Première femme au monde à être passagère d’un avion qui s’envole de Milan le 8 juillet 1908, elle devient elle-même la première dame pilote quelques semaines plus tard.

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Thérèse PELTIER
Née Thérèse Juliette COCHET

née le 26 septembre 1873 à 6h du matin à Orléans Loiret
Selon acte n°937 – AD45 en ligne – EC 52785 – vue 322/478

 Décédée le 18 février 1926 à 2h du matin Paris 17e
Selon acte n° 487 – Archives de Paris en ligne – 17D233 – vue 14/31

 

 

Cette audacieuse et séduisante pionnière est d’abord passagère puis pilote…

Mais sa passion de l’air s’éteint avec la mort de son mentor

L’engouement pour le vol convient à sa nature Balance

 

 

Cette audacieuse et séduisante pionnière est d’abord passagère puis pilote…

Chapeautée, en élégant costume de ville, avec nœud papillon et escarpins à talons, Thérèse Peltier enfourchant une machine volante fait figure d’audacieuse pionnière en ce début du 20e siècle où dans le ciel ronronnent déjà nombre d’aéroplanes nommés « avions » depuis le brevet n°205-155 déposé par Clément Ader le 19 avril 1890.

A l’issue d’un petit vol à bord de l’avion Voisin piloté par Léon Delagrange, Thérèse devient la première femme au monde passagère d’un plus lourd que l’air, le 8 juillet 1908 à Milan, où l’aviateur se trouve pour des vols d’exhibition.

Enthousiaste depuis longtemps pour cette aviation naissante, la jeune femme devient élève-pilote dès le 17 septembre 1908 et s’y montre plus douée qu’assidue en raison de ses activités de sculptrice.

Après quelques séances d’entraînement sous la conduite de Delagrange, elle vole en solitaire pour la première fois à Issy-le-Moulineaux.

Selon l’Aérophile du 1er-15 mars 1926, elle aurait été la première femme pilote d’aéroplane, sans vraiment chercher à passer les épreuves du brevet.

La presse de l’époque relate avec enthousiasme l’exploit :

La passagère n’était pas clandestine et, l’espace d’un vol, elle est devenue célèbre : Thérèse Peltier peut être fière d’être la première femme au monde à avoir pris la route des airs… Quatre mois auparavant à Issy-le-Moulineaux, Delagrange s’était embarqué aux côtés de son ami Henri Farman. Deux hommes dans un même « zinc », on avait crié à la folie. Avec une femme, on crie à l’exploit.

 

 

Mais sa passion de l’air s’éteint avec la mort de son mentor

La même année en 1908, elle reçoit le prix de sculpture de l’Union des femmes peintres et sculpteurs, qui est la première en date des sociétés de femmes artistes en France.

Fille d’un distillateur-liquoriste et devenue depuis 1893, l’épouse d’un médecin de la Marine Alfred Peltier installé à Paris, Thérèse y prend des cours de sculpture et expose alors ses œuvres dans de nombreux salons.

Quand Delagrange se tue aux commandes d’un Blériot le 4 janvier 1910, Thérèse est si bouleversée qu’elle renonce définitivement à l’aviation, sans solliciter le brevet de pilote instauré depuis 1909.

Dès lors sa vie se fait plus discrète et sans doute continue-t-elle la sculpture puisque sur son acte de décès, elle est signalée comme statuaire.

Elle écrira à Henri Deutsch-de-la Meurthe : « […] Je suis enlisée dans mon chagrin, perdue, anéantie. Nous étions du même pays Léon et moi. Nous nous étions connus tout enfants. Et depuis douze ans, en dépit de tout ce qui aurait dû nous séparer, nous ne nous étions jamais quittés. […] Il était mon ami d'enfance, mon maître en art, la force et l'équilibre de ma vie. J'étais ambitieuse, ardente à la vie. Tout me semblait beau, intéressant et gai parce qu'il était là et qu'il m'aimait et que je m'appuyais sur lui. Et maintenant il n'y a plus rien, rien. La terre me semble un trou noir où je me débats comme dans une prison. Songez qu'il est tombé devant mes yeux - loin cependant, puisqu'en arrivant près de lui, je n'ai plus trouvé qu'un cadavre. Il n'y avait là personne, ni amis, ni parents. Et ses mécaniciens et moi nous l'avons couché dans son cercueil…

 

Sources documentaires :
Chronique de la France Editions Chronique 1987
Dictionnaire universel de l’Aviation par Bernard Marck éditions Tallandier 2005
Wikipedia

 

 

L’engouement pour le vol convient à sa nature Balance

Doublement marquée par la Balance, soucieuse d’équilibrer ses plateaux, Thérèse se sent naturellement portée vers cet engouement pour le vol aérien au point de connaître la gloire d’être la première passagère d’un « merveilleux fou volant dans sa drôle de machine ».

Probablement habile à piloter elle-même, elle apprécie la gloire qui va avec. Et cette passion révolutionnaire convient parfaitement à son tempérament qui mêle, fierté, séduction, originalité et avant-gardisme.

Même très éphémère cette gloire l’inscrit à jamais dans l’histoire des débuts de l’aéronautique en France. Et parlant de son pilote à jamais disparu cette Balance éprise d’harmonie écrit : « il était l’équilibre de ma vie… »

Sa nature Balance l’attire aussi vers l’art de la sculpture et l’incite à participer à des expositions.

 

 


(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

En astrologie, d'où vient le goût de voler ? Pour en savoir plus : https://www.janinetissot.com/2019/11/12/les-pionniers-de-laviation/

 


Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

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