Renée de MONTMORT
Née Renée Lydie Charlotte Marguerite LOPPIN de MONTMORT
Le 2 août 1881 à 2h du matin à Paris 6e
Selon acte n°1915 – Archives de Paris en ligne – V4 E3231 - vue 28/31
Décédée le 30 novembre 1960 à La Haye-Malherbe Eure
Carte postale française imprimée à l'occasion de la Journée de la Pensée
(22 février commémoration de la fondation du scoutisme)
https://fr.scoutwiki.org/Fichier:CP_%C3%A9claireuses.jpg
Armes de la famille Loppin de Montmort
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9e_Lydie_Charlotte_Marguerite_Loppin_de_Montmort
Une enfance et une jeunesse très libres
Nul n’a le droit d’être inutile.
Une rencontre déterminante avec Marie Diémer
Une énergie de bâtisseuse au profit de la famille, de la Patrie et de la femme |
Une enfance et une jeunesse très libres
Issue d’une ascendance fortunée, suédoise par sa mère et de noblesse bourguignonne par son père, Renée de Montmort vit jusqu’à 8 ans au Cap de Bonne Espérance au cœur de vastes propriétés héritées côté maternel en Afrique du Sud.
Avec son frère Jean, elle est élevée dans la religion protestante, avec des relations familiales très étendues dans le monde artistique, littéraire et politique.
Revenue en France en 1889 lors de la séparation de ses parents, Renée vit une enfance et une jeunesse très libres. Formée en autodidacte, elle voyage beaucoup, maîtrise parfaitement l’anglais, parle plusieurs langues et rêve de littérature.
Par crainte de voir son fils dilapider la fortune familiale, sa mère achète en 1900 pour sa fille le château d’Argeronne à La Haye-Malherbe (Eure). Cette vaste propriété sera le point d’attache de Renée tout au long de sa vie et le théâtre de nombreux camps de scoutisme et de formation.
Elle y constituera une riche bibliothèque et recevra d’éminentes personnalités notamment de la littérature.
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:ChateauDeMonmort.jpg
Nul n’a le droit d’être inutile.
Vivant dans son appartement parisien de la rue de Phalsbourg, elle suit une formation d’infirmière et s’intéresse aux questions sociales selon un principe énoncé dans son journal intime : Nul n’a le droit d’être inutile.
Entre 1908 et 1910, elle dirige en Angleterre le « Robert Browning Settlement » œuvre sociale s’occupant de 3.000 familles ouvrières. Là, des professeurs, étudiants, pasteurs partagent leur savoir avec le monde ouvrier. Les activités touchent de multiples domaines : médico-social, artistique, culturel, formation professionnelle…
Et c’est Outre-Manche qu’elle découvre le scoutisme.
Une rencontre déterminante avec Marie Diémer
Après sa rencontre avec Marie Diémer en 1912, les œuvres de ces deux philanthropes se confondent en partie sur le plan scoutisme et action sociale.
Convaincues par l’allocution du Dr Nicole Girard-Mangin, rapporteur de la section hygiène, ces deux amies décident d’unir leurs forces face au retard français en matière d’hygiène sociale à domicile.
En février 1914, elles participent à l’assemblée générale constitutive de l’Association des infirmières visiteuses de France (AIV), sous la présidence de Berthe de Béhague, pour mettre en œuvre une politique sociale de prévention contre la tuberculose et la mortalité infantile.
En 1917, aux côtés notamment de Cécile Brunschvicg et Marie Diémer, Renée de Montmort contribue à fonder l’Ecole de surintendantes, en particulier dans les usines d’armement où travaillent de nombreuses ouvrières. Renée est l’une des premières élèves à faire un stage chez Citroën où elle s’occupe du fonctionnement de la cantine.
Convaincue de la nécessité de préparer une élite féminine au service de la France, elle participe au Conseil international des Femmes en 1913 et par la suite accueille dans sa propriété d’Argeronne les deux premiers camps internationaux d’éclaireuses en 1922 et 1923.
Renée de Montmort occupe la fonction de commissaire internationale des Guides de France jusqu’en 1930. Et après un long cheminement, elle se convertit au catholicisme.
En 1945, chargée d’une mission pour les œuvres sociales en zone d’occupation en Allemagne et en Autriche, elle contracte une maladie qui la laisse paralysée. Soignée par une amie éclaireuse Madeleine Caron, elle l’adopte et lui lègue à sa mort son domaine d’Argeronne.
Sources documentaires :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9e_Lydie_Charlotte_Marguerite_Loppin_de_Montmort
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9e_Lydie_Charlotte_Marguerite_Loppin_de_Montmort
Une énergie de bâtisseuse au profit de la famille, de la Patrie et de la femme
Par l’influence conjuguée du Lion, du Cancer et de la Balance, Renée de Montmort se fait leader pour œuvrer au service de la femme et de la famille, dans un esprit de justice sociale.
Elle partage avec Marie Diémer ce même besoin d’agir pour un avenir humain meilleur et plus équitable.
Ouverte vers un large public qui nourrit son appétit de bâtisseuse, elle fourmille de projets d’ampleur et d’avant-garde.
Elle donne le plein de son énergie pour aider la famille humaine et améliorer la vie familiale de femmes, d’enfants et d’ouvrières, sujet qui lui tient à cœur (Cancer) et répond à sa sensibilité éprise d’harmonie sociale.
Pour elle, bâtir le scoutisme au féminin, lui donner des règles de fonctionnement dans un climat d’harmonie sociale, donne corps à ses aspirations profondes.
Honneur à cette dévouée bâtisseuse de la cause familiale et féministe !
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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