Pionnier de l’océanographie moderne, ce scientifique alerte dès 1931 sur les enjeux écologiques du milieu marin et fonde ce qui deviendra l’IFREMER, Institut Français pour l’Exploitation de la mer.

télécharger cet article

 

Edouard LE DANOIS

Né le 8 avril 1887 à 6h du matin à Brest Finistère 29
Selon acte n°427 – Archives municipales de Brest 29 – 1 E 197

Décédé le 11 juin 1968 à St-Germain-en-Laye Yvelines 78

 

                        

 

Passionné par les vertébrés marins dès sa jeunesse,

Il ne cessera de naviguer et explorer les mers du monde.

Ses études contribuent à faire naître l’océanographie moderne dite biologique

Un terrien conquérant et bâtisseur de la mer

 

 

Passionné par les vertébrés marins dès sa jeunesse,

Né d’un père capitaine d’infanterie de Marine, Edouard Le Danois titulaire de doctorats en sciences et en lettres, se passionne pour l’étude des vertébrés marins et particulièrement des poissons.

Formé sur un navire britannique de protection des pêches, il participe à plusieurs missions scientifiques et en 1911 embarque comme matelot sur un baleinier norvégien pour étudier les cétacées. Il y fait l’apprentissage de la chasse à la baleine.

Quand il ne navigue pas, Edouard Le Danois poursuit ses études sur les poissons et organismes marins et invente de nombreuses espèces, en vue de faire progresser la pêche.

De 1912 à 1914, il participe aux expéditions océanographiques du navire-école Le Pourquoi-Pas ? IV, menées par le commandant Jean-Baptiste Charcot.

Entre deux expéditions maritimes, il épouse en 1913 Marguerite Chauvet de qui naîtra en 1920 sa fille Yseult qui sera chercheuse et biologiste de la mer.

Mobilisé en 1915, il passe quatre années au front. Au sortir de la Grande Guerre, il est chargé en 1918 par l’Office scientifique et technique des pêches maritimes de créer à Lorient un entrepôt frigorifique pilote.

 

Il ne cessera de naviguer et explorer les mers du monde.

En 1920, il supervise à l’arsenal de Lorient le réarmement du premier chalutier français de pêche scientifique La Perche, puis d’un second La Tanche, en un temps où les savants voient la mer comme un danger pour le pêcheur et non comme un milieu mis en danger par l’humain.

Edouard Le Danois mène la première campagne en haute mer de La Tanche en 1921.

En tant qu’expert de l’Office des pêches de 1918 à 1925, il ne cesse d’explorer la mer notamment pour l’étude du thon et du merlu au sein du Conseil international pour l’Exploration de la Mer.

D’Ottawa à Terre-Neuve et de Copenhague aux côtes africaines pour explorer ou coordonner des opérations scientifiques maritimes, ce spécialiste reconnu ne cesse de sillonner les mers et d’enrichir la connaissance de ce milieu.

Une de ses missions consiste à dresser la carte des fonds chalutables dans les eaux algériennes et tunisiennes.

Nommé directeur de l'Office scientifique et technique des pêches maritimes (OSPTM), il est secrétaire général et directeur scientifique de la Commission Internationale pour l’exploration scientifique de la Mer Méditerranée.

Ses missions le conduisent sur les bancs de Terre-Neuve ainsi que sur la côte Pacifique des Etats-Unis, de l’Alaska à la Californie.

 


Gravure de Léon Haffner représentant le Pourquoi Pas ? IV

Biologiste de la mer et océanologue, il se fait le pionnier de ce qui deviendra l’IFREMER (Institut Français pour l’Exploitation de la mer).

 

Ses études contribuent à faire naître l’océanographie moderne dite biologique

En fin connaisseur du monde de la pêche et soucieux de préserver cette économie, il est l’un des premiers scientifiques à alerter dès 1931 sur les enjeux écologiques et notamment sur la raréfaction de la ressource halieutique.

Ses travaux contribuent à faire naître l’océanographie moderne dit biologique.

Edouard Le Danois s’emploie à faire construire le premier navire océanographique français le Président Théodore Tissier qui ne soit ni un bâtiment militaire transformé, ni une entreprise privée. A son bord, il conduit de 1934 à 1938 des  campagnes d’explorations à travers l’Atlantique pour le compte du Ministère de la Marine marchande. Lors de ces opérations, il se fait assister par la photographe Anita Conti.

En écho à ses campagnes dédiées au relief sous-marin, un banc riche de plus de 600 espèces est dénommé banc Le Danois en 1948.

Malgré ses fonctions d’administrateur dans des organismes liés à la pêche, Edouard Le Danois à 61 ans, reprend en 1948, l’exploration du golfe de Gascogne.

 


Médaille représentant Édouard le Danois devant le navire
Président Théodore Tissier
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Edouard_le_Danois.jpg?uselang=fr

 

Un terrien conquérant et bâtisseur de la mer

Pour ce scientifique Taureau-Bélier,  sillonner les mers à la conquête de connaissances nouvelles est un travail de terrien bien ancré dans la réalité à la manière d’un bâtisseur de la mer. D’ailleurs il se voit confier notamment les missions de construire un entrepôt frigorifique et le premier navire océanographique.

Curieux et imaginatif, stimulé par les défis complexes, il a l’esprit pionnier et humaniste qui aime se confronter sans cesse aux difficultés du terrain marin et découvrir tout ce qui y vit.

Travailleur infatigable, il est un pionnier humaniste à qui sa nature Taureau commande de s’occuper de la nourriture et de se soucier de l’écologie pour préserver et pérenniser les richesses de la mer.

 

Sources documentaires :
-         
http://soriade.fr/Danois.html
-         
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89douard_Le_Danois
-         
https://fr.wikipedia.org/wiki/Institut_fran%C3%A7ais_de_recherche_pour_l%27exploitation_de_la_mer

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

 


Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

haut de page