Léon LHERMITTE
Né le 31 juillet 1844 à 7 heures du matin à Mont-Saint-Père Aisne 02
Selon acte n°20 source AD02 en ligne
Décédé le 28 juillet 1925 à Paris
Grâce à une bourse d’Etat, il peut perfectionner ses dons pour le dessin et la peinture
Il naît dans un petit village des bords de Marne, fils unique d’un instituteur qui encourage ses dons pour la peinture et le dessin, mais les revenus de la famille sont modestes.
Remarqué pour la qualité de son travail, il obtient une bourse d’Etat qui lui permet d’intégrer en 1863, à Paris, une école de peinture « La Petite Ecole » (actuelle Ecole nationale des arts décoratifs) qui privilégie le dessin et la peinture de plein-air.
Parmi les élèves, il côtoie Auguste Rodin, Henri Fantin-Latour, Jules Dalou…
Il débute au Salon de 1864 où ses vues des bords de Marne font sensation.
(*) Le naturalisme en peinture s’inspire du réalisme et vise à restituer la nature et le monde paysan et urbain, tels qu’ils sont. Beaucoup de peintures naturalistes de cette époque se veulent démonstration de la futilité des efforts humains face à la puissance de la nature.
Femme avec nourrisson et deux enfants - Musée de Saint-Louis (Missouri)
Sa peinture est tendre photographie de la vie paysanne environnante
Il expose dans divers salons, où il reçoit, à plusieurs reprises, des récompenses.
Il fait partie du jury de l’Exposition universelle de Paris en 1900.
Sans être un précurseur, il est de ceux qui vont illustrer le mieux la vie paysanne d’une façon attentive et sincère.
Ses œuvres, véritables photographies « en relief », témoignent de la vie ouvrière et paysanne de son époque dans les travaux champêtres de sa région. S’il a l’œil du photographe, il a pourtant une réelle tendresse pour représenter l’effort ou la fatigue de l’homme astreint au labeur agricole, ainsi que le geste attendri des femmes avec leurs enfants.
La vie campagnarde laborieuse y est racontée avec un souci d’authenticité car il recherche davantage la vérité que le réalisme. Cela lui vaudra le surnom de « peintre des paysans ».
Les scènes les plus fréquentes concernent les travaux des champs, semailles, labour, fenaison, moisson…
Outre, le travail, la famille y est magnifiée avec la présence de femmes et d’enfants, dans des scènes de la vie quotidienne.
La soupe de l’enfant - 1888
Peintre vénéré par Vincent Van Gogh
Si Léon Lhermitte est aujourd’hui tombé dans l’oubli, il a eu de son vivant, la reconnaissance et les honneurs de ses contemporains.
Il devient vice-président de la Société nationale des Beaux-arts.
A son sujet, Vincent Van Gogh ne tarit pas d’éloges.
Ainsi, en 1884, il écrit : il est certain que depuis des années je n’ai rien vu d’aussi beau que cette scène de Lhermitte (…) Lhermitte me préoccupe trop ce soir pour que je continue à parler d’autre chose. Quand je songe à Millet ou Lhermitte, je trouve l’art moderne aussi puissant que l’œuvre d’un Michel-Ange ou Rembrandt.
La soupe du vieux faucheur vers 1886 – Brooklyn Muséum
La paye des moissonneurs 1882 – Musée d’Orsay
C’est le tableau « la paye des moissonneurs » qui va lui donner la notoriété. Ce chef-d’œuvre connaît un succès immédiat et lui apporte une grande popularité. On peut noter l’épuisement plein de dignité du moissonneur assis au premier plan, qui attend la récompense de son labeur.
En rendant dignes les humbles, Léon Lhermitte laisse un extraordinaire reportage sur les peines et les sueurs de la vie des champs.
Il est l’auteur d’une séance de travail du médecin physiologiste Claude Bernard.
Son fils Jean Lhermitte est neurologue et psychiatre.
Une rue du 15e arrondissement de Paris honore la mémoire de Léon Lhermitte.
Source documentaire : http://www.histoireaisne.fr/memoires_numerises/chapitres/tome_43/Tome_043_page_131.pdf
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne |