Admirable de courage, cette infirmière sauve plus de 2 500 enfants juifs du Ghetto de Varsovie, durant la Seconde Guerre mondiale…

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Irena SENDLER
Née Irena Stanisława Krzyżanowska

le 15 février 1910 à Varsovie (actuelle Pologne)
Heure inconnue

 Décédée le 12 mai 2008 à Varsovie Pologne

 


Irena en 1942

 

Les enfants sont sortis du ghetto, cachés dans des ambulances, des caisses, des paquets…

« Nous ne savons pas à quoi va ressembler sa vie, peut-être mes baisers seront-ils son meilleur souvenir. »

Nous ne sommes en aucune façon des héros… ma conscience continue de me reprocher d'en avoir fait bien peu.

Humaniste à l’esprit chevaleresque

 

 

Les enfants sont sortis du ghetto, cachés dans des ambulances, des caisses, des paquets…

Quand les nazis envahissent la Pologne en 1939, Irena entre en résistance.

Elle a 29 ans. Et l’année suivante l’envahisseur crée au centre de la ville le ghetto juif de Varsovie qui comptera jusqu’à 380 000 personnes.

Irena organise la sortie hors du ghetto des enfants qu’on cache dans des ambulances, des tramways, des paquets, des poubelles, des cercueils et parfois même sous des cadavres...

Considérée comme l’inspiratrice et le moteur de tout le réseau qui sauvera 2 500 enfants juifs, cette catholique résistante est déclarée Juste parmi les nations en 1965.

Dans des bocaux qu’elle enterre à l’hiver 1944, elle cache des listes de noms qui permettront de réunir ces enfants avec leur famille, après la guerre. Ainsi ces listes regroupent les noms des 2 500 enfants juifs qu'elle a sauvés d’une mort probable. Le plus grand nombre a été exfiltré entre l’été 1942 et janvier 1943.

 

« Nous ne savons pas à quoi va ressembler sa vie,
peut-être mes baisers seront-ils son meilleur souvenir. »

Digne descendante d’un arrière-grand-père qui participe à l’insurrection polonaise de 1863 et d’un père membre du Parti socialiste polonais et actif pendant la révolution polonaise de 1905, cette militante reste inconnue du grand public jusqu’en 1999.

A cette date, elle sort de l’anonymat grâce à quatre étudiantes américaines travaillant sur les héros de la Shoah. Elles se rendent en Pologne pour rencontrer Irena Sendler alors âgée de 89 ans.

En souvenir des petits papiers conservés dans des bouteilles en verre, une pièce de théâtre Life in a jar est réalisée et jouée plus de 200 fois aux États-Unis, Canada, Pologne…

 

Irena vient au monde à l’hôpital du Saint-Esprit où travaille son père médecin et chercheur de maladies infectieuses.

Enfant unique, elle est gâtée par son père qui répond à qui lui en fait la remarque :

« Nous ne savons pas à quoi va ressembler sa vie, peut-être mes baisers seront-ils son meilleur souvenir. »

Quand une épidémie de typhus se déclenche en 1916 à Otwock, son père est le seul médecin à accepter de soigner les plus pauvres jusqu’à l’automne 1916 où atteint à son tour par la maladie, il meurt le 10 février 1917, cinq jours avant les sept ans de sa fille.

Ruinées, Irena et sa mère déménagent près de Lödz où vivent les grands-parents maternels. Devenue lycéenne, Irena s’active dans le scoutisme.

 


Irena Sendlerowa à Varsovie en 2005.

 

Nous ne sommes en aucune façon des héros…
ma conscience continue de me reprocher d'en avoir fait bien peu.

Obtenir des papiers d’identité pour permettre à des Juifs de sortir du ghetto, s’occuper des enfants placés en foyer, faire soigner les orphelins tuberculeux… Irena avec son équipe et des volontaires s’activent tous azimuts.

Près du rassemblement des juifs raflés en partance vers Treblinka - le centre d’extermination nouvellement construit par les Allemands-, l’organisation d’Irena installe un dispensaire de fortune pour sauver certains déportés en les faisant hospitaliser.

