci à Marie-Pierre pour ce signalement

 


Logiciel Auréas Astro PC Paris

 


Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

haut de page