Louis Guillaume PERREAUX

Né le 19 février 1816 à 2h du matin à Almenêches Orne 61
Selon AD61 en ligne – 3 NUM CE C2/3 E2 002_5 (1802-1817) – vue 176/191

 Décédé le 5 avril 1889 à 15h à Paris 7e
Selon acte n°609 – Archives de Paris en ligne – V4 6051 – vue 17/31

Une existence vouée à l’invention tous azimuts

Inventer une canne-fusil dès l’âge de 16 ans laisse préfigurer d’une existence dédiée à l’innovation tous azimuts. C’est le cas de Louis-Guillaume Perreaux qui se définit lui-même ingénieur-mécanicien.

Dans son état-civil, point de mariage, il meurt célibataire. Comme on entre en religion, il semble avoir voué sa vie au monde des inventions et cela pendant quasi un demi-siècle.

Son esprit fertile et curieux paraît sans limites tant ses créations touchent des domaines très différents : sous-marin, pompe, horloge, vélocipède à vapeur, tente militaire, machine à diviser, canon, cadenas…

De 1840 à 1885, de ses mains et son esprit sortent quelque 22 inventions dont la plupart déposées à l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI).

Le génie inventif de Louis-Guillaume Perreaux est connu dans sa région natale mais aussi en France, en Europe et Outre-Atlantique.

Inventeur de la motocyclette à la notoriété internationale

Fils de Marin Louis Perreaux tourneur, il est admis à 20 ans à l’École des arts et métiers de Châlons-sur-Marne comme élève-pensionnaire grâce à une bourse d’État qu’il aurait obtenue à la suite de son invention de la canne-fusil.

Cette arme non brevetée, mais dont les subtilités techniques profitent aux fusils de guerre, lui aurait attiré des protections bienvenues.

Vélocipède à vapeur Perreaux 1871 – Musée de l’Île-de-France à Sceaux

Le brevet d’un vélocipède à grande vitesse qu’il dépose le 16 mars 1869 sera complété par trois certificats dont le dernier en date du 26 avril 1873. Avec ce premier deux-roues à moteur construit vers 1871, Perreaux devient officiellement l’inventeur de la motocyclette(*).

(*)La vapeur sèche produite à l'aide de deux tubes enroulés en hélice autour d'une chaudière fait tourner un volant par l'intermédiaire d'un piston. La force est transmise à la roue arrière par deux poulies et deux courroies en cuir.

Cette première moto lui vaut de participer aux Expositions universelles de Vienne en 1873, de Philadelphie en 1876 et de Paris en 1878. Les motoristes allemands Maybach et Daimler s’inspirent de la machine de Perreaux pour réaliser en 1885 leur premier deux-roues propulsé par un moteur à explosion.

Il est cité dans un roman de Jules Verne

Jules Verne, dans son roman Robur le Conquérant paru en 1886, mentionne un certain M.Perreaux, inventeur d’une machine de mesure micrométrique.

Perreaux, à l’image d’un Léonard de Vinci, semble avoir l’esprit universaliste quand il s’intéresse non seulement aux sciences mais aussi à la philosophie, l’écriture, la peinture...

Son livre, l’ode À ma mère, est publié en 1852 et en 1877, il sort un livre de philosophie des sciences ayant pour titre Lois de l’univers, principe de la création. Cet ouvrage expose que deux forces opposées régissent les sciences et gouvernent le monde.

En 1877, il publie à ses frais un fascicule de onze pages sur l’invention du tricycle à moteur.

Et la même année, il sera fait chevalier de la Légion d’honneur.

Brevet du vélo à vapeur Perreaux, 1872

Les inventions de Perreaux

• 1840 : Bateau sous-marin à air comprimé, portant une roue à hélice.
• 1841 : Premier système à fermeture à coulisses ou vannes.
• 1842 : Éolipyle à vapeur.
• 1843 : Machine à diviser la ligne droite et la ligne circulaire.
• 1846 : Machine à diviser universelle.
• 1846 : Soufflet - vapeur.
• 1848 : Sphéromètre à pieds.
• 1850 : Cathétomètre mesurant 1/200 de mm.
• 1851 : Machine dynamométrique.
• 1854 : Instrument à essayer les fils.
• 1856 : Soupapes à valvules en caoutchouc.
• 1856 : Système de pompe.
• 1862 : Horloge sablière.
• 1864 : Le « canon Perreaux ».
• 1867 : Expérimentateur phrosodynamique de fils.
• 1867 : Machine micrométrique automatique.
• 1867 : Système de tente militaire.
• 1868 : Pulsographe ou kinésigraphe pour mesurer la force du pouls.
• 1868 à 1873 : Vélocipède à grande vitesse et à vapeur.
• 1876 : Cadenas de sûreté.
• 1880 : Blanchiment des laines.
• 1885 : Vapeur sèche à basse pression appliquée au tricycle et vélocipède.

Reproduction de la moto de Perreaux à Almenêches.

Un Prométhée ouvert sur les sciences utiles aux activités humaines

Sa nature avant-gardiste et son goût pour les sciences en font un inventeur-né.

(Soleil et Saturne au Verseau avec Uranus conjoint à l’ascendant en Sagittaire et à Neptune en I)

 Sa curiosité insatiable le porte à étudier, sa vie durant, ce qui pourrait être utile au genre humain et pour cela son champ d’investigation et d’innovation est illimité.

Aussi ingénieux qu’imaginatif et intuitif, il sent vite ce qu’il faut créer ou améliorer pour répondre à un usage pratique.

 De cette tension créative, comme autant de défis affrontés, sortent des avancées techniques originales et diverses. 

(Mars/Taureau en VI recevant double carrés de Saturne et du Soleil)

 Largement ouvert sur les besoins du monde contemporain, il met son inventivité  au service du genre humain.

Mais tout accaparé par son énergie créative et inventive, il reste célibataire comme Léonard de Vinci.

(Vénus au Capricorne)

 L’axe des voyages Gémeaux-Sagittaire le porte à inventer la motocyclette : commodité qui révolutionne les déplacements d’alors.

(Jupiter maître d’ascendant conjoint à Lune en Scorpion et en XI ; ces planètes envoient un trigone à Mercure-Pluton aux Poissons)

Hommage à ce « Vinci » français génial et oublié.

Logiciel Auréas Astro PC Paris

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