Sendler dira plus tard :

« De toutes les expériences dramatiques que j'ai vécues pendant la guerre — mon séjour et les sévices que j'ai subis à la prison de Pawiak, les tortures de la Gestapo avenue Szucha, les jeunes que j'ai vus mourir à l'hôpital de l'Armée de l'intérieur où je travaillais comme infirmière pendant le soulèvement de Varsovie —, aucune ne m'a autant marquée que de voir Korczak (médecin-pédiatre) et les enfants (de son orphelinat ) marcher vers leur mort. ».

 


Façade de la maison, 9 rue Lekarska à Varsovie,
où étaient cachées les bouteilles contenant la liste des enfants secourus.

 

Arrêtée par la Gestapo en octobre 1943, elle est torturée pendant des semaines et laissée infirme à vie mais ne parle pas.  En janvier 1944, elle échappe à l’exécution par pendaison grâce à une complicité et vit dans la clandestinité sous une fausse identité.

Après la guerre, Irena Sendler reprend son poste au bureau d’aide sociale et continue d’aider les orphelins en créant des maisons d’enfants. Pour les personnes âgées sans famille, elle crée des maisons de retraite.

Plus tard elle dira :

« Laissez-moi souligner avec force que nous qui avons sauvé ces enfants ne sommes en aucune façon des héros […]

Ce terme a même le don de m'irriter particulièrement.

C'est le contraire qui est vrai, ma conscience continue de me reprocher d'en avoir fait bien peu.

 

Elle passe ensuite une vie ordinaire étant mariée, avec trois enfants. Elle décède à l’âge de 98 ans.

De santé fragile, Irena Sendler reste à l’écart des cérémonies d’hommage qui lui sont rendues en 2007.

En 2018, est publiée « Les milles vies d'Irena, la femme qui sauva 2 500 enfants juifs » par Tilar J Mazzeo.

Cette biographie est un véritable travail d’archive où l’auteure associe les informations découvertes avec les sentiments d’Irena.

 

J'appelle tous les gens de bonne volonté à l'amour, la tolérance et la paix,
pas seulement en temps de guerre, mais aussi en temps de paix.

(Extrait de la lettre écrite par Irena et lue par une survivante Elzbieta Ficowska
sauvée par elle en 1942 alors qu’elle était bébé.)

 


Plaque en hommage à Irena Sendlerowa apposée 2 rue Pawińskiego à Varsovie.

 

 

Source documentaire :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Irena_Sendler

Vidéo

 

 

Humaniste à l’esprit chevaleresque

En l’absence d’heure de naissance, l’étude de son thème astral de naissance s’avère très limitée.

 Chez cette native du Verseau, on peut souligner son esprit de Prométhée humaniste et déterminé qui ouvre des voies inédites que d’autres suivront.

Sa résistance aux terribles épreuves de la guerre et de la torture le prouve.

 Cette indépendante pionnière s’emploie à libérer les opprimés.

(Soleil-Vénus en Verseau en triplicité d’air avec Jupiter et Pluton ; Uranus conjoint à Mercure en Capricorne).

 Fer de lance d’un réseau qui s’active à sauver du ghetto les enfants juifs, Irena, mue par son esprit « assistante sociale » avant-gardiste, n’a de cesse de vouloir sauver l’humain que l’on emprisonne et qu’on maltraite.

 Il lui faut servir l’humanité dans ce qui est bon pour son devenir, elle le fait avec un élan chevaleresque stimulé par les obstacles et l’adversité.

(Saturne exalté au Verseau est en Bélier solidement rattaché par sextils à Soleil-Vénus/Verseau et Pluton/Gémeaux).

 On discerne en elle une puissante énergie de bâtisseuse orientée vers le sauvetage des enfants

(Mars maître du Bélier qui héberge Saturne est conjoint à Lune en Taureau).

 

Que le lumineux message de cette femme de l’ombre éclaire l’humanité !

 

 

Merci à Marie-Pierre pour ce signalement

 


Logiciel Auréas Astro PC Paris

 


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