Médecin physiologiste, considéré comme fondateur de la médecine expérimentale.
Initiateur de la démarche OHERIC : Observations, Hypothèses, Expérience, Résultat, Interprétation.

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Claude BERNARD

Né le 12 juillet 1813, entre trois et quatre heures du matin à Saint-Julien-en-Beaujolais Rhône 69
Selon AD 69 en ligne

Décédé le 10 février 1878 à Paris

 

 

Aspirant à une carrière de dramaturge, on lui conseille plutôt la médecine

Son père est vigneron.

Le jeune Claude étudie au collège de Villefranche et de Thoissey (Ain), mais il échoue au baccalauréat et il se retrouve, à 19 ans, préparateur chez un pharmacien lyonnais.

Après quelques études de pharmacie, il tente une carrière de dramaturge et écrit deux vaudevilles qu’il présente à Paris. Mais on le dissuade de continuer dans cette voie en lui conseillant plutôt de s’inscrire à l’Ecole de Médecine dont il ressort diplômé en 1843. Toutefois, l’année suivante, il échoue à l’agrégation.

 

Après des débuts difficiles, il s’affirme comme le pionnier de la physiologie moderne

Comme il est passionné de physiologie, il tente alors de créer un laboratoire de physiologie avec Charles Lasègne mais ce projet échoue rapidement faute d’argent.

Claude Bernard est découragé, mais le physiologiste, François Magendie, connaissant ses compétences, lui propose un poste dans son laboratoire à l’Hôtel-Dieu. C’est le point de départ d’une série de publications qui vont le rendre célèbre.

Dès lors, il est considéré comme le père de la physiologie moderne. En effet, il pose les principes de la médecine expérimentale et initie une méthode scientifique qui va servir de référence : observation, hypothèse, confirmation/infirmation.

 

Ses travaux et recherches en font une sommité de la médecine expérimentale.

Ses premiers travaux portent sur le rôle du suc gastrique (1843) et du suc pancréatique (1849) dans la digestion. Mais, il est surtout connu par la découverte capitale de la fonction glycogénique du foie : il parvient à isoler le glycogène et à donner une explication de la pathologie du diabète sucré.

Il complète les travaux de Lavoisier par ses recherches sur la chaleur animale et le mécanisme de sa régulation.

Il analyse aussi l’effet de certains produits toxiques sur le système nerveux.

Il fait de la physiologie une science indépendante ayant ses méthodes et son but.

A partir de 1850, ses travaux convergent vers la notion fondamentale de « milieu intérieur » de l’être vivant, constitué par le sang et la lymphe dont la constance et la fixité sont la condition d’une vie organique autonome (Introduction à l’étude de la médecine expérimentale 1865).

En 1855, il succède à Magendie à la chaire de médecine expérimentale du Collège de France.

Il a de nombreux élèves dont Paul Bert, Arsène d’Arsonval

 


La Leçon de choses de Claude Bernard par le peintre Léon Lhermitte

 

Ses talents lui attirent beaucoup de distinctions
dont une première pour un scientifique : des funérailles nationales.

Il reçoit de nombreuses distinctions dont professeur à la Sorbonne, professeur au Museum d’histoire naturelle, membre de l’Académie des Sciences (1854), membre de l’Académie française (1868), sénateur (1869).

A sa mort en 1878, Gambetta demande des funérailles nationales, c’est la première fois qu’un scientifique reçoit un tel honneur.

 

Quelques citations de Claude Bernard :

  • Le microbe n’est rien, c’est le terrain qui est tout.
  • C’est ce que nous pensons déjà connaître qui nous empêche souvent d’apprendre.
  • Je ne soigne pas l’homme en général, je soigne l’individu en particulier.

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)


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