La turbine hydraulique, l’invention la plus importante du 19e siècle, adoptée ensuite à l’étranger, est due à cet ingénieur alors âgé de 25 ans.

 

Benoît FOURNEYRON

Né le 1er novembre 1802 à 20 heures à Saint Etienne Loire 42
(le 10e jour de brumaire de l’an XI de la République, à huit heures du soir)

Décédé en 1867 à Paris

 

 

Elève brillant, ses talents d’inventeur se révèlent dès l’âge de 19 ans

Né place Chavanelle à Saint Etienne d’un père géomètre, il entre par dérogation à 14 ans dans la 1ère promotion de la nouvelle Ecole des Mineurs (devenue l’Ecole des Mines) dont il sort 1er à l’examen final. Il est l’élève de De Gallois et Moisson-Desroches.

Embauché en 1821 par une entreprise de métallurgie de Besançon, ce jeune ingénieur installe la fabrication de fer blanc, jusqu’alors exclusivité anglaise.

 

Rêvant d’améliorer le mécanisme de la roue hydraulique qui actionne le laminoir de l’usine, il invente la turbine hydraulique.

Nous sommes en 1827, Benoît Fourneyron n’a que 25 ans et sa découverte révolutionnaire va permettre de transformer la puissance des torrents en énergie transportable.

En avril 1827, il présente une première turbine hydraulique d'essai de 6 CV (puissance sous une chute de 1,40 mètres) puis augmente sa puissance progressivement à 50 CV.
Cette invention est en fait un perfectionnement des études de son professeur à l'Ecole des Mineurs, Claude Burdin, présentées à l'Académie des Sciences en 1824.

Le brevet est déposé en 1832 sous le nom de "roue à pression universelle et continue". La même année, Fourneyron est couronné par l'Académie des Sciences et sa turbine adoptée dans toute l'Europe, puis en Amérique.


http://www.hydroroues.fr/histoturb.htm

 

Esprit imaginatif et fertile, il réalise d’autres inventions, se passionne pour la vie politique et laisse le souvenir d’un homme de bien.

En 1835, il conçoit les premières conduites forcées permettant la maîtrise de la "houille blanche".
En 1850, Fourneyron s'installe au Chambon-Feugerolles pour perfectionner sa turbine et ouvre une usine de constructions mécaniques.

Beaunier, directeur de l’Ecole des Mineurs, lui confie l’avant-projet de la ligne de chemin de fer St Etienne-Andrézieux qui sera la 1ère ligne de chemin de fer en France.

L'action politique de Benoît Fourneyron se traduit notamment par sa lutte contre la Compagnie des Mines de la Loire. Il représente notamment les petits propriétaires face au mastodonte.

En 1847, il est candidat de la liste d'opposition du 2e arrondissement de la mairie de Paris et est envoyé à l'Assemblée en 1848 comme représentant de la Loire (Centre gauche). Il n'est pas réélu en 1863.

Si son invention bouleverse le développement industriel du 19e siècle, il demeure cependant un homme généreux.

En effet, à sa mort, il lègue une partie de sa fortune aux hospices et à la Ville de St Etienne.

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)


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