Louise FAURE-FAVIER
Née Jeanne Lucie Augustine Claudia FAURE-FAVIER dite Louise…
Le 12 décembre 1870 à 22h à Firminy Loire 42
Selon acte n° 422 – AD42 en ligne – 3NUMEC 1/3 E 96_18 – 1870 – vue 108-119
Décédée le 5 mars 1961 à 11h15 à Paris 4e
Selon acte n°306 – Archives Paris en ligne – vue /31
Auteure des premiers reportages aérodiffusés par la TSF
Femme de lettres reconnue dans le monde de l’aéronautique
Militante du droit des Femmes et des Noirs
Elle fait flamboyer l’aéronautique et ses héros |
Auteure des premiers reportages aérodiffusés par la TSF
Le 7 juin 1922, à 22h30, le Farman-Goliath équipé de deux moteurs Salmson décolle pour un 1er vol commercial de nuit, aller-retour entre Paris et Londres.
Pour ce défi, la Compagnie des Grands Express Aériens (CGEA) a soigné sa communication et convié à bord Louise Faure-Favier, journaliste au quotidien d’actualités Le Temps.
Malgré des conditions météo défavorables, les pilotes Labouchère et Gaston réussissent ce vol inédit. On peut imaginer qu’il a captivé cette passagère fan d’aviation, considérée par certains comme la 1ère femme journaliste professionnelle.
Également conférencière, poète et romancière, elle inaugure les reportages aérodiffusés par la TSF.
Et quand les auditeurs entendent au soir du 24 octobre 1923 son émission en direct au-dessus de Paris à bord d’un Farman piloté par Robert Bajac, c’est la célébrité pour Louise Faure-Favier.
Qu’en pensent les auditeurs-auditrices de l’époque : audace prometteuse ou folie inquiétante ?
Une dame journaliste parle à la radio depuis un aéroplane !
Voilà qu’une femme nantie d’un métier d’homme trouve sa place dans une aéronautique française qui vole d’exploit en exploit !
Ainsi, Louise prend souvent l’air et voyage avec de nombreux pilotes dont Ernest Burri avec lequel elle participe au record de vitesse pour hydravion avec 123,946 km/h en 1924.
Femme de lettres reconnue dans le monde de l’aéronautique
C’est l’année où elle édite son ouvrage Les Chevaliers du Ciel qui sera loué par d’illustres pilotes dont Nungesser.
Femme de lettres reconnue dans le monde de l’aéronautique, elle écrit avec Lucien Bossoutrot La Belle Aventure du Goliath, un récit tiré des carnets de vol de ce pilote et relatif à l’un des premiers grands raids entrepris après la guerre vers l’Afrique occidentale.
Le 17 mai 1919, elle était déjà passagère du Goliath n°1 qui établissait une nouvelle liaison vers Bruxelles avec une dizaine de passagers dont le mécène Ernest Archdeacon.
Louise Faure-Favier en tenue d’aviatrice
Ses premiers articles paraissent dans la revue Le Censeur Politique et Littéraire, une revue qu’elle fonde en 1906 avec son mari Jean Ernest Charles.
Son salon parisien à la proue de l’Île Saint-Louis est très prisé.
Pendant la Guerre de 1914-1918, elle y reçoit nombre de littérateurs, de musiciens et de peintres dont Guillaume Apollinaire et Marie Laurencin, avec lesquels elle est très liée.
Guide – 1926- auquel Louise a participé par les photos et l’écrit
Militante du droit des Femmes et des Noirs
Collaboratrice pour de nombreuses revues et journaux, elle produit des articles sur des sujets très divers : l’art, la vie quotidienne, la condition féminine, le racisme…
Ainsi, par son roman Blanche et Noir publié en 1928, elle combat à la fois pour la liberté des femmes et l’égalité des races, dans la France d’alors, colonialiste, qui rechigne à reconnaître des droits aux Femmes et aux Noirs.
Cet ouvrage raconte l’histoire d’une jeune Française qui découvre un secret de famille bien gardé : une de ses grand-mères a eu une relation amoureuse avec un Sénégalais. Le fils né de cette union ainsi que sa mère sont dès lors bannis de la mémoire familiale. La narratrice n’hésite pas à renouer avec son oncle africain et lui permettre de réintégrer le giron familial.
En visionnaire humaniste, Louise Faure-Favier s’insurge contre ce racisme :
Je donne rendez-vous dans dix ans aux négrophobes d’aujourd’hui.
Et je leur dis, en attendant, que leur négrophobie est anti-humanitaire, antisociale, et par surcroît anti-française, lorsqu’elle vise les noirs des colonies, citoyens français comme nous.
Dans les années 1930, elle devient conservatrice du Domaine de l’Abbaye de Port-Royal-des Champs.
Sa rencontre avec l’auteur d’Alcools, lui inspire l’ouvrage Souvenirs sur Apollinaire qui paraît aux éditions Grasset en 1945. Elle y évoque leur rencontre en 1912 dans les bureaux du Mercure de France : « Un gaillard d’allure élégante et qui semblait fort courroucé ». ...
Sources documentaires :
https://data.bnf.fr/12002219/louise_faure-favier/
https://www.babelio.com/auteur/Louise-Faure-Favier/298719
https://aflit.arts.uwa.edu.au/faure_favier10fr.html
http://worldcat.org/identities/lccn-no2009191469/
https://www.lessoireesdeparis.com/2020/11/04/louise-faure-favier-a-tire-daile/
http://www.nicaise.com/bookshop/blaise-cendrars/
https://www.air-journal.fr/2020-06-07-le-7-juin-1922-dans-le-ciel-vol-inedit-de-nuit-pour-cgea-5220671.html
Dictionnnaire universel de l’aviation de Bernard Marck- éditions Taillandier
Les Français du ciel – Dictionnaire historique – Académie Nationale de l’Air et de l’Espace – éditions Le Cherche-Midi
Elle fait flamboyer l’aéronautique et ses héros
Louise Faure-Favier, influencée par l’axe nomade Gémeaux-Sagittaire porte un intérêt naturel à tout ce qui facilite les échanges, les voyages, crée des liens, établit des contacts…
Le métier de journaliste est ajusté à son caractère et prendre la plume de l’écrivain sied à son ascendant Vierge porté à ciseler les mots et à leur donner de la profondeur au service du lecteur.
L’aéronautique en plein envol, l’enthousiasme justement car elle permet des déplacements inédits à travers le monde, pour relier les humains.
Femme de feu (3 signes de feu valorisés), elle a besoin d’être sans cesse dans l’ardeur créative qui se nourrit de tout ce qui fait l’actualité et la vie de son temps.
C’est pourquoi les sujets qui l’inspirent sont très divers et en écho avec son époque.
Elle excelle à mettre en scène les exploits de l’aviation pour faire vivre par la radio et l’écrit les sensations inédites de ces exploits qui captivent le public.
Hommage à cette femme de lettres audacieuse et idéaliste qui a fait flamboyer l’aéronautique et ses héros.
Merci à Jean-François Marcaud pour ce signalement bienvenu !
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne