Grande figure révolutionnaire et anarchiste, féministe avant l’heure, propagandiste acharnée de la cause prolétaire, son destin est indissociable des évènements politiques de la deuxième moitié du 19e siècle.

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Louise MICHEL

Née le 29 mai 1830 à cinq heures du soir (17h) à Vroncourt-la-Côte 52 Haute-Marne
Selon AD52 en ligne (E dépôt 15789 NMD 1823-1832)

Décédée le 9 janvier 1905 à Marseille Bouches-du-Rhône 13

 

 

Pédagogue dans l’âme, elle se voue à l’enseignement et au militantisme républicain

Sa mère est servante au château de Vroncourt et son père, dit « inconnu » à l’état-civil, est vraisemblablement Laurent Demahis, fils du châtelain. Louise est élevée près de sa mère dans la famille des parents de Laurent Demahis, qu’elle appelle ses grands-parents. Elle semble heureuse et montre très tôt un tempérament altruiste. Elle bénéficie d’une bonne instruction et d’une éducation libérale, lisant Voltaire et Jean-Jacques Rousseau.

Après la mort des Demahis en 1850, Louise dotée par eux d’un petit pécule, doit quitter Vroncourt avec sa mère, la propriété étant mise en vente par les héritiers.

Elle a 22 ans, quand titulaire d’un brevet lui permettant d’être institutrice, elle crée une école libre à Audeloncourt. L’éducation lui tient à cœur depuis toujours.

Installée à Paris en 1856, elle y mène une activité littéraire pédagogique, politique et activiste importante. Et se lie avec plusieurs personnalités révolutionnaires. Elle est enseignante et ouvre même des cours. Elle s’introduit dans les milieux révolutionnaires de la capitale et en rencontre les leaders. Elle collabore à des journaux d’opposition comme Le Cri du peuple.

Elle publie textes et poésies sous le pseudonyme d’Enjolras et entretient une correspondance avec Victor Hugo de 1850 à 1879, qui est l’un des personnages les plus célèbres et les plus respectés de l’époque.

Sociétaire de l’Union des poètes dès 1862 et, en 1869, elle est secrétaire de la Société démocratique de moralisation destinée à aider les ouvrières.

A cette époque Louise est adepte du mouvement révolutionnaire et républicain socialiste fondé par Auguste Blanqui.

 

Détenue et déportée pendant sept années, elle se convertit à l’anarchisme.

Elle s’investit activement lors de l’insurrection parisienne de 1871 (Commune de Paris) tant en première ligne qu’en soutien. Ainsi, par exemple elle est présidente du Comité de vigilance des citoyennes du 18e arr. de Paris et dans un Paris affamé par le siège prussien, elle crée une cantine pour ses élèves.

Aux côtés des anarchistes, Louise fait alors partie de l’aile révolutionnaire la plus radicale, si bien qu’elle se porte même volontaire pour se rendre seule à Versailles et tuer Thiers. Mais elle n’est pas suivie.

En représailles, elle est arrêtée en mai 1871 et son procès est retentissant. Elle assiste aux exécutions et voit mourir ses amis.

Déportée au bagne en Nouvelle-Calédonie, elle y survit en s’intéressant à la botanique, la zoologie et correspond avec l’Institut de géographie.

Pendant sa détention qui dure sept années, elle se convertit à la pensée anarchiste.


Louise Michel à Nouméa
 en 1879-1880

Ethnologue avant l’heure, elle sympathise avec les indigènes, les Canaques que même les Communards repoussent.

A son retour en France en 1880, elle est amnistiée.

Devenue très populaire, elle multiplie les manifestations et réunions en faveur des prolétaires. Surveillée par la police, cela lui vaut encore plusieurs séjours en prison et même d’être blessée dans un attentat en 1888. Cependant, elle poursuit inlassablement son militantisme politique dans toute la France jusqu’à son dernier souffle en 1905, à l’âge de 74 ans.


Louise Michel victime d’un attentat
au Havre en 1888

Elle laisse une œuvre littéraire importante (discours, poèmes, romans, souvenirs…)

 

Voici un bref aperçu du destin de Louise Michel, militante d’avant-garde surnommée « la bonne Louise » qui consacre sa vie entière à lutter pour la « libération des damnés de la terre ».

 

 


(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

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