Ce mathématicien est le 1er Français à obtenir la médaille Fields en 1950.
Professeur emblématique de Polytechnique,
il s’implique aussi activement dans les évènements politiques de son temps.

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Laurent Moïse SCHWARTZ

 Né le 5 mars 1915 à 14h à Paris 16e
Selon acte n° 270 – Arch. Paris en ligne – 16N113 – vue n°270

 Décédé le 4 juillet 2002 à Paris 14e

 

 

Dans son ascendance quelques illustres et… une passionnée de papillons

En une seule nuit, il découvre les principaux théorèmes

Il faut qu’il devienne mathématicien…

Grand pédagogue, il modernise les programmes de l’« X »

Un mathématicien aux prises avec le siècle

Scientifique avant-gardiste, intuitif et humaniste

 

 

Dans son ascendance quelques illustres et… une passionnée de papillons

Les grands mathématiciens du monde en rêvent.

Suprême récompense attribuée tous les 4 ans, la médaille Fields est pour eux l’équivalent d’un prix Nobel.

On imagine la joie de Laurent Schwartz quand il reçoit en 1950 ce suprême honneur lors du congrès international des mathématiciens à Cambridge dans l’État du Massachusetts aux États-Unis.

Génie des mathématiques, il est le 1er Français à recevoir cette consécration.

Auteur de nombreux travaux, il établit en 1945 la théorie des distributions qui trouve de nombreuses applications notamment en physique et même en électronique.

Dans son ascendance juive et alsacienne, on compte des personnages renommés tels que deux rabbins, un chirurgien, un statisticien, le fondateur des Missions locales d’insertion, un pédiatre, un mathématicien…

Grâce à sa mère, fan d’entomologie, sa passion pour les papillons le tiendra toute sa vie. A son décès, sa collection riche de près de 20 000 spécimens collectés au cours de ses voyages, sera léguée à des muséums de Lyon, de Toulouse et de Bolivie.

 


Congrès des mathématiciens du 30 août au 6 septembre 1950 à Cambridge USA 1950

 

En une seule nuit, il découvre les principaux théorèmes

Schwartz raconte avoir découvert les principaux théorèmes sur les distributions en une seule nuit.

Selon lui, l’image de la découverte est une progression rigoureuse, linéaire, ordonnée et menée dans une logique parfaite.

 

Il faut qu’il devienne mathématicien…

C’est le conseil donné par l’un de ses professeurs de 5e à ses parents, à propos de ce brillant élève doué pour les langues et surtout pour les sciences.

Dans la suite de ses études, il reçoit entre autres, l’enseignement d’Élie Cartan et d’Émile Borel.

L’agrégation de maths en poche en 1937, c’est en tant qu’officier qu’il fait son service militaire qui se prolonge jusqu’en août 1940.

C’est par l’intermédiaire de son épouse, elle-même mathématicienne, que Schwartz quitte Toulouse pour Clermont-Ferrand où il intègre le groupe de mathématiciens Nicolas Bourbaki.

Un stimulant jubilatoire pour ce génie qui échappe au désert scientifique et finit sa thèse en 2 ans. Il décroche le doctorat ès sciences en 1943.

Juif et trotskiste, le couple Schwartz connaît une vie très mouvementée pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour éviter la déportation, il est obligé de se cacher et de changer d’identité.

La santé fragile de ce mathématicien l’empêche de rejoindre la Résistance, mais ses recherches progressent à Clermont où il devient boursier de l’Aide à la recherche scientifique fondée par Michelin de janvier 1943 à septembre 1944.

 

Grand pédagogue, il modernise les programmes de l’« X »

Avant d’être de 1959 à 1980 ce grand pédagogue emblématique de l’École polytechnique (surnommée « l’X ») Laurent Schwartz exerce notamment au CNRS, dans les Universités de Nancy et de Paris, au Collège de France…

Pendant son passage à l’X, il en refonde l’enseignement, modernise les programmes et conçoit un centre de recherche mathématique avant d’être élu à l’Académie des Sciences.

 


Médaille Fields (profil d’Archimède) source : Wikipédia

 

Un mathématicien aux prises avec le siècle

C’est le titre de son autobiographie parue en 1997.

Outre sa passion des mathématiques, Laurent Schwartz s’investit dans des combats politiques de son temps.

Dans cet ouvrage, l’auteur, anticolonialiste et internationaliste, relate ses découvertes mathématiques mais aussi son engagement contre l’intervention militaire en Algérie, au Vietnam, contre l’arme atomique, ses démêlés avec le système universitaire français…

Il dit tenir sa détermination d’adulte, des paroles de son père :

Si, dans une circonstance déterminée, tu te trouves seul de ton avis contre tous les autres, essaie de les écouter, car peut-être ils ont raison et tu as tort. Mais si, après avoir réfléchi, tu conserves ton avis tout en restant seul, il faut le dire et le crier très fort.

En février 1962, alors qu'il n'a pas encore vingt ans, son fils Marc-André est enlevé par un commando de l'OAS (*) et passe deux jours en captivité. Le choc est d'autant plus terrible pour le jeune homme que, juste après sa libération, des rumeurs courent selon lesquelles il aurait lui-même organisé son enlèvement. Après plusieurs tentatives de suicide manquées, son fils se donne la mort par arme à feu en 1971.

(*) OAS (Organisation Armée Secrète) proche de l’extrême-droite créée en 1961 pour défendre la présence française en Algérie y compris par le terrorisme à grande échelle.

 


Collection Schwartz - Protambulyx eurycles, Muséum de Toulouse – Wikipédia

 

 

Scientifique avant-gardiste, intuitif et humaniste

Baigné d’intuition neptunienne, il est agent de métamorphose de la science mathématique.
(Soleil-Poissons + Neptune en XII conjoint à l’Asc).

 Habité par une logique toute prométhéenne, il met sa pensée au service de la science et des humains.
(Mercure conjoint Uranus Verseau en VII).

 Aussi déterminé que visionnaire, avec une belle indépendance d’esprit, il est venu porter sa part de lumière utile pour le devenir de la communauté humaine. Sa réforme de Polytechnique le démontre.
(Soleil-Poissons en VIII + amas Verseau en VII).

 Il n’hésite pas à suspendre ses passionnantes recherches mathématiques quand l’humain est menacé.

Ses engagements militants dans les enjeux politiques de son époque le prouvent.

 Taillé pour être un pédagogue généreux, il est remarquable metteur en scène du savoir scientifique et les chantiers d’envergure stimulent sa puissante énergie.
(Asc.Lion – Soleil conjoint à Jupiter + Mars trigone à Saturne et Pluton).

 

Chapeau à Laurent Schwartz qui a mis son génie au service de la communauté humaine !

 

 

 Merci à André pour ce signalement.

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

En astrologie, qu’est-ce qui prédispose à devenir scientifique ?

En savoir plus: https://www.janinetissot.com/2020/04/17/les-scientifiques/

 

 


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