On doit à son âme de poète le Calendrier Républicain
et… la romance Il pleut, il pleut bergère

 

FABRE D’EGLANTINE
(né Philippe François Nazaire FABRE)

né le 28 juillet 1750 à Carcassonne 11 Aude,
selon acte de baptême sans heure de naissance

guillotiné le 5 avril 1794 à Paris

Comédien et poète, de sa première pièce, reste la chanson populaire : « il pleut, il pleut bergère »

Fils d’un avocat, il est passionné par la poésie. Lauréat aux Jeux floraux de Toulouse, il obtient un « lys d’argent » pour son Sonnet à la Vierge. Il préfère s’attribuer la première récompense à ce concours, « l’Eglantine d’or » et décide de se faire appeler : « Fabre d’Eglantine ».

Engagé dans une troupe de comédiens ambulants, il parcourt la France à partir de 1772. Mais en 1777, il s’en fait chasser pour avoir tenté de s’enfuir avec une jeune fille de 15 ans, fille de comédiens de la troupe.

Marié en 1778 à Strasbourg, le couple joue à Maastricht de 1779 à 1881 où il présente sa 1ère pièce Laure et Pétrarque. De cet opéra-comique, reste la romance poétique passé à la postérité :  il pleut, il pleut bergère.

C’est en 1785, qu’il obtient la direction du théâtre de Nîmes et celle du théâtre d’Avignon.

Venu à Paris en 1787, il rencontre un certain succès comme auteur dramatique.

 

La Révolution lui apporte la notoriété, les finances, la corruption, la fureur du pouvoir…

D’abord, indifférent à l’agitation de la Révolution, Fabre d’Eglantine, fin 1789, y voit une occasion de se faire un nom. Dès lors, acquis aux idées révolutionnaires, il s’inscrit au Club des Cordeliers où il se lie avec Camille Desmoulins et Danton, mais se consacre surtout au théâtre qui ne suffit pas à le faire vivre. En effet, Fabre d’Eglantine dépense l’argent beaucoup plus vite qu’il ne le gagne. 

Mais le 11 août 1792 voit la fin de ses problèmes financiers : Danton devenu ministre de la Justice, prend Fabre d’Eglantine comme secrétaire d’août à novembre 1792.
Dès lors, il n’hésite pas à puiser dans les fonds secrets et se mêle d’affaires véreuses. Ainsi, Maximilien de Robespierre, qui le considère comme le mauvais génie de Danton, l’accuse d’avoir vendu, avec un bénéfice net de 40 000 livres, des souliers destinés à l’armée qui devenaient inutilisables au bout de 12 heures d’usage !

Plus furieux que Marat par ses appels au meurtre, il est considéré comme l’un des principaux responsables des massacres de septembre 1792.



Calendrier républicain établi et signé par Fabre d’Eglantine

 

Auteur du calendrier Républicain, mais député intrigant et affairiste

Membre de la Commune insurrectionnelle après le 10 août 1792 et député montagnard à la Convention (1792), il est l’auteur des mois et jours du Calendrier Républicain adopté en octobre 1793. Toutefois, il intervient peu dans les débats de l’assemblée, vote au gré de ses intérêts et préfère les intrigues de coulisses.

Il vote la mort de Louis XVI.

Trafiquant et opportuniste, il dénonce à l’Assemblée la conspiration de l’étranger et surtout le scandale de la liquidation de la Compagnie des Indes dans lequel il s’est compromis.

Exclu des Jacobins, accusé de faux en écritures et de malversations, il est jugé puis condamné à mort.

Il est guillotiné en même temps que Danton et les indulgents le 5 avril 1794.

 

FABRE d'EGLANTINE


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)


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