Joseph Ignace GUILLOTIN
Né le 28 mai 1738 à Saintes 17 Charente
selon document transmis par Monique Kalinine
décédé le 28 mars 1814 à Paris
Ce médecin député propose un outil garantissant l’égalité des citoyens
devant la peine capitale
Avant la Révolution, les hommes ne sont pas tous égaux devant la peine capitale qui s’applique selon le délit et la classe sociale du condamné. A cette époque, la roue et l’écartèlement sont pour les délits graves, le feu pour les hérétiques, la potence pour les manants, l’épée pour les nobles mais la hache pour les roturiers, tandis que les faux monnayeurs sont bouillis vifs dans un chaudron.
Voué à devenir religieux, Joseph Ignace Guillotin est le 9e des 13 enfants de la famille. Après des études religieuses, il change de destinée et devient médecin, professeur d’anatomie. Puis il est député du Tiers-Etat, de la ville et des faubourgs de Paris, aux Etats-Généraux de 1789.
Philanthrope et humaniste, le docteur Guillotin propose le 9 octobre 1789, à l’Assemblée nationale Constituante, un projet de réforme du droit pénal dont l’article 1 stipule que « les délits de même genre seront punis par les mêmes genres de peines, quel que soit le rang et l’état du coupable » et dans la séance du 1er décembre 1789, il demande « que la décapitation fût le seul supplice adopté et qu’on cherchât une machine qui pût être substituée à la main du bourreau ».
Cet outil de peine capitale d’abord surnommé « Louison »
devient bien vite « la guillotine »
Ainsi, l’utilisation d’un appareil mécanique apparaît à Guillotin une garantie d’égalité pour l’exécution des condamnés à mort. Son idée est adoptée par la loi du 6 octobre 1791.
En 1792, le Dr Louis met au point cet instrument avec l’aide d’un fabricant de harpes ! Après l’avoir expérimentée sur des cadavres, la machine surnommée d’abord « Louison » est mise en service le 27 avril 1892 sur la place de Grève à Paris. Mais bien vite elle est affublée du nom de « guillotine », malgré les protestations du Dr Guillotin qui en manifeste le regret jusqu’à sa mort, à 76 ans en 1814.
Hélas, la guillotine a pour défaut de rendre les exécutions plus faciles et moins longues. Ainsi, pendant la Terreur, il en est fait un usage démesuré au point que 16 000 têtes sont tombées et jusqu’à 30 par jour !
Elle sert pour la dernière fois en 1977, tandis que la peine de mort est abolie en France en 1981. Parmi les exécuteurs célèbres, on peut citer : Deibler, Desfourneaux, Obrecht…
Guillotin s’éloigne définitivement de la politique mais demeure un médecin humaniste très actif
Bien avant la Révolution, le Dr Guillotin est célèbre pour avoir proposé des réformes, notamment pour les études médicales et les hôpitaux et publié plusieurs ouvrages politiques. Il fait partie de ceux qui sont à l’origine de la Déclaration des Droits de l’Homme en 1789.
Emprisonné durant la Terreur, Guillotin est remis en liberté après la mort de Robespierre.
Dès lors, il passe le reste de son temps loin de la vie politique et se consacre uniquement à la médecine. Ainsi, il s’active à promouvoir le vaccin antivariolique avec Parmentier et Pinel.
Sous le Consulat, il est chargé de mettre en place le 1er programme de Santé Publique en France à l’échelle du pays.
Il est nommé médecin-chef de l’hôpital d’Arras et fondateur de l’ancêtre de l’Académie Nationale de Médecine.
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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