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Odette PAUVERT
Née le 10 novembre 1903 à 8h du matin à Paris 6e
Selon acte n° 3300 – Archives de Paris en ligne – 6N225 – vue 2/31
Décédée le 26 mai 1966 à 22h30 à Paris 8e
Selon acte n°249 – Archives de Paris en ligne – vue 2/31
Le Prix de Rome s’ouvre aux femmes l’année de sa naissance : un signe ?
Un ADN d’artiste-peintre chez les Pauvert
La guerre et le modernisme la relèguent dans l’ombre
Habile à relater une ambiance avec une ample mise en scène
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Le Prix de Rome s’ouvre aux femmes l’année de sa naissance : un signe ?
On la croirait contemporaine de notre 21e siècle tant son look paraît actuel, habité par une fibre d’artiste qui semble défier le temps et les modes.
Son regard amusé fait penser qu’elle interpelle la vie et l’avenir avec autant de curiosité que de liberté d’esprit et d’intuition avant-gardiste.
En effet en 1925, Odette Pauvert est la 1ère femme à remporter le Prix de Rome ouvert aux femmes depuis 1903 année de sa naissance. Un destin connecté !
Il s’agit d’une avancée tardive mais significative pour ce concours artistique fondé par Colbert en 1663 afin de permettre aux artistes de se former en Italie, sachant que les lauréats boursiers séjournent à Rome dans le palais Mancini puis à la villa Médicis à partir de 1803.
Tout juste âgée de 22 ans, notre artiste pionnière des Années folles franchit les portes de la Villa Médicis pour un séjour de 1926 à 1929 où elle peint plusieurs compositions.
Lors de la sa période romaine, fascinée par l’art monumental et portée par l’époque Art déco alors à son apogée, elle s’affirme dans ce style et sa peinture est prête à s’inscrire dans le domaine public à son retour en France.
Sa participation à plusieurs chantiers officiels - fresques et décors d’église et bâtiments publics - témoigne de son talent reconnu, cependant elle sera ensuite injustement oubliée par l’histoire de l’art jusqu’à cette exposition organisée en novembre 2025 par le Musée d’art et d’industrie de La Piscine à Roubaix.
Son ambition classique et décorative est menée en toute liberté en marge des ruptures de son temps.
Féministe par son parcours, Odette Pauvert mérite de revenir en lumière par son talent remarquable et éclectique qui va du monumental à la miniature et de la peinture d’histoire à l’intimité de la vie familiale.
Tableau par Odette Pauvert des quatre lauréats du Prix de Rome – Promotion 1926
Un ADN d’artiste-peintre chez les Pauvert
L’art fait partie de l’ADN de famille chez les Pauvert.
Née à Montparnasse, Odette semble destinée à traverser la vie avec une palette à la main.
En effet, son père, sa mère et sa sœur Marguerite sont dans la peinture artistique.
D’abord élève de sa mère, Odette intègre à 18 ans l’École des Beaux-Arts de Paris. Dès ses premières années d’études, elle remporte plusieurs succès et participe très tôt au Salon des artistes Français.
Cette exposition d’art est ouverte depuis 1880, année où le ministre Jules Ferry demande aux artistes admis à ce Salon de se constituer en Société des artistes français désormais chargée de gérer à la place de l’État cet évènement annuel des Beaux-Arts.
L’échec d’Odette Pauvert au Prix de Rome de 1923 stimulera sans doute son énergie pour remporter la victoire deux ans plus tard.
Odette Pauvert, "Invocation à Notre-Dame-des-Flots", huile sur toile, 198,3x262,5 cm, Ville de Locronan,
Musée d'Art Charles-Daniélou, don de l'artiste en 1934. (ALAIN LEPRINCE)
La guerre et le modernisme la relèguent dans l’ombre
De 1933 à 1934, elle séjourne à l’École française de Madrid Casa de Velasquez avant de travailler pour plusieurs pavillons de l’Exposition universelle de 1937.
Mariée en 1937 avec l’ingénieur et grand amateur d’art André Tissier, elle aura trois enfants de cette union heureuse qui lui ouvre une nouvelle source d’inspiration.
L’artiste change alors son style qui fera la part belle à la maternité et l’enfance : ses nouveaux thèmes de prédilection.
La guerre puis l’évolution des goûts avec la suprématie des avant-gardistes freinent son ascension.
La montée du modernisme des années 1950 relègue peu à peu dans l’ombre sa peinture distante de la modernité tapageuse pour dessiner dans l’héritage des maîtres italiens et la puissance du décor monumental, une autre voie vers l’intemporel.
Décédée à 63 ans, elle repose au cimetière du Père Lachaise.
Auto-portraits d’Odette Pauvert
Sources documentaires :
https://www.franceinfo.fr/culture/coups-de-coeur-culture/odette-pauvert-peintre-oubliee-des-annees-folles-refait-surface-a-la-piscine-de roubaix_7551754.html#at_medium=5&at_campaign_group=1&at_campaign=culture&at_offre=3&at_variant=V3&at
_send_date=20251016&at_recipient_id=726375-1571699789-f841c062&at_adid=DM1165844
https://www.roubaix-lapiscine.com/expositions/en-cours/odette-pauvert-la-peinture-pour-ambition-au-temps-de-lart-deco/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Odette_Pauvert
https://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_de_Rome_(France)
https://www.arts-in-the-city.com/2025/10/01/exposition-odette-pauvert-a-la-piscine-de-roubaix/
https://awarewomenartists.com/artiste/odette-pauvert/
https://www.editions-norma.com/products/odette-pauvert-a-paraitre
https://fr.wikipedia.org/wiki/Salon_des_artistes_fran%C3%A7ais
À retrouver sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=4vBBgJduD4k
Habile à relater une ambiance avec une ample mise en scène
Relater l’histoire et la mettre en scène font partie du talent d’Odette Pauvert, qui avec une intuition toute scorpionnesque restitue une ambiance, un message fort par une peinture expressive en relief et toute en finesse.
(Scorpion doublement valorisé par l’ascendant et le Soleil en XII avec Mars/Capricorne en II et Pluton/Gémeaux en VII)
Dotée d’une réceptivité toute naturelle, elle perçoit finement le message et le met en scène avec ampleur et de façon monumentale.
(Jupiter/Poissons en domicile et conjoint au FC en III et trigone à Neptune/Cancer)
Elle restitue ainsi un réalisme saisissant à la façon des grands maîtres italiens.
Si La notoriété d’Odette Pauvert n’a pas été à la hauteur de son talent, son Scorpion en maison occulte l’a sans doute incitée à cultiver une part de secret et de mystère intimiste, notamment pendant sa période dédiée à la maternité et à l’enfance qui lui était inspirée par le Cancer.
(Lune/Cancer en VIII en trigone à l’ascendant et au Soleil/Scorpion)
(Triplicité d’eau impactant 5 planètes dont le Soleil)
Être pionnière pour le Prix de Rome des femmes peintres lui vient par la conjonction du maître d’ascendant et Soleil, Mars/Capricorne avec Uranus/Sagittaire en I.
Beau moment d’émotion que la découverte de ce talent resté trop longtemps dans l’oubli !
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
Merci à Marc Brun pour ce signalement
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