Rescapés du Titanic,
« Lolo et Monmon » les seuls enfants non réclamés à l’arrivée à New York…

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Michel Marcel NAVRATIL

Né le 12 juin 1908 à 9h à Nice 06 Alpes-Maritimes
selon acte n°1824 – AD06 en ligne – 2 E 593 – vue 574/625

Décédé le 30 janvier 2001 à St-Clément-de-Rivière Hérault 34

 

Et son frère

 

Edmond Roger NAVRATIL

Né le 5 mars 1910 à 18h à Nice 06 Alpes-Maritimes
Selon acte n°658 – AD06 en ligne – 2 E 597 – vue 189/550

Décédé le 7 juillet 1953 à Bordeaux Gironde 33

 


Cette photo de Michel Navratil et de son frère Edmond a fait le tour des journaux au printemps 1912
pour retrouver leur mère, leur père ayant péri dans le naufrage du Titanic.

 

« Les orphelins du Titanic » Moi c’est Lolo, lui c’est Monmon !

Enlevés par leur père en instance de divorce et parti vivre à Chicago

Deux petits garçons français non identifiés rescapés du Titanic attendent leur mère à New York…

 

 

« Les orphelins du Titanic »
Moi c’est Lolo, lui c’est Monmon !

 

Rocambolesque et unique est l’histoire de ces deux petits garçons de 4 et 2 ans, passagers du transatlantique qui est en train de couler dans la nuit du 14 au 15 avril 1912.

Confiés par le père aux passagers de l’ultime canot de sauvetage, ils sont les derniers des 22 enfants de seconde classe à être sauvés. Un quart d’heure plus tard, le Titanic disparaît.

Avant de quitter son fils aîné, Michel Navratil père lui confie un message oral pour sa mère :

« Tu lui diras que je l'aimais beaucoup et que je souhaitais la faire venir en Amérique quand nous serions installés ».

Au petit matin, les deux bambins secourus par le Carpathia avec les quelque 700 autres rescapés du naufrage, sont hissés à bord dans des sacs de toile.

Étant les seuls enfants à n’être réclamés par personne, des passagères les prennent en charge. Incapables de donner leurs noms, Michel Navratil junior ne peut que répéter en Français : Moi c’est Lolo, lui c’est Mommon !

Malgré son jeune âge, il gardera des souvenirs de cette nuit tragique où son père et un inconnu sont entrés dans leur cabine durant la nuit, les ont arrachés au sommeil, habillés de plusieurs couches de vêtements avant d’être conduits sur le pont supérieur à la recherche de canots où embarquer.

A l’arrivée à New York, toute la presse se passionne pour les orphelins non identifiés du Titanic !

 

 

Enlevés par leur père en instance de divorce et parti vivre à Chicago

Leur père d’origine slovaque tient boutique à Nice où il est brillant tailleur vite apprécié de l’aristocratie locale.

Peu après la naissance d’Edmond, il découvre l’adultère de son épouse Marcelle avec l’un de ses amis. Profondément blessé, il décide de se séparer d’elle et entame une procédure de divorce. Dès lors, il néglige son métier et bientôt vend son affaire à son ami et collègue Louis Hoffmann.

Décidé à refaire sa vie avec ses fils à Chicago où une partie de sa famille a émigré, il profite de son droit de visite aux enfants le week-end de Pâques pour les emmener direction le Nouveau Monde.

Afin de brouiller les pistes, à Monte-Carlo il achète trois billets de seconde classe à bord du Titanic. Muni du passeport de son ami Hoffmann, le père et ses fils qu’il appelle Lolo et Monmon, traversent en train la France direction l’Angleterre via Calais.

La logique voudrait qu’ils embarquent à Cherbourg où le paquebot doit faire escale. Mais le choix d’embarquer à Southampton évite tout contrôle de la police française.

Durant la traversée, Michel se lie peu avec les autres passagers, mais plusieurs témoins évoquent un père tout dévoué à ses enfants qu’il ne quitte jamais. Bertha Lehmann se souvient d’avoir été chargée par Navratil de les surveiller alors qu’il joue aux cartes avec des passagers.

Nul ne peut deviner le drame qui se joue pour cette famille voulant passer incognito mais que la catastrophe du Titanic va médiatiser.


