Elisa Léontine DEROCHE
Connue aussi sous le pseudonyme de baronne Raymonde DELAROCHE
Née le 22 août 1882 à 23h30 (onze h. et demie du soir) à Paris 4e
selon acte n° 2247
Décédée le 18 juillet 1919 Le Crotoy (Somme) à 17h 45 (5h 45 du soir)
selon acte n° 31
De l’art, à l’aviation, par sa rencontre avec Charles Voisin
En 1910, seule femme parmi les 100 premiers aviateurs brevetés
Attraction dans de nombreux meetings et, un titre de baronne, décerné par le tsar de Russie
Sa passion pour l’aviation lui fait surmonter courageusement accidents et blessures
La fatalité s’acharne, mais l’aviatrice veut redevenir la meilleure
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De l’art, à l’aviation, par sa rencontre avec Charles Voisin
Elle débute par une carrière artistique, peinture, sculpture et notamment le théâtre où elle prend le nom de baronne Raymonde de Laroche. Mais, cela ne suffit pas pour se faire un nom. Comme les sports mécaniques la passionnent (moto, auto), elle est spectatrice enthousiaste des débuts de l’aviation.
Elle rencontre Charles Voisin qui est, en 1907, le 1er pilote français à voler en Europe sur un avion à moteur. Il lui offre la possibilité de voler et dès le 22 octobre 1909, elle part seule à bord d’un aéroplane.
Charles Voisin, délaissant même les intérêts de la société d’aviation créée avec son frère Gabriel, il laisse sa place, s’installe avec Raymonde Delaroche et devient manager d’un groupe de pilotes.
En 1910, seule femme parmi les 100 premiers aviateurs brevetés
Le 10 février 1910, franchissant 20 km au meeting d’Héliopolis en Egypte, elle devient la 1ère femme pilote brevetée. Les premiers brevetés datant de 1909.
Son brevet de pilote-aviateur, délivré le 8 mars 1910 par l’Aéro-Club de France à Paris, porte le n° 36.
Attraction dans de nombreux meetings et, un titre de baronne, décerné par le tsar de Russie
Personnage romanesque, devenue l’attraction, elle participe à des meetings aériens qui sont nombreux dans l’euphorie de cette aviation naissante, Tours, Saint-Pétersbourg, Budapest, Rouen, Reims.
Elle s’illustre particulièrement au meeting de Saint-Pétersbourg et gagne, non seulement l’estime de tous les pilotes, mais aussi un accueil empressé du tsar de Russie, Nicolas II qui lui offre un cadeau impérial (bijou) une décoration de l’Ordre de St Anna, mais quant à son anoblissement par le tsar, il reste à prouver !
Ce titre en fera rire plus d’un.
Elle arbore, même pour voler, des tenues superbement élégantes et d’un chic remarqué dans ce monde essentiellement masculin.
Sa passion pour l’aviation lui fait surmonter courageusement accidents et blessures
Gravement blessée, lors de la chute de son avion, le 8 juillet 1910, les commentaires vont bon train. Tandis que certains trouvent que « l’aviation n’est pas un sport pour dames ! » d’autres comme l’aviateur Géo Lefèvre estime «qu’elle a le droit de tenter un métier d’homme si elle en est capable… il la trouve simple, gaie, sans pose aucune, gracieuse camarade, au sourire joli, aux yeux rieurs, au rire cristallin… »
Miraculeusement rétablie de ses 18 fractures, sa passion de voler est intacte et le 27 septembre 1911, elle revole avec Henry Farman à Mourmelon et se remet à piloter à Juvisy, en février 1912.
Avec Charles Voisin, elle reprend la vie de bohême des meetings aériens en France et à l’étranger. Mais le 26 septembre 1912, Charles Voisin est tué dans un accident de voiture, dont elle ressort indemne.
La fatalité s’acharne, mais l’aviatrice veut redevenir la meilleure
En novembre 1912, la baronne reprend ses activités aéronautiques, pour oublier son chagrin et rejoint l’école Farman en avril 1913. C’est là qu’elle rencontre Jacques Vial avec qui elle se marie le 20 février 1915.
Le 25 novembre 1913, elle franchit 323 km, cette performance constitue le record féminin du plus long vol en circuit fermé et lui permet d’obtenir la coupe Femina 1913.
Son avion Farman 60 HP est réquisitionné sans formalités. Il faut l’unanimité de témoins militaires pour que l’appareil soit finalement remboursé à sa propriétaire.
Après l’Armistice, elle reprend ses vols. Elle est la seule des pionnières à revoler immédiatement après la Grande Guerre. Elle devient alors, « la femme la plus haute du monde » avec 4 800 m., le 12 juin 1919.
« La baronne » meurt dans un accident d’avion, piloté par son instructeur, le 18 juillet 1919, sur le terrain d’aviation du Crotoy.
Elle repose au cimetière du père Lachaise (92e division – ligne 10/93 et 21/90)
La Poste l’honore par un timbre à l’occasion de la sortie en octobre 2010, d’une plaquette dédiée aux pionniers de l’aviation.
« Vie privée » (source : Eric Mazeas)
- Premier mariage avec Louis Léopold Thadome le 4 août 1900
- De cette union naît une fille Raymonde Marguerite Charlotte Thadome le 12 août 1901 et décédée le 25 mars 1902.
- De cette même union naît un deuxième enfant André Thadome le 1er janvier 1903. Décédé le 24 août 1924
- Divorcée de Louis Léopold Thadome le 28 juin 1909
- Second mariage avec Jacques Vial le 20 février 1915 à Meudon
- Divorcée de Jacques Vial le 17 octobre 1917
Merci à Eric MAZEAS, arrière-petit-neveu de Élisa Léontine Deroche
pour sa précieuse contribution
Elisa DEROCHE dite baronne Raymonde DELAROCHE
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
En astrologie, d'où vient le goût de voler ? Pour en savoir plus : https://www.janinetissot.com/2019/11/12/les-pionniers-de-laviation/
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