Pierre Nicolas LALLEMENT
Né le 25 octobre 1842 à 19h à Pont-à-Mousson Meurthe-et-Moselle 54
Selon acte n°136 – AD54 en ligne – 5 Mi 430/R31 – vue 327/609
Décédé le 29 août 1891 à Boston USA
Voyant passer une draisienne, il songe aux pédales pour aider à son déplacement
Parti aux USA en 1865, il y obtient le 1er brevet américain pour une bicyclette à pédales
Reconnaissance et hommages posthumes lui arrivent… aux USA
Son esprit inventif et voyageur révolutionne l’art de se déplacer sur deux roues |
Voyant passer une draisienne, il songe aux pédales pour aider à son déplacement
Né d’un père maréchal-ferrant décédé avant sa naissance, Pierre Lallement a dû en hériter le goût du travail du métal et de la mécanique.
Il a 20 ans et travaille dans une fabrique de landaus à Nancy quand il voit quelqu’un monter une draisienne, ce vélocipède inventé et présenté le 12 juin 1817 par le baron allemand Drais. Ensuite baptisé draisienne, c’est le premier moyen de locomotion basé sur l’équilibre.
A cet engin révolutionnaire, il suffit de penser à ajouter des pédales pour avoir l’ancêtre de la bicyclette moderne et dans la foulée susciter l’invention automobile avec Karl Benz.
Pierre Lallement considère l’effort du conducteur de draisienne qui doit faire avancer son véhicule en le poussant des pieds. C’est ainsi que lui vient l’idée d’ajouter une boîte de vitesses comprenant une manivelle tournante et des pédales fixées à la roue avant.
Le premier vélo est né !
En 1863, Pierre Lallement s’installe à Paris. Il a 21 ans et bien décidé à faire avancer sa trouvaille, il rencontre les frères Olivier, Aimé, René et Marius, qui voient d’emblée le potentiel commercial de son invention. Le trio s’associe avec Pierre Michaux pour produire en série un vélocipède à deux roues à partir des plans de 1864 de Lallement ou ceux d’Ernest Michaux (fils de Pierre). Pierre Lallement lui-même a pu être un employé de Michaux pendant une courte période.
Parti aux USA en 1865, il y obtient le 1er brevet américain pour une bicyclette à pédales
Lallement sent que son avenir est outre-Atlantique et quitte la France en 1865 pour les Etats-Unis. Installé dans le Connecticut à Ansonia, il fabrique et présente une version améliorée de sa bicyclette.
Grâce au mécène James Carroll, il dépose le premier brevet américain pour une bicyclette à pédales en avril 1866. Dans le brevet qui lui est attribué le 20 novembre 1866, le plan montre une machine ressemblant beaucoup à la draisienne de Denis Johnson, autre pionnier Britannique de la bicyclette. Les différences sont l’addition de pédales et de manivelle et l’ajout d’une bande de fer faisant office d’amortisseur sur laquelle est fixée la selle afin d’ajouter une assise plus confortable.
Brevet original pour la bicyclette à pédale, rempli par Pierre Lallement, US Patent No. 59,915
attribué le 20 novembre 1866.
Reconnaissance et hommages posthumes lui arrivent… aux USA
Comme il ne trouve personne aux Etats-Unis pour fabriquer son vélo, Lallement revient à Paris en 1868 qui vit alors l’époque de la grande popularité du vélo et du succès des bicyclettes de la Maison Michaux.
Pierre Lallement retourne une nouvelle fois aux Etats-Unis peu avant 1880 pour témoigner dans une plainte de contrefaçon de brevets déposée par le manufacturier Albert Pope à qui il avait vendu les droits de son brevet. Lallement, qui vit alors à Brooklyn, travaille pour l’industriel Pope.
Lors d’une conférence sur l’histoire internationale de la bicyclette en 1993, l’écrivain historien David V. Herlihy apporte les preuves que Pierre Lallement était le premier à avoir mis des pédales sur une draisienne.
En hommage à cet inventeur une section de la piste cyclable de Boston est nommée Pierre Lallement Bike Path. Elle passe près de la maison où est décédé Lallement en 1891.
En 1998, un monument lui rend hommage à New Haven lors de l’International Festival of Arts & Ideas de la ville.
Et en 2005, Pierre Lallement entre au Temple de la renommée du cyclisme américain à Davis en Californie.
Son esprit inventif et voyageur révolutionne l’art de se déplacer sur deux roues
Pierre Lallement ne peut qu’être fasciné par l’art du déplacement, influencé qu’il est par les signes d’air et l’axe Gémeaux-Sagittaire réputé « nomade » dans le zodiaque.
L’ingéniosité Scorpion et l’esprit précurseur du Verseau le conduisent naturellement à imaginer la technique encore jamais utilisée pour se déplacer plus aisément sur deux roues.
En effet, l’art de l’équilibre est son fort et il sait révolutionner la technique du déplacement comme on ne l’avait encore jamais fait et avec un effort moindre pour le conducteur du deux roues.
Le génie de cet inventeur-voyageur-né sera reconnu seulement à titre posthume : lot commun à de nombreux inventeurs injustement méconnus pour avoir été en avance sur leur temps.
Sans doute, était-il, lui aussi, davantage inventif qu’homme d’affaires avisé ?
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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