Le canot de sauvetage pliable D, où se trouvent les petits Navratil, approche du Carpathia le 15 avril 1912.

 

Deux petits garçons français non identifiés rescapés du Titanic
attendent leur mère à New York…

C'est en lisant un article de Nice-Matin paru le 21 avril que Marcelle Navratil apprend que deux petits garçons français non identifiés, rescapés du Titanic, probablement orphelins de leur père, attendent leur mère à New-York.

D’abord hébergés à New York, les enfants sont ensuite confiés à une famille près de Philadelphie où la gouvernante Rose Bruno n’est autre que la cousine germaine de Marcelle, la mère des « orphelins du Titanic » et qui ignore tout du rapt des enfants.

Cette cousine aide à l’identification des petits Navratil via les interventions consulaires.

Grâce un aller-retour Cherbourg/New York/Cherbourg offert par la White Star Line sur le RMS Oceanic, Marcelle vient récupérer ses fils. Les retrouvailles ont lieu à New York devant témoins le 16 mai 1912.

Par la suite Michel Navratil, doctorat de philosophie en poche devient professeur d’université, marié et père de famille.

Marqué à vie par ce drame, il sait que la mort peut surgir à tout moment et dès lors cela influence considérablement sa carrière et sa philosophie.

Michel a 73 ans quand l’épave du Titanic est localisée le 1er septembre 1985.

Cette découverte vaut déclic et délivrance pour cet homme qui avait jusqu’alors toujours refusé d’évoquer son histoire.

Dès lors, il accepte les interviews et se rend aux États-Unis pour le 75e anniversaire du naufrage et sur la tombe de son père dont le corps avait été retrouvé 5 jours après le drame.

L'explorateur Paul-Henri Nargeolet mène dans les années 1990 plusieurs entretiens avec ce dernier survivant français du Titanic.

De son côté Edmond, peu médiatisé, marié et père de famille, devient architecte décorateur d’intérieur avant d’être entrepreneur de bâtiment à Lourdes.

Fait prisonnier en juin 1940, il parvient à s’évader et après une longue errance rentre en France mais marqué au physique et au moral par cette épreuve, il décède à l’âge de 43 ans.

 

Voici un bref écho de deux chemins de vie qui débutent avec la tragédie du Titanic.

 

 

Michel NAVRATIL

 

Qu’il ait refusé si longtemps de livrer ses souvenirs du naufrage illustre bien son expression secrète.

Gardien d’un souvenir tragique, il ne le médiatise qu’à la découverte de l’épave qui est un déclic pour faire remonter en surface et sortir à la lumière ce terrible moment de sa petite enfance.

 Cette retenue s’explique par la toute la puissance d’un Pluton conjoint au Soleil maître d’ascendant Lion.

 C’est alors que l’histoire du Titanic attire sur lui une médiatisation à laquelle il consent d’autant plus

que tout ce qui touche à la famille et à l’enfance est de première importance pour ce Cancérien qui héberge 4 planètes dont Mercure maître du Soleil.

 Son métier d’universitaire philosophe lui permet de donner pleine mesure à la curiosité intellectuelle chère aux Gémeaux portée ici en lumière par l’ascendant Lion qui se veut un leader naturel.

 

Edmond NAVRATIL

 Un indépendant adaptable pourrait résumer en bref le tempérament d’Edmond Navratil.

Influencé à la fois par le Poissons très sociable et la Vierge portée au savoir-faire manuel, il a trouvé à s’exprimer dans une profession de service pratique menée avec un esprit novateur créatif et communicant.

(Soleil-Poissons en IV avec Jupiter/Balance et Neptune/Cancer ; Mercure maître d’ascendant conjoint à Vénus/Verseau en V)

 L’influence plutonienne est présente comme chez son grand frère.

Le très jeune âge d’Edmond au moment du naufrage le prive probablement de souvenirs qui ne peuvent donc se croiser avec ceux de son frère.

L’axe IV-X superposé à Gémeaux-Sagittaire symbolique des déplacements.

 Cet aspect lié aux voyages s’est exprimé notamment par sa longue et épuisante errance après son évasion de camp de prisonnier.

 

 

Retrouvez l'intégralité du dossier spécial "Le TITANIC"

 


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