Égérie transgenre des années 1950.
Danseuse et chanteuse au succès international,
elle épate sur les scènes de cabarets pendant plus de 40 ans.

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COCCINELLE
Né Jacques Charles DUFRESNOY
Devenue Jacqueline Charlotte DUFRESNOY dite…

Le 23 août 1931 à 15h30 à Paris 18e
Selon données Didier Geslain

 Décédée le 9 octobre 2006 à Marseille 13 Bouches-du-Rhône

 

 

Icône des nuits parisiennes des années 1950

1ère célébrité française à changer de sexe

Une première en Europe : son nom donné à une allée de Paris

Qu’aurait fait le chevalier d’Éon à l’époque de Coccinelle ?

L’art de mettre en scène la féminité dans le monde du spectacle

 

 

Icône des nuits parisiennes des années 1950

Saisissante, sa silhouette de Marilyn Monroe avec lunettes et robe lamée bleue sur la scène de l’Alcazar à Marseille en 1953 !

Madame Arthur, cabaret de travestis au cœur de Pigalle, voit les débuts de Coccinelle dans le monde du spectacle.

Style glamour, en quelques battements de cils et d’ailes, Coccinelle devient la coqueluche du Paris nocturne. Artiste d’un genre nouveau nommé transgenre, beaucoup plus tard. A l’époque, on parle de travestis.

Le Carrousel, lieu unique au monde, célèbre cabaret parisien, se vante d’avoir les plus beaux travestis du monde. Avec un brio unique aussi, Coccinelle y mène la revue jusqu’en 1974.

 

1ère célébrité française à changer de sexe

Née dans une famille aimante qui accepte sa féminité, très jeune, Coccinelle se teint les cheveux et s’habille de robes dont une rouge à pois noirs qui l’inspirera pour son nom de spectacle.

C’est en 1956 que l’artiste devient une pionnière du transgenre après sa vaginoplastie réalisée dans une clinique de Casablanca. Trois ans plus tard, elle devient à l’état-civil Jacqueline Charlotte Dufresnoy et du même coup la 1ère célébrité française à changer officiellement de sexe.

Devant une foule de badauds, le maire et aussi le curé, Coccinelle convole en justes noces en 1961 avec un journaliste sportif Francis Bonnet… avant de divorcer un an et demi plus tard et de se remarier en 1966 avec un danseur de music-hall colombien Mario Heÿns.

Dans les années 1960, elle s’illustre entre films et disques.

 


Coccinelle lors de son mariage médiatisé en 1961

https://www.ina.fr/

 

Une première en Europe : son nom donné à une allée de Paris

A partir de 1970, une tournée internationale la conduit un peu partout du nord au sud de l’Amérique et jusqu’en Australie.

Puis, Coccinelle se pose en Allemagne en 1978 et l’un des plus grands cabarets berlinois, Chez Nous, en fait sa vedette.

De retour à Paris en 1986, Coccinelle retrouve chez Madame Arthur, la scène de ses débuts.

Entre autobiographie, plateaux de télévision et Casino de Paris, Coccinelle s’active encore dans le monde du spectacle avant de s’envoler pour le midi de la France début des années 1990.

A près de 65 ans, elle se marie à Marseille pour la 3e fois avec le transformiste de chez Michou, Thierry Wilson.

Co-fondatrice de l’association Devenir Femmes, pour le soutien, l’acceptation et la reconnaissance sociale de personnes transgenres, Coccinelle prend ensuite une semi-retraite du monde du spectacle.

Décédée en 2006, elle est incinérée et ses cendres répandues dans un lieu tenu secret, selon son souhait :

« Je n'ai pas eu ma vie, qu'on me laisse au moins ma mort. »

La promenade Coccinelle lui rend hommage sur le terre-plein central du boulevard de Clichy à Paris. Inaugurée en 2017 et dédiée à une personne trans, c’est une première en Europe et dans la capitale d’un pays.

 

Pour retrouver Coccinelle :

https://www.youtube.com/watch?v=a5b2r7uiQuo&ab_channel=TJVidéo

 

 

Qu’aurait fait le chevalier d’Éon à l’époque de Coccinelle ?

Qu’aurait fait 3 siècles plus tard, le chevalier d’Éon alias Mlle d’Éon (1728-1810) ?

Tantôt vêtu en homme tantôt travesti en femme, il/elle a arpenté les antichambres de la politique en France et Outre-Manche où l’on pariait gros sur son sexe.

Devenue une Lady londonienne, elle est une escrimeuse hors pair, pour gagner sa vie !

A son décès, elle/il a été inhumée dans le Middlesex !

Quand l’histoire se met au diapason !

En savoir + : https://janinetissot.fdaf.org/jt_deon.htm

 

 

L’art de mettre en scène la féminité dans le monde du spectacle

Habitée par l’art de la scène, de la mise en scène et du spectacle dans la lumière des projecteurs,
Coccinelle est faite pour briller et voler toujours vers le plus beau.
(Jupiter maître Asc. au Lion avec Vénus et Neptune en VIII)

 Chez elle, sensibilité féminine et sentiments sont remisés bien à l’arrière-plan,
dans la mise en scène d’un bonheur attaché aux formes, aux apparences et travestissements.

Elle sait jusqu’à la perfection léonienne se donner les attributs spectaculaires d’une nature féminine
qui reste pourtant frustrée au fond.
(Saturne-Lune au Capricorne avec Mercure R en Vierge).

 Faire la fête et donner du bonheur au public est dans sa nature.

D’ailleurs, par nature la coccinelle est réputée porte-chance !

Sa couleur rouge sied bien à la femme de feu qu’est l’artiste Coccinelle.
(Trois signes de feu valorisés avec 4 planètes et l’asc.)

 Pionnière transgenre, sa vie pleine d’inédits démontre sa nature d’artiste révolutionnaire
qui ose faire ce qui ne s’est encore jamais fait.

Et pour la première fois un lieu public porte son nom symbole d’une personne transgenre.
(Uranus trigone Asc. et Vénus + VIII valorisée)

 

Chapeau l’artiste pionnière Coccinelle qui a célébré l’hyperféminité !

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

 


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