Religieuse de la congrégation des Filles de la Charité, son dévouement pendant plus d’un demi-siècle au service des pauvres de la rue Mouffetard à Paris lui vaut d’être béatifiée en 2003.

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Sœur ROSALIE
Née Jeanne Marie RENDU

née le 9 septembre 1786 à Lancrans  Ain – 01
(auj. Confort, commune née en 1858 d’une scission d’avec Lancrans – heure de naissance inconnue)
Selon acte des AD01 en ligne – vue 17/54 – FRAD001_EC LOT49040 – Lancrans – BMS 1785-1789

Décédée à Paris le 7 février 1856

 

 

Foi catholique et générosité forgent son enfance

Devenue sœur Rosalie, elle se dévoue aux pauvres du quartier Latin

Pendant les émeutes parisiennes, elle secourt les blessés sur les barricades

Sœur Rosalie, une servante qui aime bâtir en grand pour le petit peuple.

 

 

Née quasiment avec la Révolution, cette religieuse hospitalière reste pendant 54 ans au service des plus pauvres de Paris, rue Mouffetard dans le quartier Latin. Dévouée à soulager leur misère, elle affronte sans peur les émeutes  de cette première moitié du 19e siècle.

 

Foi catholique et générosité forgent son enfance

Née dans une famille aisée de cultivateurs, elle a trois ans lorsqu’éclate la Révolution française. Alors la maison familiale des Rendu devient refuge pour des prêtres réfractaires à la Constitution civile du clergé.

En ces temps politiques troublés, Jeanne-Marie doit faire sa première communion une nuit dans la cave de sa maison à la lueur d’une bougie.

Orpheline de père à dix ans, elle quitte sa famille à treize ans pour entrer chez les religieuses Ursulines à Gex où elle apprend les arts ménagers, formation qu’elle retransmettra plus tard aux filles de son quartier. Elle a aussi l’occasion de découvrir l’hôpital et les soins aux malades, autant d’expériences qui préfigurent ce qui sera sa future vocation.

 

Devenue sœur Rosalie, elle se dévoue aux pauvres du quartier Latin

Devenue novice des Filles de la Charité dès 16 ans, elle prononce ses vœux en 1807 et prend le nom de Sœur Rosalie. Alors jeune religieuse de 21 ans, elle est envoyée dans le quartier de la rue Mouffetard près de l’église Saint-Médard où elle restera pendant 54 ans.

La misère des laissés-pour-compte, aggravée par les ravages du libéralisme économique, y est prégnante. Pour aider ceux qui souffrent Sœur Rosalie ouvre dispensaire, pharmacie, école, orphelinat, crèche, patronage pour les jeunes ouvrières, maison pour vieillards démunis…

Nommée supérieure de la communauté religieuse en 1815, postulantes et jeunes sœurs lui sont confiées pour leur formation.

 

Pendant les émeutes parisiennes, elle secourt les blessés sur les barricades

Lors des émeutes de juillet 1830 et de février 1848, Sœur Rosalie n’hésite pas à risquer sa vie et à aller sur les barricades secourir les combattants blessés de quelque camp qu’ils soient. Son courage et son esprit humaniste sont admirables. Depuis des années, face aux hommes qui s’affrontent sa devise est : « Ici, on ne tue pas. »

Sœur Rosalie est au cœur du mouvement de charité qui se développe à Paris et en France dans la première moitié du 19e siècle.

Vars 1833, avec Frédéric Ozanam, elle participe à la création de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, organisation de bienfaisance.

En 1852, quand Napoléon III la nomme chevalier de la Légion d’honneur, elle n’accepte de recevoir cette plus haute décoration honorifique que sur ordre de son supérieur.

A ses obsèques, une foule immense et très émue accompagne sa dépouille jusqu’au cimetière Montparnasse.

Si vous voulez que quelqu'un vous aime, aimez d'abord en premier ;

et si vous n'avez rien à donner, donnez-vous vous-même. 

Ce conseil était le secret de sa vie.

 

 

Sœur Rosalie, une servante qui aime bâtir en grand pour le petit peuple.

En l’absence d’heure de naissance, l’aperçu du caractère de Sœur Rosalie est nécessairement sommaire.

Toutefois, la valorisation conjointe des signes terriens de la Vierge et du Taureau illustrent bien cette vie dédiée, en toute abnégation  au service des plus humbles, des plus miséreux et des plus démunis.

Elle met en œuvre cet esprit service avec un sens inné de l’organisation matérielle jusque dans le moindre détail.

Bâtir en grand pour améliorer le bien-être matériel et moral des miséreux convient à femme de sang-froid, habitée par un idéal de justice et d’équité sociale pour lequel elle combat avec ardeur et détermination.

 

 


(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 


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