Après une enfance prodige, ce violoniste et compositeur devient le chef d’orchestres et d’opéras parmi les plus prestigieux du monde.

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Lorin MAAZEL

Né Lorin Varencove Maazel le 6 mars 1930 à 6h35 à Neuilly-sur-Seine 92 Hauts-de-Seine
Selon données Didier Geslain

Décédé le 13 juillet 2014 dans l’Etat de Virginie USA

 

 

Enfant prodige né dans la musique

Une notoriété universelle par ses concerts du nouvel an à Vienne

72 ans de carrière, à la tête de 200 orchestres et 7.000 concerts

Né pour servir la musique et innover jusqu’à la perfection

 

 

Enfant prodige né dans la musique

Né dans une famille de musiciens américains, il se révèle très tôt un prodige. Il reçoit se premières leçons de violon à cinq ans et aborde la direction orchestrale à l’âge de sept ans.

Entre neuf et quinze ans, il dirige un grand nombre d’orchestres américains notamment l’Orchestre symphonique de la NBC en 1941 et en 1942 l’Orchestre philarmonique de New-York sur invitation d’Arturo Toscanini.

Entré à l’âge de seize ans à l’Université de Pittsburgh, il étudie les langues, les mathématiques et la philosophie tout en étant violoniste au sein de l’orchestre symphonique de Pittsburgh. Il achève sa formation en Italie à partir de 1951 pour étudier la musique baroque.

Sa réputation est déjà telle qu’à trente ans, il est le premier chef américain et le plus jeune de l’histoire à être invité au concert de Bayreuth pour diriger le Lohengrin de Wagner.

 

Une notoriété universelle par ses concerts du nouvel an à Vienne

C’est en 1965 qu’il obtient son premier poste permanent au Deutsche Oper de Berlin qui grâce à lui se produit en 1975 au Kennedy Center à Washington lors de sa dernière saison comme directeur musical.

Après avoir occupé des postes d’assistants, en 1972 il décroche le poste prestigieux à la tête de l’orchestre de Cleveland.

Très respecté et admiré, notamment pour sa profonde connaissance du répertoire romantique et des œuvres de Mahler, Sibelius, Puccini ou Strauss, Lorin Maazel dirige toujours de mémoire.

Successivement directeur d’orchestres parmi les plus grands du monde, il est aussi l’un des plus invités à la tête de l’Orchestre philharmonique de Vienne. Les téléspectateurs se souviennent des traditionnels concerts du nouvel an qu’il dirige onze fois entre 1980 et 2005, dont neuf fois en dirigeant du violon.

Alors qu’il est directeur musical du New York Philharmonic entre 2002 et 2009, Lorin Maazel crée dès sa prise de fonction une pièce « On the Transmigration of Souls » (De la transmigration des âmes) en hommage aux victimes des attentats du 11 septembre 2001.

Maazel fait aussi l’actualité avec l’orchestre new-yorkais en dirigeant un concert à Pyongyang en Corée du Nord au cours d’une tournée asiatique en 2008. Ce qui se veut un acte de diplomatie culturelle, est cependant fortement critiqué sur le sol américain.

 

72 ans de carrière, à la tête de 200 orchestres et 7.000 concerts

A partir de 2009, il se dédie à des postes permanents en Europe, tels que l’Opéra de Valence et l’orchestre philharmonique de Munich.

Pendant 72 ans de carrière, il dirige plus de 200 orchestres différents au cours de 7.000 concerts et représentations d’opéra.

Sa plus grande déception concerne la succession d’Herbert von Karajan à la tête de l’Orchestre philharmonique de Berlin qui revient à Claudio Abbado en 1989.

Critiqué pour son caractère autoritaire et son obsession du détail au détriment de la forme et de l’expression, ce génie conserve l’admiration générale pour sa mémoire infaillible et son activité incessante jusqu’à la fin de sa vie.

Un buste honore sa mémoire à l’Opéra de Vienne aux côtés de Gustav Mahler et de Herbert Von Karajan.

Diriger ne constitue pas pour moi une affaire de professorat. Je ne sous-estime jamais le développement individuel et l’épanouissement des musiciens d’orchestre…

 

 

Né pour servir la musique et innover jusqu’à la perfection

Lorin Maazel baigne dans la musique comme les Poissons dans l’eau, tant ce signe influence sa nature.

Servi par une mémoire très conservatrice, il est attaché à la précision et au détail avec une part de légèreté et de curiosité novatrice.  

Son esprit avant-gardiste et indépendant est habité par des perceptions très sûres. Convaincu d’avoir raison, il révèle une autorité indiscutable mais aussi pénétrée de sentiments humanistes ouverts au monde et à son devenir.

Stimulé par les difficultés, il voue sa vie à l’art musical avec une énergie démiurgique, sûrement perceptible et stimulante pour les musiciens qui ont eu l’honneur de jouer sous sa baguette.

 

 


(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 


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