Epouse de Félix Faure, président de la IVe République, elle lui voue une véritable adoration. Quand cette élégante, dite naïve par ses proches, reçoit les condoléances après le décès de son époux dans les bras de sa maîtresse, Berthe ne cesse de répéter : C’était un si bon mari !

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Berthe FAURE
Née Marie-Mathilde BELLUOT dite Berthe

Le 21 février 1842 à Saint-Denis-Hors(*) Indre-et-Loire 37
(*) commune rattachée à Amboise depuis 1946
Selon acte n°4 aimablement communiqué par les Archives municipales d’Amboise Indre-et-Loire

Décédée le 19 avril 1900 à Paris

 

 

Elle voue à son mari une véritable adoration

Berthe ferme les yeux sur les infidélités de son mari

Adaptable, consensuelle, son rôle est en coulisse

 

 

Elle voue à son mari une véritable adoration

Quand Berthe Belluot épouse Félix Faure le 18 juillet 1865 à Amboise, son mari est encore négociant en cuir. Il ne tarde pas à s’engager en politique par le biais d’élections municipales du Havre.

Ce n’est que trente ans plus tard en janvier 1895, que Berthe âgée de 53 ans emménage à l’Elysée, quand son mari devient président de la République.

Alors le passé de Berthe risque de devenir sujet de scandale car son père, un avoué peu scrupuleux, avait écopé de vingt ans de prison par contumace. Félix Faure devance le problème et communique lui-même ces informations à la presse. C’est alors que des députés viennent à l’Elysée apporter leur soutien à Berthe pour la dédouaner de la vie de son père.

Dans les réceptions, Félix Faure insiste pour que son épouse se tienne en léger retrait par rapport à lui, et à table, elle est servie après lui. Il est vrai que son goût du faste l’a fait surnommer, le président Soleil.

 


https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/62/Faure.1212301544-1-.jpg?uselang=fr

 

Berthe ferme les yeux sur les infidélités de son mari

Berthe Faure sait que son mari est coureur de jupons mais elle ferme les yeux. Un maître d’hôtel du palais raconte même à propos de ces conquêtes : Il en venait sans cesse !

Le 16 février 1899 après-midi, le président reçoit Marguerite Steinheil, épouse d’un peintre auquel il a fait une commande officielle. Peu après son arrivée, celle-ci sonne les domestiques. On découvre le corps tremblant du président sur un divan et Marguerite Steinheil rajustant ses vêtements. Il décède quatre heures plus tard (à 22 heures selon l’état-civil de Paris 8e) d’une congestion cérébrale. Berthe Faure et sa fille Lucie ne sont prévenues que deux heures plus tard.

Ainsi c’est bien auprès de son épouse que Félix Faure rend le dernier soupir.

Quand arrivent les multiples condoléances, elle ne cesse de redire : C’était un si bon mari !

Femme discrète et élégante, Berthe Faure finit sa vie dans une grande indifférence.

A son décès en 1920, elle est inhumée au cimetière du Père Lachaise.

 

 

Adaptable, consensuelle, son rôle est en coulisse

Le tempérament de Berthe la porte à occuper une place en vue, mais à l’arrière-plan, en coulisse.

Adaptable, très consensuelle et intuitive, elle est d’agréable compagnie et s’ajuste d’emblée à l’ambiance du moment.

Le domaine sentimental ne lui réussit guère et lui réserve plutôt frustration, solitude et angoisse.

Discrète et chaleureuse quand elle est en confiance, elle est faite pour le rôle d’accompagnement que le destin lui a donné.

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 


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