Une vie au sommet du sport pour cet alpiniste de la trempe des bâtisseurs de cathédrales…
Il fonde et dirige l’UCPA pendant 20 ans.

 

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Guido Eugenio MAGNONE

Né le 22 février 1917 à 16h à Turin Italie
Selon acte EC n°431 - Source : Marc Brun

 Décédé le 9 juillet 2012 à 10h20 à Clamart Hauts-de-Seine 92
Selon acte n°718 - État-civil de Clamart

 

 

"Tout le bien de ma vie est venu de n'être jamais resté en repos dans ma chambre"

L’UCPA, sa plus grande richesse et sa conquête la plus importante !

Je fais tout ça pour exister !

Un gagneur qui prend la vie à bras le corps et en grand !

 

 

Pourquoi escalader les sommets du monde ?

Est-ce pour une gloriole personnelle qui passe et s’oublie ?

Est-ce un marchepied pour décrocher des miettes d’étoiles à offrir aux humains, sitôt redescendu ?

 
La Tour de Muztagh entre Chine et Pakistan – 7273 m.

Avant d’aller tâter la pierre dure, des Alpes à la Patagonie, du Pérou à l’Himalaya, du Caucase aux Rocheuses et même la ferraille de la Tour Eiffel… ce grimpeur surdoué a d’abord épaté son monde, autour des piscines en pratiquant natation, water-polo de haut-niveau et fait de la plongée des Caraïbes à la Mer Rouge…

 

"Tout le bien de ma vie est venu de n'être jamais resté en repos dans ma chambre"(Guido Magnone)

Le virus de la grimpe lui vient dans les rochers de Fontainebleau et du Saussois. Mais ces eldorados de l’escalade sont trop limités pour son appétit d’exister.

Aller voir plus loin et plus haut conduit Guido Magnone à Chamonix, une révélation pour ce « Rital » âgé de 30 ans, qui va consacrer dès lors toute sa vie à l’alpinisme.

Chamonix était à nous ! dira-t-il plus tard !

La conquête du Fitz Roy et la victoire sur l’Ouest des Drus, réputée impossible, lui ouvrent une entrée fracassante parmi les très grands qui tutoient les sommets du monde.


Fitz Roy
en Patagonie 3405 m.

Devenu rapidement l’un des meilleurs grimpeurs de sa génération, il inscrit à son palmarès de prestigieuses conquêtes :

  • 1948 - Face nord du Piz Badile

  • 1952 - Face Nord de l’Eiger ; première de la face Ouest des Drus, face Est du Grand Capucin ; première ascension du Fitz Roy (Patagonie)

  • 1955 - Ascension du Makalu (8463 m), un jour après Lionel Terray et Jean Couzy

  • 1956 - Seconde ascension de la Tour de Mustagh (Face S.O.)

  • 1959 - Abandon à 300 m du sommet du Jannu afin d’aller aider un compagnon de cordée

  • 1962 - Première ascension du sommet oriental du Chacraraju (6000 m) au Pérou avec Lionel Terray et Louis Dubost

  • 1964 - 75e anniversaire de la Tour Eiffel : 1ère ascension de la Tour retransmis en Eurovision, avec René Desmaison, Lucien Bérardini et Robert Paragot

Je découvrais le monde et les gens… confiera plus tard Guido Magnone, devenue une célébrité honorée par les médias et les grands de la terre.

  

L’UCPA, sa plus grande richesse et sa conquête la plus importante !

Arrivé en France, à l’âge de 3 ans, puis ouvrier dans la cartonnerie familiale, il trouve sa voie dans le sport et l’art.

Élève des Beaux-arts de Paris, il en sort major devant un certain César, comme il aimera le rappeler !

Les expéditions à travers les hauteurs du monde ont ouvert les yeux de ce curieux de tout, qui s’interroge aussi comment populariser la pratique du sport.

A partir de 1957, le voilà directeur de l’Union Nationale des Centres de Montagne (UNCM), le plus important organisme de loisirs français.

Il préside de 1961 à 1965, le Groupe de Haute Montagne (GHM) – réunion de l’élite des alpinistes français et internationaux.

Dès lors, lancé vers la plus belle conquête de son impressionnant palmarès, en 1965 Guido Magnone contribue à fonder l’UCPA  (l’Union des Centres de Plein Air). Et jusqu’en 1978, investi à la tête de cet organisme, il va lui donner ses lettres de noblesse.

Ce bâtisseur de haute-montagne, est choisi par l’État comme expert pour le développement des structures touristiques.

 "Avec le recul, écrit-il en 2005, je sais que c'est l'UCPA qui m'a apporté la plus grande richesse. Les vingt ans investis dans la création et le développement de cet organisme d'action sociale ont été, à bien des égards, autrement plus importants que les 8.000 mètres d'une conquête himalayenne".

 


Face Sud-Ouest du Makalu entre Népal et Chine 8485 m.

 

Je fais tout ça pour exister !

A partir de 1977, la sculpture, sa passion de jeunesse, le tire par la manche. C’est l’occasion de réutiliser ses cordes et mousquetons pour manipuler les créations monumentales de cet ancien grimpeur qui partage alors sa vie entre Paris et Saint-Raphaël.

On touche la pierre en grimpant et dans la sculpture, c’est un peu pareil ! raconte cet artiste des hauteurs qui brasse la matière et la vie à pleines mains. Cette passion qui l’occupe pleinement vers 1990, l’amène à reprendre les expositions en France et en Italie.

Je fais tout ça pour exister avouera sur le tard, Guido Magnone habité par l’énergie des bâtisseurs de cathédrales.

Pour retrouver Guido Magnone, documentaire Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=H0kINcNHncM&ab_channel=imineoDocumentaires

 

 

Un gagneur qui prend la vie à bras le corps et en grand !

Acteur de la vie, il l’est dans toutes les étapes de son prodigieux parcours : brassant l’eau des piscines et celle des fonds marins, escaladant les montagnes, dirigeant des structures sportives ou sculptant la matière (Soleil-Mars/Poissons).

Avec une énergie de gagneur et dans la tension de l’effort, il aime se coltiner la matière dure pour en faire un chef d’œuvre beau à voir que ce soit dans la grimpe ou la sculpture.

Entre Poissons et Lion, il prend la vie à bras le corps et en grand, en y apportant sa lumière de leader (+ Jupiter/Taureau/MC) !

Fait pour diriger et gérer des expéditions et des équipes, il devient un chef naturel pour l’UCPA : sa plus belle conquête bâtie au profit d’une large collectivité.

Du bel ouvrage pour faire goûter au plus grand nombre la passion du sport !

Guido Magnone, plutôt chanceux de nature et guidé par la bonne étoile de la réussite, agit toujours avec ampleur et pour de vastes projets.

Dans le sport ou l’art, il a besoin de mises en scène spectaculaires (Jupiter/MC) visibles pour le temps présent mais aussi pour la postérité (Soleil en VIII), afin de valoriser et conserver un patrimoine matériel et immatériel.

 

Bravo et merci à Guido Magnone pour ses exploits

et

pour avoir érigé cette cathédrale du sport qu’est l’UCPA !

 

 


Logiciel Auréas Astro PC Paris

 


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