Fondateur de la « Samaritaine » avec son épouse Marie-Louise JAY

 

Théodore Ernest COGNACQ

Né le 2 octobre 1839, sur les deux heures du matin, à St Martin de Ré 17,
selon acte de naissance n°44

Décédé à Paris le 21 février 1928

 

 

Surnommé « le Napoléon du déballage », il est commerçant ambulant dès 1851.

Orphelin de père, il est venu à Paris tenter sa chance. Ainsi, on le retrouve sous la seconde arche du Pont-Neuf où à l’abri d’un parapluie, il vend tissus, serviettes, torchons sur des caisses tendues de tissu rouge. C’est ce qui lui vaut ce surnom.

En 1869, il loue, tout à côté, un ancien petit café, qu’il baptise « La Samaritaine » du nom de la fontaine située dans le quartier et représentant la Samaritaine des Evangiles. Bientôt, il peut embaucher 2 employées.

 

Inspiré par les idées de Boucicaut, il lui enlève aussi sa 1ère vendeuse Marie-Louise JAY qui devient son épouse

L’homme est entreprenant et habile, il observe, innove et copie les idées commerciales déjà mises en pratique par « Le Bon Marché » d’Aristide Boucicaut.

Avec son épouse, à force de travail et d’économies, ils parviennent à acheter toutes les boutiques environnantes. Mais très vite, la surface manque et ils font construire en 1904, un 1er bâtiment dont la charpente en fer rappelle les œuvres de Gustave Eiffel.

De grandes baies vitrées s’ouvrent sur la Seine  et la clarté du jour éclairent les milliers d’articles proposés à la clientèle. Entrée libre, marchandise choisie directement par les clients, prix affichés sont autant d’idées novatrices à succès.

La réussite est si rapide qu’ils font édifier, en 1910, la Samaritaine de luxe, un nouveau magasin, au cœur de Paris, près de l‘église de la Madeleine.

 


 

Fondatrice avec son mari Ernest COGNACQ
du grand magasin parisien« La Samaritaine »,
ils ont tous deux la « bosse du commerce ».

Marie Louise JAY

Née le 1er juillet 1838 à 3 heures du matin à Samoëns 74 Haute Savoie
Selon acte de naissance et baptême n°30

décédée le 26 décembre 1925 à Paris

 

 

 

« On trouve tout Paris à la Samaritaine »

Comme beaucoup de ses compatriotes de l’époque, Marie Louise Jaÿ quitte sa Savoie natale pour trouver du travail à Paris. En 1856, alors qu’elle est employée au magasin « la Nouvelle Héloïse », elle s’éprend d’un jeune vendeur nouvellement embauché, Ernest Cognacq. Ensuite, elle devient première vendeuse au rayon confection du Bon Marché.

Mariée à Ernest le 17 février 1872, qui vient de se mettre à son compte dans sa modeste boutique dénommée « La Samaritaine », ils se trouvent en commun l’envie d’entreprendre et le sens des affaires.

Ainsi, Marie-Louise et son goût du changement, de l’innovation se trouve associée à l’intuition et à l’habile stratégie d’Ernest Cognacq. Elle apporte 20 000 Fr qui s’ajoutent aux 5 000 Fr qu’Ernest a économisés.

Leur association fait merveille puisqu’ensemble, ils lancent la construction successive de 4 vastes magasins de 1905 à 1910.Dès 1875, leurs ventes s’élèvent à 800 000 Fr, pour atteindre 6 millions en 1882, puis 50 millions en 1898 et plus d’un milliard en 1925.

 

Ce couple, novateur en affaires, est aussi philanthrope et pionnier dans les œuvres sociales et caritatives.

Dans sa ville natale, Marie-Louise crée un jardin botanique alpin ouvert au public, classé « jardin remarquable » de France et inauguré le 3 septembre 1906. Il abrite plus de 5 000 espèces végétales des 5 continents sur un terrain montagneux de 3.5 ha.

De son côté, Ernest offre à sa commune natale les collections rachetées à un érudit local, qui forment le fonds du musée municipal Ernest Cognacq de St Martin de Ré.

Dès 1914, il intéresse son personnel au capital de la société (pour 50 %) et lui accorde 65 % des bénéfices, le reste étant réservé pour les œuvres sociales.

Pendant la guerre 14-18, il crée la fondation Cognacq-Jaÿ, reconnue d’utilité publique le 2 décembre 1916. Elle vise à assurer la création d’hôpitaux, de maternités et d’orphelinats ainsi que d’assurer l’entretien des institutions déjà en place, notamment, pouponnière, maison de convalescence, maison de retraite, à Rueil-Malmaison.

En 1920, ce couple sans descendance, donne à l’Académie française un capital de 100 millions de francs pour récompenser, sous certaines conditions, les familles nombreuses les plus méritantes, afin de lutter contre la dénatalité liée à la guerre. Ainsi, 300 familles sont récompensées annuellement.

En 1922, il renouvelle le geste en léguant 16 millions de francs pour les parents de – 35 ans qui ont élevés 6 enfants.

En 1928, leur importante collection d’œuvres d’art (tableaux, livres, faïences) léguée  à la ville de Paris deviendra le musée Cognacq-Jaÿ.

Dans les années 1990, les magasins, devenus déficitaires, sont rachetés par le groupe LVMH qui  a déjà racheté Le Bon Marché. L’ensemble est fermé en 2005 pour raison de sécurité.

 

Ernest COGNACQ

Marie Louise Jaÿ

(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)


Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

 

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