Habité par la passion des horloges, cet autodidacte génial fait de la réparation de l’horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg le projet et l’œuvre de sa vie !

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Jean-Baptiste Sozime SCHWILGUÉ

Né le 18 décembre 1776 à Strasbourg Bas-Rhin 67 – heure absente sur acte de baptême
Selon AD67 en ligne – paroisse catholique St Pierre le Jeune – registre 1776-1788 - acte de baptême page 40

 Décédé le 5 décembre 1856 à 4h du matin à Strasbourg Bas-Rhin 67
Selon acte n°2340 – AD67 en ligne – vue 63/111 (cause marasme sénile)

 

 

Fasciné par l’horlogerie, dès 12 ans, il rêve de réparer l’horloge de Strasbourg

Cet ingénieur mécanicien concrétise son rêve à 62 ans

Père de 500 horloges d’édifice, il entre dans l’histoire par les engrenages du temps

Parti du vil métal, il donne à voir le temps qui passe et le monde céleste

 

 

Fasciné par l’horlogerie, dès 12 ans, il rêve de réparer l’horloge de Strasbourg

Après la 1ère horloge de la cathédrale de Strasbourg construite par un inconnu au milieu du 14e siècle, une seconde horloge, conçue par des mathématiciens et horlogers (Herlin, Dasypodius, Habrecht, Stimmer) la remplace au milieu du 16e siècle.

Cette horloge était une horloge astronomique planétaire et indiquait donc le déplacement des planètes sur un astrolabe. Un calendrier perpétuel indiquait les fêtes mobiles sur une durée de 100 ans. Enfin, les éclipses à venir étaient peintes sur des panneaux. Elle cessa de fonctionner peu avant la Révolution.

C’est alors qu’un jeune strasbourgeois apprenti horloger se met en tête de redonner vie à cette horloge, pièce emblématique de la cathédrale et de sa ville natale. Jean-Baptiste, fasciné par l’horlogerie depuis l’âge de 12 ans, nourrit cette passion en autodidacte.

Pour l’heure, il lui faut d’abord se former à un métier. Doué en sciences, il sera professeur de mathématiques, puis vérificateur des poids et mesures et enfin entrepreneur. En effet, de 1827 à 1837, Jean-Baptiste Schwilgué est associé à Frédéric Rollé, homme d’affaires alsacien exploitant un brevet de balances décimales.

 

Cet ingénieur mécanicien concrétise son rêve à 62 ans

Ce n’est qu’à l’âge de  62 ans qu’il commence à réaliser le grand rêve de sa vie. Nous sommes en 1838 et Jean-Baptiste Schwilgué se met au chevet de l’horloge sans vie depuis plus de quarante ans.

Quatre années et l’aide d’une trentaine d’ouvriers lui sont nécessaires pour boucler son chef-d’œuvre.

Cette troisième horloge comporte de nouveaux mécanismes placés dans le buffet de la seconde horloge du 16e siècle. Les cadrans sont aussi nouveaux mais dans son ensemble l’horloge diffère peu de la précédente sauf le défilé des Apôtres qui n’existait pas auparavant.

Les caractéristiques les plus remarquables de l’horloge de Schwilgué sont :

 

- le comput ecclésiastique (calcul des éléments calendaires utilisés par les églises chrétiennes). Le comput de Schwilgué inspirera par la suite d’autres horlogers.

- l’indication des positions vraies du Soleil et de la Lune.


Un détail du comput ecclésiastique de l’horloge de Schwilgué.

 


Annonce de l'achèvement du globe en 1843

 

Père de 500 horloges d’édifice, il entre dans l’histoire par les engrenages du temps

L’horloge de Schwilgué fait la même chose que l’horloge de Dasypodius mais différemment voire mieux : alors que l’ancienne horloge indiquait les fêtes mobiles par avance sur une période de cent ans, la nouvelle horloge détermine les fêtes mobiles de l’année à venir à la fin de chaque année.

Après le décès de Jean-Baptiste Schwilgué en 1856, c’est son fils qui lui succède jusqu’en 1858, puis ce sont ses employés, les frères Ungerer qui reprennent l’entreprise avant de devenir propriété de Bodet à Vendenheim.

Schwilgué a construit environ 500 horloges d’édifices en Alsace et en Allemagne, dont Sélestat, Fribourg, Wingen, Remiremont…

Un des lycées de Sélestat honore la mémoire de ce génial maître du temps.

L’horloge – classée Monument Historique depuis  le 15 avril 1987 - attire surtout le public pour son jeu quotidien des automates qui s’ébranlent tous les jours à 12h30.

 

Le cadran du temps apparent avec plusieurs aiguilles, solaire, lunaire, heure de lever du Soleil, heure de coucher du Soleil.

Le globe céleste en bas de l’horloge comporte environ 5000 étoiles avec le mouvement apparent et la précession des équinoxes. (https://www.janinetissot.com/lexique-dastrologie-de-a-a-z/)

 

 

Parti du vil métal, il donne à voir le temps qui passe et le monde céleste

L’absence d’heure de naissance nous prive de précieuses informations astrologiques.

Avec la seule date de naissance, une modeste ébauche de son caractère peut cependant être proposée.

En natif du Sagittaire influencé par le Cancer, Jean-Baptiste Schwilgué est un imaginatif, un idéaliste et un intuitif que les tâches d’envergure attirent.

Sa créativité inventive s’exprime sur le registre scientifique qui réclame calcul, rigueur, exactitude, méthode, ingéniosité, persévérance… Cet aspect de son caractère explique le désir inébranlable qu’il a eu dès sa prime jeunesse de restaurer cette horloge pour les générations à venir.

Parti du vil métal, il donne à voir le monde céleste et son horloge en est un bel exemple. Ainsi il fait le parcours symbolique du Sagittaire né pour aller de la boue à l’étoile la plus haute et la plus belle.

Son chef d’œuvre mesure le temps et le donne aux humains qui viennent nombreux assister au jeu des automates et les plus curieux découvrent aussi le monde fascinant de l’astronomie, de l’astrologie et la marche inexorable de Chronos qui rythme nos vies sur terre.

Et quand l’horloge de Schwilgué est classée Monument historique en 1987, c’est une belle récompense pour cet ingénieux « compteur » du temps entré à son tour dans l’histoire, par les engrenages de l’horlogerie !

 

Merci à Yves de m’avoir fait connaître cet ingénieur horloger, illustre oublié de l’histoire !

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

 


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