Un nom qui marque l’histoire de la bicyclette :
Michaux, inventeur de la pédale en 1861, crée et produit les « michaudines » : vélocipèdes à pédale

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Pierre MICHAUX

Né le 25 juin 1813 à 21 h à Bar-le-Duc 55 Meuse
selon AD55 en ligne

décédé à Paris en 1883

 

 

 

L’astuce de son fils lui donne l’idée de la pédale et l’on passe de la « draisienne » à la « michaudine »…

Après une formation d’apprenti serrurier, Pierre Michaux devient ouvrier carrossier puis fonde son entreprise de carrosserie à Saint-Brieuc avant de s’installer à Paris, en 1850.

Quand un allemand, le baron Drais, invente le premier deux–roues en ce début de 19e siècle, c’est une « machine à courir ». L’utilisateur, assis sur une selle, fait avancer l’engin avec ses pieds et peut devenir plus rapide que la malle-poste. C’est le cas de ce baron qui couvre ainsi, en 1817, 14 km en moins d’une heure ! C’est en France qu’il réussit à présenter son premier brevet et à commercialiser l’engin sous le nom de « vélocipède » mais dans le langage courant, on l’appelle « draisienne ». Cette invention simple, bien moins coûteuse qu’un cheval, a des copieurs dans toute l’Europe.

Mais il faut attendre trente ou quarante ans avant de voir ce vélocipède équipé de pédales, équipement essentiel pour son essor commercial. Il faut dire que la draisienne est commode mais use vite les semelles et fatigue les jambes.  Le principe paraît être né en Ecosse vers 1840. Mais en France, c’est Pierre Michaux et son fils Ernest qui auraient inventé ce système en 1861.

Un jour, Ernest Michaux âgé de 19 ans, trouvant fatigant l’usage de la draisienne, a l’idée d’adapter un repose-pied sur la roue avant. Il en parle à son père qui lui conseille plutôt une manivelle qui permettrait de faire tourner la roue.

La pédale est trouvée.

Et d’autres modifications suivent : l'ajout d'un frein et puis le doublement du diamètre de la roue avant.

 

Michaux sait commercialiser le vélocipède à pédales dont la vente se développe de 1867 à 1870

L’entreprise Michaux sait bien commercialiser sa trouvaille. Et d’une fabrication débutant  avec deux vélocipèdes, elle passe à une production d’une centaine en 1862.

L’engouement pour cette invention est si grand que la production atteint en 1870, 200 vélocipèdes par jour. La compagnie Michaux qui emploie 300 ouvriers, vend son vélocipède au prix de 200 francs l’unité. Et pour que l’acheteur apprivoise la pratique de l’engin, des salles d’entraînement sont installées à côté des lieux de vente, dans l’esprit des manèges d’équitation.

Bientôt la famille Michaux doit céder son entreprise aux frères Olivier, deux jeunes ingénieurs passionnés par le vélocipède. Elle devient la « Compagnie Parisienne de Vélocipèdes ».

Mais la guerre franco-prussienne de 1870 et le siège de Paris ruine irrémédiablement la famille Michaux. Ernest meurt en 1882 et son père Pierre en 1883. Un autre fils Henry participe à une modeste fabrique de bicyclettes, les Cycles Henry Michaux.

En 1893, un monument est érigé à Bar-le-Duc pour honorer la mémoire de Pierre et Ernest Michaux.


Henry Michaux

 

Une revue de vélo et une première grande course cycliste dès 1869 !

La première course cycliste a lieu le 8 décembre 1867 des Champs-Elysées au Château de Versailles. Puis de nombreuses compétitions de vitesse ou d’obstacles attirent les coureurs. Ceux-ci, vêtus comme des jockeys chevauchent gaillardement leur « cheval à deux roues ».

En 1869 à Paris, sort le premier magazine spécialisé « Le Vélocipède illustré ». La même année, il lance la première course longue distance : Paris-Rouen.

 

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)


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