Ses manuels scolaires accompagnent des générations d’enseignants, les hussards noirs de la République.
Historien, il est personnage-phare de la IIIe République.

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Ernest LAVISSE

Né le 17 décembre 1842 à 21h30 Le Nouvion-en-Thiérache Aisne – 02
Selon Didier Geslain et acte n°153 – AD02 en ligne – 5 Mi 0675 – 1838-1842- vue 341/352

 Décédé le 18 août 1922 à Paris

 

 

Les manuels Lavisse édités pendant plus d’un demi-siècle

La défaite de 1870 le pousse à aller voir Outre-Rhin

Brillant orateur, il subjugue ses auditoires

Habité par le feu sacré, il sert l’École de sa Patrie

 

 

Les manuels Lavisse édités pendant plus d’un demi-siècle

Les nombreux manuels Lavisse par images et mythologie, marquent la mémoire de générations d’écoliers.

La phrase d’Ernest Lavisse inscrite dans son fameux petit manuel d’histoire témoigne de sa volonté d’inculquer aux jeunes Français un sentiment patriotique voire revanchard :

Tu dois aimer la France, parce que la Nature l'a faite belle et parce que l'Histoire l'a faite grande.

Imprimé depuis 1884 jusqu’aux années 1950 à des millions d’exemplaires, « Le Petit Lavisse » pour les écoliers est comparable au Tour de France par deux enfants écrit par Augustine Fouillée alias G. Bruno.

Et pendant plus d’un demi-siècle, sous le nom de Lavisse se diffuse la conscience nationale des hussards noirs de la République que sont les instituteurs publics sous la IIIe République marquée par les lois scolaires de Jules Ferry.

À propos de l’œuvre de ce brillant pédagogue, l’historien Marcel Bloch écrira poliment :

Son œuvre ne paraît guère révéler en lui un tempérament d’érudit ni une bien vive préoccupation du travail critique ».

 


Charlemagne cause avec un instituteur et des élèves.
Illustration tirée de Histoire de France, cours élémentaire, Ernest Lavisse, Armand Colin, 1913,
Page 21 de l'édition Heath de 1919.

 

La défaite de 1870 le pousse à aller voir Outre-Rhin

Par son talent et ses relations, il brille dans la sphère dirigeante du Second Empire avant de servir avec autant de ferveur la IIIe République.

Brillant élève, Ernest Lavisse, fils de petits bourgeois, choisit en 1862 l’École Normale Supérieure plutôt que l’École militaire de Saint-Cyr.

Sorti 1er à l’agrégation d’histoire en 1865, il est nommé professeur au Lycée impérial de Nancy, puis au lycée de Versailles l’année suivante.

Devenu secrétaire de cabinet du ministre de l’Instruction publique Victor Duruy, il est aussi répétiteur pour le fils unique de Napoléon III et de l’Impératrice Eugénie.

Aussi, quand survient la défaite de 1870, ce protégé du régime impérial est si ébranlé qu’il décide d’œuvrer pour sa patrie vaincue.

Avec un maigre viatique, il part découvrir sur place le système universitaire allemand, et passe trois années à étudier l’histoire et les origines de la Prusse. Ce thème restera sa spécialité.

 

Brillant orateur, il subjugue ses auditoires

Professeur talentueux et orateur hors pair, il est capable de subjuguer par la force de son discours les auditoires les plus divers. En écho à l’ambiance IIIe République, il se fait le chantre de l’histoire positiviste (courant hérité des penseurs des Lumières) - et du roman national (narration romancée de l’histoire).

Personnage-phare de la IIIe République, il s’emploie durant toute sa carrière à régénérer le système universitaire et scolaire du régime.

Il est le 3e historien universitaire à devenir membre de l’Académie française en 1892. Deux ans plus tard, il dirige La Revue de Paris, et devient instituteur national assesseur du doyen de la Sorbonne jusqu’en 1904, année où il est nommé directeur de l’École Normale Supérieure.

Pendant la Première Guerre mondiale, il préside le Comité d’études chargé par Aristide Briand en février 1917 de travailler à l’élaboration des buts de guerre de la France.

 

 

Habité par le feu sacré, il sert l’École de sa Patrie

Homme de contact, habité à la fois par un haut idéal national et par une puissante énergie fédératrice, Ernest Lavisse porte en lui « le feu sacré » qu’il lui faut transmettre aux autres.
(Amas au Sagittaire dont Mercure maître d’asc. et le Soleil ; de plus cet amas est trigone à Pluton/Bélier)

 A voir son thème astral de naissance, il est naturel de le retrouver dans les sphères dirigeantes qu’elles soient du Second Empire ou de la IIIe République.

 Son action se fait au nom de l’intérêt supérieur de sa Patrie qu’il sert sous le régime impérial puis dans les valeurs républicaines.

 Nanti d’un talent d’orateur infatigable, de lui émane une puissance de conviction à la façon des bateleurs de foire qui fascinent leur public et savent convaincre quiconque.

 Humaniste dans l’âme, la chute du Second Empire le pousse à partir étudier la culture allemande pour mieux œuvrer ensuite à la renaissance de sa patrie.

 Si son rôle politique est majeur dans le système scolaire de la IIIe République, ce sont ses écrits qui lui donnent une notoriété pérenne.
(Jupiter maître de l’amas dont le Soleil est sextil à Uranus + Asc. Vierge)

 

En mémoire à ce vaillant serviteur de l’État et de son École !

 

 

Merci à Marc Brun pour ce signalement.

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

 


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