Nicolas LEBEL
Né le 18 août 1838 à midi à Saint-Mihiel Meuse 55
Selon acte n° 79 – AD55 en ligne -2 E 474 (27) – vue 150/234
Décédé le 6 juin 1891 à Vitré Ille-et-Vilaine 35
Attiré par la carrière militaire,
Il se passionne pour l’armement,
En chef militaire novateur et imaginatif |
Attiré par la carrière militaire,
Fils d’un maître tailleur et d’une couturière, Nicolas Lebel s’oriente vers une carrière militaire et pour cela intègre l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr à l’âge de 19 ans en 1857. Deux ans plus tard, il est nommé sous-lieutenant d’un régiment d’infanterie.
Lors de la guerre franco-prussienne de 1870, il est capitaine et commandant de compagnie. Malgré son combat courageux, il est fait prisonnier le 1er septembre 1870 et comme toute l’armée de Sedan, il part en captivité en Allemagne.
Après sa libération, il reprend un commandement d’infanterie de ligne dans un temps où l’armée française se réorganise après sa sévère défaite de Sedan.
Lebel devenu chef de bataillon en 1876, dirige l’école normale de tir du camp de Mourmelon à Châlons et se passionne pour l’armement d’infanterie.
Il se passionne pour l’armement,
Son talent est vite remarqué et en 1883, le ministre de la Guerre le nomme membre d’une commission des armes à répétition afin d’élaborer un nouveau fusil d’infanterie destiné à remplacer le fusil Gras et le fusil Chassepot. Nicolas Lebel est chargé de concevoir et mettre au point la balle destinée à cette future arme qui doit fonctionner avec une nouvelle poudre assurant des vitesses très élevées mais qui font fondre le plomb nu des balles de l’époque.
Le lieutenant colonel Lebel conçoit alors une balle de 8mm en maillechort (alliage de cuivre, nickel, zinc). Elle sera la première balle adoptée pour ce futur fusil.
Finalement la commission adopte les propositions des officiers Gras, Bonnet et Lebel pour le nouveau fusil d’infanterie. Officiellement adoptée en 1886, cette nouvelle arme est vite appelée fusil Lebel par ses utilisateurs.
Plusieurs fois amélioré, ce fusil sera utilisé jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
Nommé colonel en 1887, Nicolas Lebel, après une retraite anticipée pour raisons de santé, se reconvertit dans le civil, comme inspecteur du Trésor mais décède l’année suivante en 1891.
Fusil Lebel
En chef militaire novateur et imaginatif
Nicolas Lebel est taillé pour s’occuper de la science des armes.
Outre son âme de leader il inspire l’énergie, la rigueur et excelle dans une organisation bien cadrée et un contexte de guerre.
Être officier chargé de commandement sied parfaitement à cet homme bien à l’aise dans la grande famille de l’Armée.
Imaginatif et novateur, il est le militaire idéal pour concevoir ce qui ne s’est encore jamais fait, avec rigueur, minutie et sens de la pédagogie.
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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