Illustre soubrette de la Comédie Française,
cette actrice oubliée voue 65 ans de sa vie au théâtre.

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Béatrix DUSSANE
Née Béatrix DUSSAN dite DUSSANE

Le 9 mars 1888 à 20h à Paris 5e
Selon acte n°655 – Archives de Paris en ligne – V4 E 5743 – vue 22/31

 Décédée le 3 mars 1969 à 6h40 à Paris 14e
Selon acte n°1140 – Archives de Paris en ligne – 14 D 576 – vue 15/31

 


Béatrix Dussane en 1910

 

" Le théâtre, c'est bien simple, j'en suis dingue ! "

Un 1er prix de comédie à 15 ans

Une soubrette à l’irrésistible présence

 

 

" Le théâtre, c'est bien simple, j'en suis dingue ! "

Ainsi parle Béatrix Dussane à ses élèves du Conservatoire.

Elle leur apprend à aimer les personnages qu’ils jouent. Daniel Gélin garde le souvenir d’une classe passionnante, grâce à cette actrice cultivée dont le propos est émaillé d’une foule d’anecdotes.

Sorte de déesse qui excelle dans les rôles de soubrette, elle a le goût du texte.

Entre 1903 et 1941, elle s’illustre dans 33 pièces sous l’égide de la Comédie Française.

Avec sa spontanéité espiègle, elle s’empare de l’humour boulevardier avec des finesses subtiles et sait manier la langue de Gavroche avec érudition.

 


Béatrix Dussane en 1920

 

Un 1er prix de comédie à 15 ans

Cette grande dame des planches voue 65 années de sa vie au théâtre depuis ses débuts en 1903 où elle décroche le 1er prix de comédie classique lors de sa sortie du Conservatoire d’art dramatique, alors qu’elle n’a que 15 ans.

Pour imiter la célèbre comédienne de l’époque Réjane, elle ajoute un « e » à son patronyme.

Entrée aussitôt comme pensionnaire à la Comédie-Française, elle débute dans le Malade imaginaire où elle incarne « Toinette ».

On retrouve cette fan de Molière dans tout le répertoire classique mais aussi des pièces plus contemporaines comme Madame Sans-gêne.

Avec gaieté, charme et esprit, elle enchante son public et atteint le sommet de son art en 1935.

Nommée en 1937 professeur d’art dramatique, elle aura parmi ses élèves, Sophie Desmarets, Michel Bouquet, Maria Casarès, Pierre Brasseur, Denise Gence, Alice Sapritch, Serge Reggiani, Daniel Gelin

Après sa retraite en 1945, elle se fait écrivain, conférencière, critique dramatique et anime des milliers de soirées littéraires et collabore à diverses revues dont Le Mercure de France.


La Comédie Française vue de l’avenue de l’Opéra

 

On la retrouve sur les ondes radios à propos de l’histoire du théâtre.

Elle donne même des cours de diction aux normaliens.

Mariée à Lucien Coulond, auteur dramatique et journaliste, elle décède à 81 ans et sa sépulture est au Père-Lachaise.

 

Retrouvez la vie de Béatrix Dussane :

https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i00019269/hommage-a-beatrix-dussane

 

 

 

Une soubrette à l’irrésistible présence

Béatrix Dussane incarne l’art de se fondre dans ses rôles avec autorité naturelle et grande indépendance d’esprit.

 Réceptive à tout et à tous, elle endosse véritablement son personnage tout en le restituant à sa sauce personnelle.

 On peut dire qu’elle a une irrésistible présence sur scène.

 Si elle déclare être « dingue du théâtre », c’est par amour pour l’humain en toute authenticité.

 Le rôle de soubrette lui sied particulièrement.

En effet, elle aime chacun des personnages qu’elle interprète  et celui de femme de chambre lui permet la suprême liberté de mixer le chic et le populaire.

 Originale et incomparable est son art de la scène où elle donne force et noblesse à ces rôles de domestiques.

 (Soleil-Poissons en V ; Uranus à l’asc. Balance trigone à Lune-Vénus Verseau ; Mars-Scorpion trigone à Mercure-Poissons)

 

 Hommage à Béatrix Dussane qui a fait aimer le théâtre à des générations d’élèves !

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

 


Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

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