Marguerite Jeanne JAPY épouse STEINHEIL dite « Meg »
née le 16 avril 1869 à 3 heures du matin à Beaucourt 90 T. de
Belfort
selon l’état-civil numérisé en ligne
des Archives départementales du Territoire de Belfort
« La connaissance » du président
Félix Faure
Au prêtre appelé
qui interroge le planton : « Le président a-t-il encore
sa connaissance ? » Celui-ci lui répond : « Non,
monsieur l’abbé, elle est sortie par l’escalier de
service ».
Quand elle
rencontre le président Félix Faure, à Chamonix, elle est
considérée comme une femme mondaine et une figure importante
de la vie parisienne. Son salon est fréquenté par des
personnalités très en vue : Gounod, Lesseps,
Massenet,
Coppée, Zola, Loti.
Elle se marie en
1890 avec le peintre Adolphe Steinheil, mais la vie du
couple devient bientôt une simple cohabitation sans
intimité. Ainsi, en 1897, « Meg » menant une vie mondaine
est présentée au président Félix Faure qui confie à Adolphe
Steinheil une commande officielle.
Pour
cela, le président se rend souvent impasse Ronsin à Paris
dans la villa du couple Steinheil. « Meg » devient
rapidement sa maîtresse et le rejoint régulièrement dans le
« salon bleu » du palais de l’Elysée..
Le 16 février 1899,
Félix Faure demande à Marguerite de passer le voir en fin
d’après-midi. Peu après son arrivée, les domestiques appelés
au secours trouvent le président qui râle, allongé sur un
divan tandis que « la connaissance » réajuste ses vêtements.
Quelques heures
plus tard, Félix Faure expire, mort d’une congestion
cérébrale. Mais la rumeur veut qu’il soit mort dans les bras
de sa maîtresse.
Dès lors,
Marguerite Steinheil est surnommée La Pompe funèbre.
Femme
séductrice, mondaine et énigmatique
Après la mort de
Félix Faure, Marguerite Steinheil devient la maîtresse de
diverses personnalités, tandis que les expositions de
peintures de son mari attirent le Tout-Paris dans son
atelier parisien.
« Meg », de son
côté sert de modèle pour des artistes. Une statue seins nus
réalisée à partir de ses traits est installée au Sénat.
Le 31 mai 1908, la
mère et l’époux de Marguerite sont retrouvés sans vie dans
sa maison. Madame Japy est morte d’une crise cardiaque
tandis qu’Adolphe Steinheil a été étranglé. Marguerite est
bâillonnée et ligotée à un lit.
D’abord soupçonnée
par la police, l’affaire est classée faute de preuves
tangibles concernant « Meg ». Le procès très médiatisé qui
s’ouvre en novembre 1909 fait ressortir que Marguerite a de
nombreux admirateurs parmi lesquels le roi du Cambodge !
Elle est acquittée, mais le juge fait remarquer que le
discours de « Meg » est un « tissu de mensonges » car
durant l’enquête, elle ne cesse de changer de versions
accusant sans cesse une personne à la place d’une autre.
Sur fond d’affaire
Dreyfus, on soupçonne qu’il y ait eu recherche de documents
secrets appartenant au président Faure hostile à la révision
du procès Dreyfus.
Fin de vie en
Lady
Après le procès,
elle part vivre à Londres, se fait appeler Mme de Sérignac
et rédige ses mémoires en 1912.
En 1917, elle
devient Lady Abinger par son mariage avec Robert Brooke
Cambell Scarlett 6e baron Abinger
C’est dans une
maison de repos à Hove, comté de Sussex qu’elle décède le 18
juillet 1954.
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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