Héros planétaire de l’exploration Antarctique (1914-1917)…
Le plus grand leader civil du 20e siècle !

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Sir Ernest SHACKLETON

Né le 15 février 1874 à 5h à Kilkea Comté de Kildare (Irlande)
Selon Astrothème fiabilité A – contributeur Loïs Rodden

 Décédé le 5 janvier 1922 à Grytviken en Géorgie du Sud et Îles-Sandwich-Sud

 


Ernest Shackleton photographié par
Nadar (avant 1910)

 

L’Endurance broyée dans les glaces… suivent deux ans de dérive à travers l’Antarctique avant … la terre ferme

Shackleton le Grand selon Paul-Émile Victor

Le navire a disparu… On rentre à la maison ! So now w’ell go home !

Trop agité en classe, il s’engage dans la Marine marchande à 17 ans

L’Endurance, au nom de la devise de sa famille

Pour Shackleton l’Aventure est un besoin essentiel

Au nom de l’Endurance et pour l’humain, il est un prototype d’Uranien

 

 

L’Endurance broyée dans les glaces…
suivent deux ans de dérive à travers l’Antarctique avant … la terre ferme

L’échec apparent de sa mission de traversée de l’Antarctique amène Ernest Shackleton à devenir un héros planétaire.

Quand cette expédition polaire comptant 56 hommes triés sur le volet doit évacuer son navire l’Endurance peu à peu broyé par les glaces pour prendre le « chemin du retour » jusqu’aux terres habitées… s’en suivent deux ans de dérive d’une banquise à l’autre et une tentative de sauvetage par mer d’une audace parfaitement folle.

Ainsi, sous l’autorité de Shackleton, ils parviennent à survivre et à rentrer de leur périple par leurs propres moyens.

À l’arrivée, l’expédition n’aura à déplorer que 3 morts et 5 blessés.

Ce « succès » sera peu à peu reconnu et attribué au boss Sir Ernest qui entre dès lors au « Panthéon » de l’exploration polaire.

Ainsi quand Shackleton, tombé dans l’oubli, est redécouvert dans les années 1980, il devient vite une figure culte, un modèle de leadership mondial qui, dans des circonstances extrêmes, garde son équipe unie pour réaliser l’une des survies les plus mémorables de l’histoire.

Ce chef d’expédition fera l’unanimité parmi ses compagnons de route qui parleront avec admiration et nostalgie d’un homme qui toujours refusa de s’avouer vaincu, même au fond de la pire adversité.

Psychologue instinctif, Shackleton est reconnu avoir le geste juste, ayant toujours en tête l’esprit de corps en vue de la survie où le moral de la troupe est pour lui aussi essentiel que la nourriture ou la lutte contre le froid.

 


Carte de l’expédition Trans-Antarctic 1914-1917

 


L’Endurance
pris dans les glaces en 1915

 

Shackleton le Grand selon Paul-Émile Victor

Paul-Émile Victor, qui en a fait son mentor pour sa future vie d’explorateur, le qualifiera en 1988 de « Shackleton le Grand ».

Quand L’Endurance à demi-broyée par les glaces doit être évacuée, Hussey, marin à bord, croit bon d’y abandonner sa guitare mais Shackleton insiste pour la récupérer car il s’agit là d’une médecine mentale vitale, pour nous.

Macklin, médecin-chef à bord, indique :

Nous étions entourés, aussi loin que la vue portait, par une immense banquise en mouvement, épuisés par les efforts pour tenter de sauver le navire et surtout sans la moindre idée de ce qui nous attendait…

Le navire naufragé signe pour Shackleton l’échec de la traversée de l’Antarctique : but de l’expédition pour lequel il a consacré toute son énergie, tout son temps et tout l’argent qu’il possédait.

Pour lui, il faut accepter ce naufrage.

Sans faire montre d’émotion et sans dramatiser le moins du monde, il réunit ses hommes et leur dit :

Le navire a disparu… On rentre à la maison !
So now w’ell go home !

Plus facile à dire qu’à faire !

Certes !

Shackleton, lucide sur les circonstances et les difficultés, est conscient que pour s’en tirer, il faut inculquer à son équipe la volonté de survivre.

Ce leader au charisme étonnant, une fois lancé dans cette aventure au risque extrême, ne vit plus que pour elle !

Ne jamais baisser les bras… mais ne jamais prendre de risques inutiles qui détourneraient du but… tout en étant le premier à assumer les dangers.

Shackleton, son capitaine Frank Worsley et les membres d'équipages vont passer plus d'un an bloqués sur un pack à la dérive, balayé par le blizzard. S’ensuit une série d’exploits et un ultime sauvetage périlleux afin d’atteindre la station baleinière britannique de Grytwiken.

Pendant les jours d’errance où l’expédition a trouvé refuge dans trois canots ballottés au milieu des glaces dans les terribles parages de la mer de Weddell, Hurley perd ses gants. Aussitôt Shackleton lui donne les siens bien qu’il soit lui-même à l’avant du canot de tête en plein vent et trempé par les embruns.

 


Ernest Shackleton
au temps de l’expédition Endurance en 1916.

 

Trop agité en classe, il s’engage dans la Marine marchande à 17 ans

D’ascendance anglo-irlandaise, Ernest est le second des dix enfants de la fratrie dont le père devenu médecin part s’installer avec toute sa famille dans la banlieue londonienne.

Lecteur vorace, passionné d’aventure mais trop agité en classe, Ernest est autorisé à quitter l’école à 16 ans pour s’engager l’année suivante dans la marine marchande. Dès lors, il passe 4 années à apprendre son métier sur tous les océans du globe.

