Stéphane Adolphe Dervillé
Né le 4 mai 1848 à 14h30 à Saint-Maurice-Montcouronne 91 Essonne
Selon acte n°9 – AD91 en ligne – 4 E 2596 – 1840-1860 - vue 86/220
Décédé le 4 octobre 1925
Marbrier, comme son père, il prend tôt des responsabilités
La présidence du PLM l’occupe pendant plus de 25 ans.
S’investit dans l’économie, l’art, la finance, les assurances…
Leader intrépide à l’activité démiurgique. |
Marbrier, comme son père, il prend tôt des responsabilités
Lors de son décès, la presse unanime le qualifie de grand homme de bien pour avoir servi brillamment le monde industriel, financier et commercial, où il a occupé de hautes responsabilités.
Fils d’un négociant, il est capitaine de la Garde Nationale quand il est mobilisé en 1870 pour le siège de Paris, lors de la guerre franco-prussienne de 1870.
Il s’illustre comme marbrier dans l’entreprise de son père créée en 1835, propriétaire d’importantes carrières en France, et par l’exploitation de carrières de marbre en Italie, Belgique, Tunisie, Algérie. Il a trente ans, quand en 1878, il décroche la Médaille d’or à l’Exposition universelle de Paris.
A 26 ans, il est nommé secrétaire de la chambre syndicale de la Marbrerie de Paris en 1874.
A 27 ans, il devient conseiller municipal dans sa ville natale puis délégué cantonal de Dourdan en 1881.
Qualifié d’éminent industriel, il obtient le diplôme d’Honneur à l’Exposition universelle d’Amsterdam en 1883.
De 1893 à 1897, il préside le Tribunal de commerce de la Seine, où il était juge suppléant depuis 1879. A ce titre, son buste en marbre blanc trône dans la grande salle des délibérations plénières de ce tribunal.
La présidence du PLM l’occupe pendant plus de 25 ans.
Président de la prestigieuse Compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) de 1899 jusqu’à son décès en 1925, il l’administre si bien qu’elle devient le modèle du réseau français, propice à un formidable développement économique des régions françaises.
En effet, sous son administration, il signe avec les ministres de l’époque de nombreuses extensions de réseau favorisant le transport, les routes, le tourisme, notamment en direction des villes d’eau.
La notoriété du PLM mérite une gare à la hauteur de son prestige. L’architecte Marius Toudoire est chargé de réaliser la gare de Lyon à Paris avec son buffet Le Train Bleu, classé Monument historique. A la Belle époque, le voyageur privilégié qui fréquente le buffet de la gare peut y admirer le portrait de Stéphane Dervillé en compagnie d’illustres comédiennes comme Réjane, Sarah Bernhardt… ainsi que le tout PLM dont son directeur général Noblemaire.
Fresque dans le buffet de la gare de Lyon représentant la ville d’Orange et Stéphane Dervillé en charmante compagnie
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d3/P1120998_Paris_XII_gare_de_Lyon_train_bleu_fresque_Orange_rwk.JPG?uselang=fr
Stéphane Dervillé s’investit particulièrement dans le chemin de fer par la présidence d’organismes comme le Syndicat du Chemin de Fer de la Grande Ceinture de Paris, le Comité de Direction des Grands Réseaux de Chemins de Fer français, de la Compagnie Générale de construction et d’entretien du matériel de chemin de fer et le Conseil d’administration des chemins de fer du Maroc (vice-présidence).
S’investit dans l’économie, l’art, la finance, les assurances…
Pour l’Exposition universelle 1900, Dervillé occupe les responsabilités de directeur général ajdoint.
Lors de la Grande Guerre, le PLM joue un rôle déterminant en assurant le transport en trois jours des troupes françaises envoyées au secours de l’Italie.
A l’issue du conflit, son énergie de bâtisseur l’amène à présider l’Office de reconstruction industrielle des départements victimes de l’invasion, membre de la commission chargée d’organiser les manifestations d’art pour célébrer la victoire en 1919, membre du Conseil de l’ordre de la Légion d’honneur en 1915.
Il exerce aussi ses talents à l’international puisqu’on le retrouve commissaire général du gouvernement français à l’Exposition internationale de Turin en 1911.
Sur le plan artistique, il est membre du Conseil d’administration du Conservatoire national des Arts et Métiers en 1920, président du jury supérieur à l’Exposition des Arts décoratifs, il est aussi membre des Amis du Louvre, Amis de l’Université, Commission des Amis du Vieux Paris.
Dans le monde des assurances, il préside les compagnies l’Union.
Dans le domaine de la finance, ses multiples fonctions présidentielles sont impressionnantes.
Il est Régent de la Banque de France (1909-1925), censeur (1893-1909), président du Conseil d’administration de la Banque française et italienne pour l’Amérique du Sud, vice-président de la Compagnie universelle du canal maritime de Suez dont le promoteur a été Ferdinand de Lesseps, ainsi que de la Banque de Paris et des Pays-Bas, président de la Banque d’Etat du Maroc, administrateur du Comptoir Central de Crédit et de la Société Immobilière.
Le monde thermal l’intéresse aussi puisqu’il est administrateur de la Société des Eaux Minérales d’Evian, membre du Conseil d’administration de la Compagnie de Vichy.
Leader intrépide à l’activité démiurgique.
De ce leader intrépide et infatigable émane une autorité naturelle. Travailleur, intelligent, expérimenté, apprécié de ses collaborateurs, on lui reconnaît un jugement clair et une maîtrise en toutes situations.
Gestionnaire conquérant, avisé et intrépide, son ardeur créatrice est telle qu’il n’a de cesse de se lancer avec impatience dans tous les défis qui se présentent sur son chemin.
Travailleur infatigable, sa formidable énergie se fait métamorphosante pour son entourage.
Visionnaire et doté d’une fine intuition, il est « locomotive » pour tout ce qui créé le devenir de l’humain en cette fin de 19e siècle.
Les tâches de grande ampleur et les responsabilités de devant de scène, stimulent son ardeur démiurgique qu’il déploie partout avec le sens du service.
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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