De la scène de l’Opéra comique aux champs de bataille…
De la mondanité parisienne à la boue des tranchées pour soigner les Poilus…
Quel extraordinaire parcours de vie pour cette cantatrice surnommée la « Fée de Verdun » !

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Nelly MARTYL
Née Nelly Adèle Anny MARTIN dite…

Née le 1er avril 1884 à Paris 2e
Selon acte n°417 – sans heure de naissance – Archives de Paris en ligne

Décédée le 9 novembre 1953 à Versailles 78 Yvelines

 

 

Sa voix superbe l’amène sur la scène de l’Opéra

La cantatrice devient infirmière sur les champs de bataille

Surnommée « La fée de l’armée de Verdun »,

Un esprit chevaleresque et un rôle de leader au service de l’humain

 

 

Sa voix superbe l’amène sur la scène de l’Opéra

Né d’un père négociant mais tôt orpheline, Nelly, à la voix superbe, rêve d’être chanteuse d’opéra.

Un premier prix de chant au Conservatoire lui ouvre la porte comme cantatrice à l’Opéra Garnier dans l’opéra-comique dont le style fait alterner les scènes chantées avec des dialogues parlés dans le genre comédie-ballet sur des sujets empruntés à la vie quotidienne.

Son talent est là et lui fait vaincre tous les obstacles au point qu’âgée d’à peine 20 ans, elle est déjà vedette et en haut de l’affiche chantant Bizet, Offenbach...

Devenue l’emblème de sa génération, au bonheur de chanter, elle ajoute celui d’un mariage heureux le 12  juillet 1909 à Paris 9e avec Georges Scott de Plagnolle, artiste-peintre et illustrateur réputé.

Le couple fréquente le Tout-Paris et le portrait de la chanteuse apparaît régulièrement dans les magazines de mode.

 

La cantatrice devient infirmière sur les champs de bataille

Mais quand éclate la guerre en 1914, finie la vie mondaine et médiatique pour Nelly qui décide alors d’aider son pays et ses compatriotes. Elle abandonne sa carrière de chanteuse pour s’engager dans l’armée, après une formation d’infirmière auprès de la Croix-Rouge.

De son côté, son mari Georges, correspondant de guerre pour l’Illustration, parcourt le Front et il sera connu pour ses dessins de la Première Guerre mondiale.

En 1916, elle est à Verdun où elle récupère les blessés en première ligne et passe aussi le Chemin des Dames.

Elle donne aussi des récitals pour relever le moral des troupes.

 


Nelly devant sa Fondation lors de l’inauguration.

 

Surnommée « La fée de l’armée de Verdun »,

Par le général Passaga, commandant de la division “La Gauloise”, la mention est inscrite au bas d’un exemplaire du journal L’Illustration, que le général a envoyé à Nelly. Ce chef militaire la nomme au grade de caporal honoraire.

Puis le 11 octobre 1916, c’est le lieutenant-colonel Pineau, commandant le 149e R.I. qui lui attribue le grade de sergent honoraire.

Admirée pour son courage et sa volonté, deux fois gazée, trois fois blessée, elle est promue sergent et décorée de la Croix de Guerre avec étoile de Vermeil par le Commandant en chef des armées Georges Robert Nivelle. Ce dernier témoigne, en 1917, auprès de sa hiérarchie du comportement exemplaire de Nelly Martyl  :

« A parcouru les cantonnements à la veille des attaques et parfois, comme à l'armée de Verdun, sous le bombardement, élevant par ses chants patriotiques le courage des soldats qui l'acclamaient en donnant l'assaut. Comme infirmière, a prodigué ses soins dévoués aux blessés qu'elle est allée parfois chercher jusque dans les premières lignes. […] J'ai pu constater moi-même à l'armée de Verdun l'action bienfaisante de votre foi patriotique communicative, servie par un talent et un charme incomparables. ».

La guerre finie, elle soigne les prisonniers de retour d’Allemagne et combat la grippe espagnole. C’est  en 1927 qu’elle s’investit dans la création d’une fondation pour la lutte contre les maladies héréditaires, tout en poursuivant sa carrière artistique.

Son dispensaire est inauguré en 1929. Alors qu’une plaque commémorative devait y être au 129-131 rue de Belleville à Paris 19e, la mairie a finalement rasé ce bâtiment en 2017 !

Le dispensaire de la  Fondation Nelly Martyl rue de Belleville à Paris obtient, en son temps, l’aide de Magdeleine Goüin, pilote auto et philanthrope.

 

 

Sources documentaires :
La Fée de Verdun  par  Philippe Nessmann, Editeur  Flammarion janvier 2016

https://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/verdun-2016-le-saviez-vous-la-fee-de-verdun

 

 

Un esprit chevaleresque et un rôle de leader au service de l’humain

Dommage que sur l’acte d’état-civil de Nelly Martyl , l’heure de naissance soit absente !

Néanmoins, à partir de son  thème astral tel qu’il est, on perçoit chez elle un tempérament très typé.

Actrice-née, qu’elle soit sur la scène de l’Opéra ou auprès des Poilus blessés, sa nature Bélier/Lion la pousse à être dans le feu de l’action avec un rôle éminent.

Dans les deux cas, elle se lance avec ardeur sur le devant de scène où elle suscite de la reconnaissance, de la popularité.

Quand la guerre éclate, agir pour aider son pays et ses compatriotes est pour elle une évidence.

Son esprit chevaleresque de chef conquérant trouve alors un terrain idéal pour déployer une énergie enthousiaste avec un sens pragmatique et dans un esprit humaniste.

Poussée à cet engagement par la guerre, elle le poursuit ensuite à travers sa fondation et son dispensaire tant il lui faut continuer d’alimenter son feu intérieur au service de l’humain.

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)


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