Après avoir navigué pour la White Star Line, il est nommé second officier à 20 ans avant de devenir quatre ans plus tard capitaine au long cours ce qui lui permet de commander un navire britannique partout dans le monde.

Engagé en 1901 dans l’expédition polaire Discovery, il s’y montre très sociable ce qui lui vaut d’être le plus populaire des officiers. Le commandant Scott le choisit pour l’accompagner dans une marche d’exploration le plus loin possible vers le Sud.

De retour au Discovery, Shackleton malade est renvoyé par Scott avant de repartir par le bateau de la relève en janvier 1903. Certains supposent que l’état de santé n’est qu’un prétexte car une brouille serait intervenue entre les deux hommes lors de la marche. Même si tous deux afficheront en public une cordialité de bon aloi, le biographe Roland Huntford parle de mépris et d’aversion de Shackleton vis-à-vis de Scott.

 


L'équipe du
pôle Sud lors de l'expédition Nimrod
De gauche à droite :
Frank Wild, Ernest Shackleton, Éric Marshall et Jameson Adams

 

L’Endurance, au nom de la devise de sa famille

Pour faire oublier cet échec personnel, Shackleton retourne en Antarctique en 1907 à la tête de l’expédition Nimrod. Et en janvier 1909, pour avoir établi avec trois compagnons un record avec une marque à la latitude 88°23’S, cet exploit lui vaut d’être anobli par le roi Édouard VII dès son retour.

En 1911, le monde apprend qu’Amundsen vient de conquérir le pôle sud. Shackleton veut à son tour laisser sa marque dans cet Antarctique et traverser ce continent de la mer de Weddell à la mer de Ross. À cette fin, il rachète un navire qu’il rebaptise Endurance conformément à la devise de sa famille : By endurance we conquer (nous vaincrons par l’endurance).

De retour d’Antarctique, les hommes de l’expédition Endurance partiront combattre avec la même énergie dans la Guerre 14-18 qui alors fait rage.

 

Pour Shackleton l’Aventure est un besoin essentiel

Shackleton se révèle atypique en tant qu’officier de marine, dans ses expéditions polaires et en affaires. Pour lui l’impossible est un besoin essentiel.

Dès son retour des glaces polaires, le voilà en quête d’aventures sans frontières.

Lancé dans l’exploitation de mines d’or en Hongrie, il rêve d’un projet en Russie pour retrouver le trésor du capitaine Kidd ou partir en quête d’un lagon perdu dans le Pacifique sud…

Il cherche à percer une fois pour toutes le mystère de l’histoire des indigènes du Pacifique et le secret de leurs méthodes de navigation à travers le Grand Océan et plusieurs siècles avant Christophe Colomb

Même nanti d’une âme de haute volée, notre héros de l’Antarctique n’a rien d’un saint et d’un sage. Outre son goût pour l’excès, il se montre volontiers vantard et téméraire et aussi quelque peu coureurs de jupons…

Au-delà des aléas du meilleur et du pire, du succès et de l’échec, cet Aventurier a fait de l’Aventure un Accomplissement.

Cet Antarctique qui lui a donné ses lettres de noblesse, il le retrouve en 1921 avec l’expédition Shackleton-Rowett pour mener un programme scientifique et d’explorations.

Avant même le début des travaux et juste après l’ancrage du navire, Sir Ernest Shackleton rend l’âme, emporté à 47 ans par une crise cardiaque pour une ultime Aventure.

À la demande de son épouse, il est inhumé sur place, lieu d’un de ses plus grands exploits.

 

 

Sources documentaires :
- L’Odyssée de l’Endurance de Sir Ernest Shackleton, publié pour la 1ère fois en 1919 puis réédité et préfacé par Paul-Émile Victor en août 1988 aux Éditions Phoebus/Libretto
-
https://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9dition_Endurance
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https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Odyss%C3%A9e_de_l%27%C2%AB_Endurance_%C2%BB
 -
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernest_Shackleton
-
https://fr.wikipedia.org/wiki/Quest_(bateau)

 

 

Au nom de l’Endurance et pour l’humain, il est un prototype d’Uranien

Une sorte de prototype d’Uranien qui parle encore en notre XXIe siècle : c’est ce que nous livre le thème astral de naissance de Shackleton.

(Amas de 4 planètes au Verseau en II dont Soleil et Saturne maître d’ascendant ; Uranus/Lion en VII)

 Tracer en premier le chemin que suivront d’autres humains, ouvrir la voie vers ce que l’on dit impossible, explorer les mystères en se tenant à la proue du navire de l’existence…

(Milieu de ciel en Scorpion avec Mars/Bélier en II et Pluton/Taureau en IV)

 Voilà un bref aperçu du charisme qui habite cet homme conquérant, persuadé naturellement d’avoir raison avant les autres.

 L’Endurance, ce mot qui résume sa devise et son exploit polaire, sonne parfaitement juste !

Shackleton à lui seul incarne un hymne à Saturne, héros de la résistance par nature.

 Pour suivre son idée - qui est la bonne - cet Uranien ne se laisse rebuter par aucun obstacle un peu comme une chèvre des montagnes polaires qui, sans répit, contourne pas à pas chaque obstacle pour atteindre le sommet de son périple.

 Forcément atypique, original et d’avant-garde, il lui faut suivre les chemins de traverse, hors des sentiers battus.  

Humaniste et indépendant de nature, il donne toute la mesure du Verseau, grand ami des humains dans toutes leurs diversités.

Leader naturel plus que manager, il a su entraîner à la survie toute son équipe avec lui jusqu’au salut du port.

 

Hommage à Shackleton qui a fait d’un apparent échec un prodige d’humanisme. 

 

 

 Merci à Vincent pour m’avoir rappelé ce héros !

 


Logiciel Auréas Astro PC Paris

 

 


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