Un couple de savants, à la manière de Pierre et Marie Curie, Césaire met au point le sérum contre les morsures de vipère et Marie est la 1ère spécialiste française des animaux venimeux.

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Césaire PHISALIX

Né Auguste Césaire PHISALIX né le 8 octobre 1852 à 13h à Mouthier-Haute-Pierre 25 Doubs
Selon acte n°26 aimablement transmis par les AD25

Décédé le 15 mars 1906 à Paris

 

 

Et son épouse

 

 

Marie PHISALIX

Née Marie Félicie PICOT le 20 novembre 1861 à 4h du matin à Besançon Doubs 25
Selon acte n°1105 – Archives Besançon en ligne – vue 371/431

Mariée à Césaire Phisalix le 5 août 1895 à 16h à Besançon
Selon acte n°199 – Archives Besançon en ligne – 1 E 857 – vue 214/388

Décédée le 18 janvier 1946 à Sèvres

 

 

 

Césaire médecin militaire par nécessité mais naturaliste par vocation

Marie scientifique exceptionnelle et Grande Dame du féminisme

Marie et Césaire, une formidable complémentarité au service de l’humain

 

 

Césaire médecin militaire par nécessité mais naturaliste par vocation

Au début de 1894, Césaire Phisalix médecin, a 34 ans quand avec le chimiste Gabriel Bertrand ils découvrent la sérothérapie contre le venin de vipère. 

Inspiré des préconisations de Pasteur pour atténuer les toxines en les chauffant à 75° pendant ¼ heure, ils obtiennent une solution de ce venin sans toxicité qu’ils transforment en vaccin.

En pratique, ils montrent que le sang des animaux vaccinés est devenu antivenimeux : le sérum contre le venin de vipère vient d’être découvert.

C’est ainsi que Marie Phisalix résume en 1940, la découverte de son mari.

Issu d’une ascendance vigneronne, Césaire montre très tôt, un goût prononcé pour l’étude des choses de la nature.

Élève brillant devenu bachelier, il se lance dans les études de médecine au sein de l’Armée, pour des raisons économiques.

Tombé gravement malade lors de la campagne militaire de Tunisie, il se retrouve à Roscoff en Bretagne pour une longue convalescence qui lui permet enfin d’assouvir sa passion dans le laboratoire maritime de Roscoff. Ce travail le conduit à passer sa licence ès-sciences à 30 ans.

C’est aussi grâce à ce séjour à Roscoff qu’il rencontre Marie Picot sa future épouse.

Mis par l’Armée en retraite anticipée du fait de son état de santé, il oriente alors sa carrière vers les sciences naturelles et devient à partir de 1884, préparateur puis chef des travaux de zoologie à la faculté des sciences de Besançon puis professeur suppléant de zoologie médicale à l’école de médecine et de pharmacie de Besançon.

Césaire a 35 ans, quand il intègre le prestigieux Muséum national de Paris.

Le 10 février 1894, avec Gabriel Bertrand, il présente ses "Recherches expérimentales sur le venin de vipère - Propriétés antitoxiques du sang des animaux vaccinés contre le venin de vipère ».

Il vient de mettre au point le sérum contre les morsures de vipère.

Ses nombreuses publications témoignent de son intense travail malgré la maladie (affection du tube digestif) qui entraîne son décès à l’âge de 53 ans.

 

Marie scientifique exceptionnelle et Grande Dame du féminisme

Marie son épouse également médecin, a une carrière exceptionnelle : auteure de plus de 270 articles ou publications scientifiques dédiés aux animaux venimeux et aux venins.

Plusieurs fois mordue par ses protégés, sans conséquence pour sa santé mais à chaque fois, c’est pour elle l’occasion d’une étude froide et scientifique menée sur elle-même.

Féministe d’avant-garde, devenue vice-présidente de l’Association pour l’amélioration du sort de la femme (*) en 1935, elle préside le 14 avril 1945 une réunion de la Ligue française pour le Droit des femmes sur le rôle des électrices dans la reconstruction du pays. A son propos, Mme Lehmann, président de la Ligue évoque le féminisme souriant d’une Grande Dame.

 

 

Née dans un milieu aisé, d’un père voyageur de commerce, et formée à l’École Normale Supérieure des jeunes filles de Sèvres, elle est enseignante avant d’être agrégée de sciences en 1888.

A ce titre, elle est l’une des premières femmes à obtenir ce concours.

Elle reprend des études de médecine et suit son époux à Paris où elle est son élève et collaboratrice brillante dans les travaux qu’il mène au Muséum national d’histoire naturelle.

Sa thèse de médecine soutenue en 1900 (Recherches histologiques, embryologiques et physiologiques sur les glandes à venin de la salamandre terrestre) lui vaut une médaille d’argent de la Faculté de Paris.

Elle est une des premières Françaises à obtenir le diplôme de docteur en médecine.

Jusqu’au décès de son mari, elle l’assiste dans ses travaux et son combat contre la maladie.

En marge de son intense carrière scientifique, cette femme généreuse crée en 1907 un musée d’histoire naturelle à Mouthier-Haute-Pierre et fournit en 1912, matériel scolaire et scientifique à la nouvelle mairie-école.

Sur la tombe qui domine le cimetière de Mouthier, est inscrit "Famille des docteurs Césaire et Marie Phisalix, Chevaliers de la Légion d’Honneur".

 

(*) Association fondée et réformée par Léon Richer, présidée par Maria Verone et dont Victor Hugo sera président d’honneur.

 

Sources documentaires :
http://www.cancoillotte.net/spip.php?article512
https://racinescomtoises.net/index?/category/4219-cesaire_phisalix_1852_1906
https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9saire_Phisalix

 

 


Vipère aspic - Source Wikipédia

Marie Phisalix est l’auteure d’un ouvrage scientifique de référence : Vipères de France en 1940...

 

 

Marie et Césaire, une formidable complémentarité au service de l’humain

L’étude des thèmes astraux de ce couple de scientifiques révèle une formidable complémentarité (Taureau-Scorpion) qui oriente leur naturel goût pour les sciences vers des recherches entre vie et mort.

Le Scorpion au dard chargé de venin peut tuer mais pour garder la vie chère au Taureau, il faut trouver le remède, c’est ce que fait Césaire.

De son côté, Marie n’a de cesse d’explorer minutieusement le mystère de ces animaux venimeux pour faire progresser les connaissances.

A la fois exigeante et dévouée, cette pédagogue devenue médecin sait transmettre le savoir avec générosité et abnégation.

Avant-gardiste, elle s’investit naturellement dans son époque pour faire avancer le droit des femmes.

Le parcours de ce couple évoque celui de Pierre et Marie Curie.

Chapeau bas à Marie et Césaire, scientifiques précurseurs et humanistes qui ont uni leurs forces pour le bien humain !

 

 

Césaire PHISALIX

 

 

 

Marie PHISALIX

 
(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

En astrologie, qu’est-ce qui prédispose à devenir scientifique ?

Pour en savoir plus consulter le lien :

https://www.janinetissot.com/2020/04/17/les-scientifiques/

 

 

Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

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