Habité par la passion du sport, des bateaux et des pays froids, ce gentleman polaire, a son destin lié à vie, avec les navires
« Pourquoi pas ? »

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Jean-Baptiste CHARCOT
Né Jean-Baptiste Étienne Auguste CHARCOT

 Le 15 juillet 1867 à 10h du matin à Neuilly-sur-Seine 92 Hauts-de-Seine
Selon acte n°247 – AD92 en ligne – vue 67/1321

 Décédé le 16 septembre 1936 en mer au large de Reykjavik en Islande

 


https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Jean_Charcot_01.jpg?uselang=fr

 

Où vous voudrez. Quand vous voudrez. Tant que vous voudrez.

Formé à la médecine… il part à la découverte des océans

Ses hivernages polaires font avancer les sciences

A partir de 1925, Charcot et son Pourquoi-Pas ? sillonnent les eaux du Groenland

Pigeon voyageur, sorte de héros antique au service de la science et de l’humain

 

 

Où vous voudrez. Quand vous voudrez. Tant que vous voudrez.

Telle est la réponse de l’ingénieur Paul Pléneau, parvenue par télégramme à son ami Jean-Baptiste Charcot qui vient de lui écrire en 1903 pour lui demander s’il désirait partir avec lui.

Voici lancée, la 1ère expédition française en Antarctique à bord d’un trois-mâts goélette de 32 mètres Le Français, que Charcot médecin, commandant et explorateur, fait construire à Saint-Malo.

Alors, commence toute une série de découvertes au long de milliers de kilomètres de côtes australes qui permettent d’établir de nouvelles cartes marines mais aussi de réaliser des observations zoologiques, météorologiques…

Ce 1er hivernage scientifique dans les Pôles dure jusqu’en mars 1905.

Initié tôt aux voyages par son père le neurologue Jean-Martin Charcot, Jean-Baptiste est aussi un passionné de sports dès l’école où il organise le 1er match scolaire de rugby à XV en France.

En marge de ses études de médecine, il apprend à régater tout en étant finaliste du championnat de France de rugby en 1895 puis champion de France en 1896.

Côté voile, il décroche une double médaille d’argent aux J.O. de 1900.

 

Formé à la médecine… il part à la découverte des océans

Du Pourquoi pas ? I au Pourquoi pas ? IV, de 1893 à 1908, Charcot devenu médecin nourrit une véritable passion pour les bateaux et l’océanographie avec, en dernier lieu un trois-mâts vapeur conçu spécialement pour l’exploration polaire et les fonds océaniques.

Marié en 1896 avec Jeanne Hugo petite-fille de Victor Hugo il divorce en 1905, avant de se remarier début  1907 à avec Meg Cléry, peintre qui l’accompagnera souvent dans ses voyages.


Gravure de Léon Haffner représentant le
Pourquoi-Pas ? IV.

 

Ses hivernages polaires font avancer les sciences

A partir d’août 1908, Charcot – qui a la phobie des pays trop chauds - part hiverner en Antarctique pour sa seconde expédition polaire. Elle se révèle riche en expériences scientifiques dans divers domaines ainsi que des découvertes géographiques comme la Terre de Charcot nommée ainsi en mémoire de son père.

Ce long voyage lui permet d’établir la 1ère carte des terres australes.

 Et quand il rentre le 5 juin 1910, une foule d’embarcations accompagnent son navire depuis Le Havre jusqu’à Rouen. Le préfet et la Société normande de géographie organisent une réception en l’honneur  de celui que l’on surnomme le Gentleman polaire.

On le retrouve aussi à la tête des Éclaireurs de France, un des deux premiers mouvements de scoutisme qu’il contribue à fonder en 1911 avec le lieutenant de vaisseau Nicolas Benoît.

De 1913 à 1936, il occupe la présidence du Yacht Club de France.

 


Itinéraire du
Pourquoi-Pas ? IV en 1908-1910.

 

A partir de 1925, Charcot et son Pourquoi-Pas ? sillonnent les eaux du Groenland

Mobilisé dans la Marine, pendant la Première Guerre mondiale, il parvient à convaincre sa hiérarchie de construire des navires-leurres pour la lutte anti sous-marine avec des équipages déguisés en marins de commerce. Ainsi, il bourlingue pendant deux ans le long des côtes bretonnes et normandes. Ce qui lui vaut Croix de guerre et citation pour ses actes de courage.

A partir de 1925, Charcot et son Pourquoi-Pas ? sillonnent les eaux du Groenland au nom de missions scientifiques.

En 1928, ils participent aux recherches de l’hydravion Latham perdu en mer, où se trouvait Amundsen, lui-même parti à la recherche de Nobile.

De 1934 à 1936, ils transportent Paul-Émile Victor pour ses missions polaires ethnographiques. Il trouve aussi le temps de cofonder avec le Muséum national d’histoire naturelle, l’Aquarium et le Musée de la mer à Dinard.

Mais le 16 septembre 1936, le bateau de Charcot vaincu par la tempête, se brise sur les récifs du sud-ouest de l’Islande. Seul le maître timonier survit au naufrage, Eugène Gonidec dit le Pingouin racontera que le commandant Charcot pressentant la destruction inévitable du Pourquoi-Pas ? IV, libère de sa cage la mouette Rita, mascotte du bord.


Timbre à l’effigie de Charcot émis en 1938.

 

 

Pigeon voyageur, sorte de héros antique au service de la science et de l’humain

Au nom de la science, accomplir des actes de bravoure tout en explorant l’univers polaire voilà ce qui convient au caractère de Charcot marqué par le Cancer, la Vierge et le Capricorne.

Naviguer pour sans cesse aller voir ailleurs, comble sa curiosité tous-azimuts et avant-gardiste de pigeon voyageur.

Pourquoi-Pas ? , le nom donné à ses bateaux illustre bien son goût de se lancer en premier et en héros, sur de nouvelles routes à travers les mers pour ce natif marqué par les signes d’eau.

Avec l’influence du Lion, voilà le chef d’expédition à l’esprit combatif, clairvoyant et conquérant.

Influencé aussi par le froid Capricorne, il affectionne de vivre dans le dépouillement glacé des régions polaires pour recueillir des données scientifiques utiles aux générations suivantes.

Que ce soit au cœur de la mêlée de rugby ou dans l’hiver glacial, il a la volonté d’affronter l’adversité et de servir avec persévérance  la cause humaine.

Jean-Baptiste Charcot mène sa vie à la manière d’un surhomme, sorte de héros antique revenu glorieux et dont la foule applaudit l’exploit avant de le voir s’embarquer pour une nouvelle épreuve.

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

En astrologie, qu’est-ce qui pousse à prendre le large ?

Pour en savoir plus consulter le lien :

https://www.janinetissot.com/2020/06/30/les-navigateurs/

 

 

Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

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